Corps découverts à Landerneau : la piste d'un double infanticide suivi d'un suicide

Corps découverts à Landerneau : la piste d'un double infanticide suivi d'un suicide BREST - Ce mercredi, en arrivant dans les locaux de l'association Don Bosco, à Landerneau, des employés ont découvert le corps d'un homme pendu et ses deux enfants, morts également. Les enquêteurs privilégient la piste d'un drame familial.

Ce mercredi matin vers 7h45, les salariés de l'association Don Bosco ont découvert trois corps sans vie au siège de l'organisation, rapporte France Bleu, une information confirmée par l'AFP. Le corps du père a été retrouvé pendu sur les lieux. Ses deux enfants, des faux-jumeaux âgés de 11 ans, un garçon et une fillette handicapée psychique ont été retrouvés à une dizaine de mètres, morts eux aussi. D'après les informations de 20 Minutes Rennes, les premiers éléments de l'enquête semblent indiquer que les enfants ont été tués, le garçon par étranglement et la fillette par des coups de couteau. Ils étaient emmitouflés dans des couvertures, à côté de la voiture de l'homme, retrouvée le coffre ouvert.

Une enquête a été ouverte, confiée à la gendarmerie de Landerneau sur place, ainsi que les techniciens en investigation criminelle de la gendarmerie de Quimper, et le procureur de Brest. La zone a été bouclée afin de procéder à la collecte des indices. La piste du drame familial semble privilégiée, "le monsieur, dont le corps a été retrouvé pendu à l'extérieur, près des bâtiments de l'association, aurait tué ses deux enfants avant de se suicider", a avancé le colonel Nicolas Duvinage, commandant de gendarmerie au Finistère.

A Landerneau, la piste du double infanticide suivi d'un suicide

Le père faisait l'objet d'une enquête médico-psychologique depuis le 3 octobre. C'est lui qui avait la garde de ses enfants, d'après France 3, et le directeur de l'association Don Bosco souhaitait d'ailleurs en discuter avec lui. D'après Camille Allain, journaliste à 20 Minutes Rennes, l'homme âgé de 57 ans vivait mal la séparation avec son épouse, qui remontait à 2011. Selon cette source, les deux enfants auraient été tués au domicile du père à Brest, avant d'être déplacés sur les lieux : "une mise en scène", selon une hypothèse formulées par le parquet. La mère des deux enfants a été retrouvée saine et sauve à son domicile, et a été prise en charge par la gendarmerie, afin d'être accompagnée.

Le père était également en conflit avec l'établissement où sa fille était prise en charge, toujours selon 20 Minutes Rennes. La fillette était scolarisée à l'Institut médico-éducatif (IME) de Landerneau. Cet établissement est géré par l'association Don Bosco, où les corps ont été retrouvés. Une association, située à Landerneau, dans le Finistère, qui travaille dans le domaine de l'action médico-sociale et de l'enfance. Plus précisément, cette association accompagne les enfants handicapés et les mineurs isolés, en facilitant leur formation et leur insertion. Une cellule psychologique a été mise en place afin de soutenir les employés de l'association, notamment les deux femmes qui ont trouvé les corps.

La réaction du maire de Brest au drame

François Cuillandre, le maire de Brest, où les enquêteurs supposent que les enfants ont été tués avant d'être transportés par le père sur les lieux où celui-ci se serait suicidé, a réagi auprès de Ouest France sur ce drame :  "Je suis bouleversé par cette tragédie dont les circonstances exactes ne sont pas encore totalement connues. Je pense à ces deux enfants Brestois, les victimes innocentes d'un acte criminel. Je pense à cette maman qui perd ses enfants et je souffre avec elle. La Ville de Brest se tient à ses côtés pour lui apporter toute l'aide nécessaire qu'elle pourra demander. Ce drame rappelle l'urgence absolue de renforcer efficacement les politiques de lutte contre le fléau que sont les violences familiales."