Affaire Leslie : ses parents formulent une demande à Gérald Darmanin dans une lettre indignée
"Extrêmement blessés et offusqués", le père et la belle-mère de Leslie Hoorelbeke, assassinée en novembre 2022 avec son petit ami Kevin, à Prahecq, dans les Deux-Sèvres, ont envoyé une lettre à Gérald Darmanin, révèle Le Parisien, qui publie la missive. S'adressant au garde des Sceaux, ils déplorent le traitement de la Justice à leur encontre, mais aussi les fautes qui ont été commises dans leur dossier.
Patrick Hoorelbeke et Émilie Cardré dénoncent ainsi le "manque de respect et de considération des victimes et des parties civiles". Affirmant ne jamais avoir été mis en contact avec le procureur ou le juge d'instruction, ils soulignent avoir été "informés de l'avancée [de l'enquête] uniquement par voie de presse". Et ce, même "pour l'information la plus terrible", à savoir le décès de leur fille Leslie Hoorelbeke, "après quatre mois d'interminables angoisses".
"Mettre en place un système qui aide les victimes et non pas les malfaiteurs"
Les parents de Leslie déplorent aujourd'hui une justice "totalement déshumanisée", mais aussi des "juges d'instructions [qui] ont tous pouvoirs et [qu']il est quasiment impossible de révoquer". Pour eux, il est plus que "nécessaire de mettre une instance de contrôle des juges d'instruction, comme cela existe déjà pour le procureur avec le procureur général".
Patrick Hoorelbeke et Émilie Cardré reviennent également sur la libération, la semaine dernière, d'un des principaux suspects de l'affaire : Nathan B., qui a bénéficié d'une banale erreur de procédure. "Dans le cadre de la détention provisoire, il nous semblerait indispensable de mettre en place des moyens de révision des remises en liberté de prévenus lors d'erreurs matérielles, professionnelles ou de lenteur juridique", estiment-ils, avant de réclamer "une mise en place obligatoire du bracelet électronique" dans ce type de situation. Patrick Hoorelbeke et Émilie Cardré appellent en conclusion de leur lettre le ministre de la Justice à intervenir que ce soit pour éviter la reproduction des anomalies dont ils estiment avoir été victimes, ou pour mettre "en place un système qui aide les victimes et non pas les malfaiteurs".