Prise d'otages à Lourdes : le forcené maîtrisé, la piste d'un conflit privé

Prise d'otages à Lourdes : le forcené maîtrisé, la piste d'un conflit privé LOURDES - Mardi 23 avril a eu lieu une prise d'otages dans la ville de Lourdes. Un forcené retenait "deux ou trois personnes" à son domicile, avant d'être maîtrisé par le Raid. Les premiers éléments font penser à un conflit personnel.

[Mis à jour le 23 avril 2019 à 17h51] Aux environs de 11 heures le mardi 23 avril, plusieurs coups de feu ont retenti à Lourdes (Hautes-Pyrénées). S'en est suivie une prise d'otages qui s'est terminée peu avant 17 heures. Un homme retenait "deux à trois personnes" selon la préfecture du département, et s'était retranché à son domicile. Selon franceinfo, il s'agissait d'un ancien militaire qui avait pris en otage son ex-conjointe, ainsi que ses deux parents. Ces derniers avaient été libérés, mais leur fille avait choisi de rester dans la maison "par peur qu'il ne se suicide" selon les informations de France 3 et franceinfo. L'homme a finalement été maîtrisé et interpellé "sans difficulté" par le Raid, présent sur place depuis l'après-midi.

Prise d'otage et coup de feu

L'individu se serait retranché en début de matinée après avoir ouvert le feu. Il aurait tenté, sans succès, de mettre feu à la maison depuis l'intérieur. Il a aussi adressé des coups de feu, en marge d'échanges et de tractations avec les équipes du Raid, dépêchées sur place. Ceux-ci n'ont fait aucune victime. Les unités du Raid étaient assistées par des sapeurs-pompiers et des équipes du Samu. Les réseaux EDF et GDF ont été coupés, la préfecture invite les habitants "à la prudence dans le quartier". Le forcené aurait aussi, toujours selon le site de franceinfo, aspergé son ancienne compagne d'essence, avant de lui tirer dessus, la blessant à la hanche.

Un conflit privé et des violences conjugales à l'origine de la prise d'otage

Selon la Dépêche du Midi, le suspect serait un homme de 50 ans, "l'ancien conjoint" de l'une des victimes, a indiqué le procureur de la République de Tarbes au journal local. La Dépêche du Midi ajoute en citant une source qu'"au cours des six derniers mois, plusieurs procédures pour violences sur ex-conjoint avaient été engagées à l'encontre de cet individu". La femme prise en otage avait, selon France 3, déjà déposé plainte contre lui en octobre 2017 pour dégradations et en décembre 2017 pour séquestration et menace de mort. Il avait interdiction de rentrer sur Lourdes.

La piste d'un conflit privé, en lien avec de précédentes violences conjugales, est "privilégiée", a encore indiqué la Dépêche du Midi. Lors de l'assaut, donné en deux temps par le Raid vers 16h40, le forcené aurait blessé son otage en lui tirant un coup de feu avant d'être maîtrisé.