Adolescente tuée à Rouen : le mode opératoire du crime est d'une violence saisissante
Dans la journée du 20 octobre, une jeune Rouennaise de 17 ans a été poignardée à mort. Le principal suspect a tenté de fuir avant d'être appréhendé par les forces de l'ordre.
Le corps d'une adolescente été retrouvé sans vie dans un appartement du quartier de la Grand'Mare, à Rouen, le 20 octobre. Selon les informations de France 3 Normandie, qui rapporte cette actualité, la jeune fille décédée n'avait que 17 ans. Cette mineure en fugue était suivie par une association du milieu paramédical. Elle aurait tenté, à plusieurs reprises, de signaler les violences conjugales qu'elle disait subir.
Presque immédiatement, les soupçons se sont portés sur l'ex-petit ami de la jeune fille, indique aussi France 3 Normandie. Toufik O., âgé de 22 ans, était déjà connu des services de police pour des faits de violence intrafamiliale et des affaires liées aux stupéfiants.
Selon Sébastien Gallois, le procureur de la République de Rouen, qui a publié hier un communiqué de presse, une "chasse à l'homme" s'est rapidement engagée, après l'identification du suspect. L'auteur présumé serait allé jusqu'à se raser la barbe et les cheveux pour passer inaperçu. Mais aux alentours de 18h, la police a fini par l'intercepter alors qu'il tentait de prendre la fuite du côté de la gare de Saint-Lazare, dans le VIIIème arrondissement de Paris. En moins de deux heures, ils ont réussi à l'appréhender et à l'interpeller.
Un peu plus tôt, Toufik O. avait demandé à son frère de lui réserver un billet d'avion en direction de l'Algérie, au départ de l'aéroport d'Orly, selon les informations du Figaro et de TF1. Une fois le service rendu, ce dernier se serait rendu au domicile de son frère pour le questionner.
Là-bas, il aurait découvert un appartement maculé de sang et le corps dénudée de la victime gisant sur un lit. Selon les descriptions faites par les médias précités, qui s'appuient sur des sources policières, la jeune femme aurait trouvé la mort après avoir subi des actes d'une grande violence : des marques de plusieurs coups de couteau ont été retrouvées sur son corps.
Pour mettre de l'ordre dans cette affaire, la police judiciaire a été saisie de l'enquête, ouverte pour le chef d'accusation d'assassinat. Elle est chargée de mettre en lumière les circonstances du drame et les motivations du suspect.
En 2023, trente des quatre-vingt-quatorze victimes recensées de féminicide étaient connues des services de Police. Dans un article du journal Le Monde, l'ancien ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, appelait déjà à faire mieux sur le sujet : "Il faut qu'on s'améliore, c'est-à-dire qu'on n'est pas assez rapides, pas assez forts, pas assez à l'écoute". Selon le collectif Nous Toutes, ce dimanche 20 octobre signerait le 108ème féminicide de l'année 2024.