Attentat en Autriche : lieux visés, bilan, auteurs... Ce que l'on sait de l'attaque à Vienne

VIENNE. Lundi 2 novembre, plusieurs lieux ont été attaqués par arme à feu à Vienne, en Autriche. Un assaillant a été abattu. Le ministre de l'Intérieur, Karl Nehammer, a chiffré le bilan à "plusieurs morts". Ce mardi 3 novembre ce sont 4 victimes qui sont annoncées. La fusillade a vite été assimilée à un attentat...

Une attaque à Vienne, déroulé des faits. Plusieurs attaques ont eu lieu en six endroits de Vienne, en Autriche, lundi 2 novembre 2020, dans la soirée, a indiqué la police autrichienne quelques minutes après les premiers cups de feu. Selon des médias locaux, dont le journal Der Standard, la première attaque se serait produite dans une rue où se situe la plus importante synagogue de la capitale autrichienne. Les abords de l'Opéra tout proche sont aussi mentionnés. "Les tirs ont éclaté en début de soirée, à quelques heures de l'entrée en vigueur d'un reconfinement de l'Autriche pour lutter contre la pandémie de coronavirus", a de son côté rapporté l'AFP. On en sait encore très peu sur les autres attaques - il pourrait d'ailleurs s'agir de l'itinéraire d'une seule et même opération - si ce n'est qu'elles ont toutes été rapportées dans l'hypercentre de la capitale autrichienne.

Des témoins interrogés à la télévision ont raconté avoir vu un homme tirer "comme un fou" avec une arme automatique, un autre faisant état d'"au moins 50 coups de feu". Le journal Die Presse indique que "des assaillants auraient tiré sur des restaurants. Au moins 100 coups auraient pu être tirés". Une prise d'otages a aussi été évoquée sans être confirmée. "À ce stade, il n'est pas possible de dire si la synagogue était visée", a réagi le président de la Communauté israélite de Vienne lundi soir. L'attaque de Vienne était toujours en cours à 23 heures, a précisé le ministère de l'Intérieur autrichien.

Le bilan : 4 morts, deux hommes et deux femmes. Les attaques ont fait quatre morts au moins, alors que le ministre de l'Intérieur autrichien évoquait "plusieurs décès" ce lundi soir. Selon le ministère qui a revu le bilan ce mardi matin, deux hommes et deux femmes ont été tués dans l'attaque. Le maire de Vienne, Michael Ludwig, a dénombré en outre à la télévision 15 personnes blessées, prises en charge dans les hôpitaux de la capitale autrichienne. Un fonctionnaire de police a été gravement blessé lors de l'intervention sur place.

"Une attaque terroriste répugnante"

La piste de l'attentat : un lien avec Daesh. Les motifs exacts de la fusillade ne sont pas encore connus, mais le ministre de l'Intérieur, Karl Nehammer, a très vite indiqué qu'il pourrait s'agir "d'une probable attaque terroriste". Une version qu'a confirmé dès lundi soir le chancelier autrichien, Sebastien Kurz, qui a condamné "une attaque terroriste répugnante". Ce mardi matin, le lien d'un des assaillants de Vienne avec l'Etat islamique a été annoncé.

Sur Twitter, Emmanuel Macron a lui aussi évoqué l'attaque de Vienne, l'assimilant à un attentat, comme plusieurs autres dirigeants européens : "Nous, Français, partageons le choc et la peine du peuple autrichien frappé ce soir par un attentat au cœur de sa capitale, Vienne. Après la France, c'est un pays ami qui est attaqué." De même, le député de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a exprimé sur le réseau social sa "fraternité irrépressible avec les juifs d'Autriche et les victimes de l'odieux attentat de Vienne". 

Les auteurs : un assaillant tué par la police. Un auteur de l'attaque, armé d'un fusil d'assaut et d'une ceinture d'explosifs factice, a été tué, a indiqué le ministère de l'Intérieur autrichien. "Au moins un suspect se trouve en fuite", avait auparavant déclaré le ministre autrichien de l'Intérieur,  Karl Nehammer. Le terroriste tué est "un sympathisant" du groupe jihadiste Etat islamique (EI), selon les indices recueillis dans son logement, a précisé le gouvernement. Un journaliste du Süddeutsche Zeitung indique sur Twitter que le terroriste est un citoyen autrichien, né à Vienne, d'ascendance albanaise. Condamné en avril 2019 pour avoir tenté de rejoindre Daech en Syrie, il aurait été libéré à la fin de l'année avec condition de suivre une "thérapie de déradicalisation". Une chasse à l'homme a été lancée à Vienne dans la nuit de lundi à mardi, on ne sait pas encore si un deuxième homme est recherché ou si un autre terroriste a été arrêté. Les recherches se poursuivent pour établir s'il y a d'autres tireurs impliqués.