Explosion à Grenoble : ce que l'on sait du jeune homme qui est passé aux aveux

Explosion à Grenoble : ce que l'on sait du jeune homme qui est passé aux aveux Les forces de l'ordre ont appréhendé un mineur de 17 ans mercredi 19 février, dans le cadre des investigations sur l'explosion d'une grenade qui a visé un bar associatif à Grenoble le 12 février. Il a avancé être impliqué dans l'attaque.

Un adolescent de 17 ans, arrêté aux abords de Grenoble, a reconnu son implication dans l’attaque à la grenade qui a frappé un bar de la ville le 12 février, selon Le Parisien. Actuellement placé en garde à vue pour une autre affaire, le jeune suspect n’est, à ce stade, pas formellement impliqué dans l’attaque à la grenade du 12 février, selon une source proche de l’enquête. Pris de panique, il aurait lui-même sollicité un passant pour prévenir les gendarmes, racontant qu’il venait d’échapper à une tentative d’assassinat. Face aux forces de l’ordre, il aurait ensuite avoué son implication dans plusieurs fusillades récentes survenues dans l’agglomération grenobloise, affirmant avoir agi pour le compte de commanditaires.

D’après le parquet de Lyon, en charge de l’enquête sur l’attaque à la grenade, un adolescent a bien été placé en garde à vue pour une tentative d’homicide à Grenoble, mais dans le cadre d’une affaire distincte. Interpellé mercredi en périphérie de la ville alors qu’il était en possession d’un fusil à pompe, il a immédiatement déclaré aux gendarmes avoir été pris pour cible après avoir été « payé pour tuer des gens », selon le procureur Thierry Dran. Le jeune suspect est poursuivi pour port d’armes, association de malfaiteurs et tentative d’homicide en bande organisée, et peut être retenu jusqu’à 96 heures. Toutefois, le magistrat précise qu’il n’est pas interrogé sur l’attaque à la grenade.

L’explosion qui a secoué Grenoble le 12 février au soir visait-elle le gérant du bar associatif du quartier du Village Olympique ? Selon François Touret de Coucy, procureur adjoint de la République, un individu est entré dans l’établissement, a lancé une grenade sans prononcer un mot, puis a immédiatement pris la fuite. Une source policière citée par Le Parisien précise que la cuillère de l’engin explosif a été retrouvée sur place. Au total, 15 personnes ont été blessées, d’après le ministre de la Santé Yannick Neuder, et au moins deux restent dans un état critique.

La thèse de l'attentat écartée

Si les enquêteurs explorent toutes les pistes, le procureur a toutefois écarté la thèse d’un attentat. Situé dans un quartier prioritaire, l’établissement visé est un lieu de rencontre prisé des habitants et des visiteurs, notamment pour suivre des matchs de football, a précisé Chloé Pantel, adjointe au maire de Grenoble. Les enquêteurs explorent désormais la piste d’un acte de représailles lié à un trafic illégal, une hypothèse crédible au regard du contexte grenoblois et de l’ampleur du marché de la drogue dans la région. Les déclarations du gérant du bar pris pour cible semblent aller dans ce sens. D’après Franceinfo, cet homme de 56 ans a confié aux enquêteurs qu’il était personnellement visé par l’attaque, sans toutefois préciser les raisons exactes de cette agression. Son passé judiciaire intrigue également les autorités, son casier comportant 11 condamnations, dont la plus récente, en novembre 2024, pour blanchiment d’argent – une décision actuellement en appel.

Si le propriétaire du bar n’a pas été placé en garde à vue, son fils de 28 ans a, en revanche, été brièvement interpellé après avoir tenté de récupérer des cigarettes de contrebande dans l’établissement malgré le périmètre de sécurité mis en place par la police. Il a été relâché jeudi soir, mais une enquête préliminaire a été ouverte à son encontre. Son casier judiciaire est encore plus chargé, avec 13 condamnations, dont une pour le double meurtre de Kevin et Sofiane en 2012 à Échirolles (Isère). Libéré en 2023, il a depuis écopé de nouvelles sanctions pour des infractions commises en détention (violences, outrage, recel) ainsi que pour subornation de témoin en avril 2024.

Dernières mises à jour

16:10 - La "petite main" d'un réseau ?

D’après Le Parisien, le jeune homme pourrait être un "exécutant", "une petite main payée quelques centaines d’euros par un réseau criminel". Il n’a pas encore pu être entendu sur l’attaque du bar de Grenoble pour "des raisons procédurales", selon le quotidien.

15:48 - Des vérifications sont en cours

Le procureur a précisé que le jeune homme n'était pas interrogé pour le dossier de l'attaque à la grenade mais sur une affaire de tentative d'homicide. Le jeune suspect a été placé en garde à vue pour port d’armes, tentative d’homicide en bande organisée et association de malfaiteurs. Cette mesure peut être prolongée jusqu’à 96 heures. 

15:28 - Un jeune homme arrêté en possession d'un fusil à pompe

Interpellé mercredi à Renage alors qu’il portait un fusil à pompe, un jeune de 17 ans aurait spontanément revendiqué son implication dans l’attaque à la grenade. Il a rapidement affirmé "qu'il s'était fait tirer dessus" après avoir été "payé pour tuer des gens", a indiqué à l'AFP le procureur Thierry Dran.