Au sommet de l'IA, le bras droit de Trump plombe l'ambiance et menace l'Union européenne

Au sommet de l'IA, le bras droit de Trump plombe l'ambiance et menace l'Union européenne Après avoir évoqué "la bonne compagnie" et "le vin gratuit", J. D. Vance a très vite changé de ton lors de son discours au sommet de l'IA à Paris ce mardi.

Lundi 10 et mardi 11 février, le sommet de l'Intelligence artificielle 2025 se tenait à Paris. L'occasion de réunir de nombreux acteurs du secteur et de grandes personnalités politiques venues du monde entier. De retour à la Maison Blanche depuis le 20 janvier, Donald Trump n'avait pas fait le déplacement, préférant envoyer son vice-président, J. D. Vance. L'ex-militaire s'est en effet reconverti dans les nouvelles technologies avant de devenir le bras droit de Donald Trump. Après s'être déjà fait remarquer lundi pour avoir quitté le dîner organisé à l'Élysée lorsque le vice-Premier ministre chinois a pris la parole, J. D. Vance a tenu ce mardi un discours particulièrement offensif au Grand Palais.

Tout sourire, l'homme vêtu d'une veste bleue et d'une cravate rouge a commencé en douceur, affirmant avoir fait le déplacement depuis les États-Unis "pour la bonne compagnie et pour le vin gratuit". De quoi esquisser un léger sourire à son auditoire. Mais la bonne humeur n'aura guère duré. Dans la foulée, le vice-président américain a vivement critiqué toute régulation de l'intelligence artificielle, n'hésitant pas à parler de censure. "Nous invitons vos pays à travailler avec nous et à suivre notre modèle", a déclaré J. D. Vance, dont France Inter se fait l'écho. Avant de prévenir les Européens : "Cependant, l'administration Trump est troublée par le fait que certains gouvernements étrangers semblent vouloir serrer la vis contre les grandes entreprises technologiques américaines. L'Amérique n'accepte pas et n'acceptera pas cela."

"Nous avons besoin de régimes réglementaires internationaux qui favorisent la création de technologies d'IA au lieu de l'étouffer", a-t-il encore plaidé, rapporte Le Figaro. Face à ses mises en garde, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a maintenu le cap et défendu la volonté de l'UE de faire différemment : "Nous devons avoir notre propre approche européenne de l'intelligence artificielle. Trop souvent, j'ai entendu que nous devrions copier ce que font les autres et courir après eux. Au contraire, nous devons investir dans nos points forts, ici, en Europe." Une fin de sommet sous tension. Les États-Unis sont d'ailleurs repartis sans signer la déclaration finale appelant à une Intelligence artificielle transparente, mais aussi inclusive.