Bollène (Vaucluse) : après la décapitation de son grand-père, le suspect interné en psychiatrie

Bollène (Vaucluse) : après la décapitation de son grand-père, le suspect interné en psychiatrie BOLLENE. Mercredi 20 octobre 2021, le corps décapité d'un octogénaire a été découvert dans une maison de Bollène (Vaucluse). Après une cavale de quelques heures, l'auteur présumé des faits, petit-fils de la victime, a été interpellé puis hospitalisé. Une enquête est ouverte.

Un nouveau terrible faits-divers a frappé le sud de la France. Une semaine après qu’un homme a décapité une septuagénaire à Agde (Hérault), un meurtre similaire s’est produit à Bollène (Vaucluse), mercredi 20 octobre 2021. Un vieil homme a été retrouvé décapité dans une maison avec du sang partout sur les lieux. Après d’importantes recherches, l’auteur présumé des faits a été interpellé. A première vue, rien n’explique pourquoi le trentenaire a pu commettre un tel acte de barbarie. Une enquête est menée par le parquet de Valence, qui a ouvert une information judiciaire.

Un homme décapité à Bollène : que s'est-il passé ?

C’est une sordide découverte qui a été faite mercredi 20 octobre 2021 à Bollène. A la mi-journée, deux infirmières se rendent chez un patient domicilié dans cette commune du Vaucluse, alertées par sa mère, elle-même prévenue par des voisins ayant entendu des cris dans la maison. Lorsqu’elles arrivent dans le pavillon situé dans un quartier calme de la ville, la personne pour qui elles se déplaçaient, et qu'elles suivent médicalement, prend la fuite en courant. Un comportement étrange qui trouve rapidement une explication. A l’intérieur, les deux infirmières tombent sur le corps d’un homme mort, décapité et éviscéré. Un scène de crime abominable. La gendarmerie est appelée à 12h55. Il y avait "du sang partout" a rapporté le procureur de la République de Carpentras. 

Rapidement, un important dispositif de gendarmes est mis en place dans un périmètre autour de Bollène, les premières indications laissant penser que le suspect se serait réfugié dans le secteur du "bois de Barry". Une centaine de membres des forces de l’ordre est mobilisée. Finalement, le mis en cause se rend de lui même. Vers 23 heures, il frappe à la fenêtre d’une habitation sur la commune voisine de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), "à deux kilomètres à vol d'oiseau" du lieu du drame. Les habitants reconnaissent l’individu et préviennent les gendarmes qui l’interpellent à 23h30.

Qui est la victime décapitée ? 

La personne retrouvée sans vie est un homme âgé, aux alentours des 80 ans. Rapidement, les éléments dévoilés indiquaient qu’il pouvait s’agir du grand-père de l’auteur présumé des faits, ce qui a été confirmé par les autorités. Le corps de l’octogénaire a été découvert décapité avec de "très importantes lésions thoraciques" a précisé le procureur, qui a ajouté que "il n’y avait pas de litige apparent entre l’auteur présumé des faits et son grand-père. Au contraire même, des relations plutôt proches. Il semblerait que le grand-père, qui habitait non loin de là, était un élément de soutien important de son petit-fils".

L'auteur présumé interpellé et hospitalisé

Sa photo a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. L’homme suspecté d’avoir tué son grand-père est âgé de 37 ans. (Quasi) inconnu de la justice, il est en revanche suivi pour des troubles psychotiques selon le procureur : "les premiers éléments de l'enquête semblent établir que l'intéressé faisait l'objet d'un suivi psychiatrique que je qualifierais au long cours avec des hospitalisations, mais aussi des suivis en mode ambulatoire, à domicile. Ce sont les seuls éléments dont je dispose". Le mis en cause avait également fait l’objet de quelques procédures "attestant d'une addiction aux produits stupéfiants".

Lorsqu’il a été interpellé, l’individu n’était pas armé, torse et pieds nus, tout juste vêtu d’un short et épuisé. Il a d’abord été placé en garde à vue avant d’être hospitalisé sous la protection des gendarmes au centre hospitalier Montfavet, à Avignon. "Son état mental a été jugé à cette heure incompatible avec une mesure de garde à vue".

L'enquête en cours, la piste de l'attentat écartée

L’enquête est confiée au procureur de la République d’Avignon, chargé du pôle criminel, qui a ouvert un information judiciaire après ce meurtre. L’enquête doit alors "affiner le mode de vie de l'intéressé, son entourage familial, quelles étaient ses relations au sein de la famille". Alors que le suspect est hospitalisé, des experts psychiatriques sont mobilités pour définir "le degré de responsabilité pénale du suspect ainsi que les conditions de son passage à l’acte". Par ailleurs, une autopsie a été pratiquée sur le corps de la victime vendredi 22 novembre à l’institut médico-légal de Nîmes. La piste de l'attentat a été très vite écartée par les autorités, le procureur évoquant "un crime d'ordre familial".