Agathe Hilairet retrouvée morte : un décès difficile à expliquer, plusieurs pistes évoquées
- Agathe Hilairet, la joggeuse de 28 ans portée disparue depuis le 10 avril a été retrouvée morte. Son corps a été découvert dimanche 4 mai au sud de la commune de Vivonne, en dehors du large périmètre de recherches, selon le parquet de Poitiers.
- Une autopsie a été effectuée pour déterminer les causes de la mort, mais les examens ne se sont pas révélés fructueux. Des difficultés liés à l'état de la dépouille détériorée par les semaines passées depuis la disparition de la jeune femme, d'autant que le corps a été retrouvé dans la nature.
- Plusieurs pistes sont toujours envisagées pour expliquer la disparition et la mort d'Agathe Hilairet. L'hypothèse criminelle après une mauvaise rencontre figure parmi les possibilités. De même que celle d'une mort accidentelle en raison de la santé fragile de la joggeuse qui ne pesait que 35 kg pour 1m65. Enfin, la piste du suicide n'est pas privilégiée, mais n'est pas écartée pour autant.
- Mi-avril, une information judiciaire pour enlèvement et séquestration contre X avait été ouverte par le parquet de Poitiers pour renforcer "les investigations techniques, les analyses (ADN, numériques), les auditions, les perquisitions" et donner aux enquêteurs "l'ensemble des prérogatives d'enquête". Les investigations se sont poursuivies même après la levée du dispositif de recherche.
18:19 - "Il ne faut jamais écarter l’hypothèse qu’on ait pu passer à côté" d'un indice
La découverte du corps d'Agathe Hilairet permet de faire avancer l'enquête, même si les enquêteurs n'ont pas encore mis la main sur des éléments nouveau permettant de préciser la cause ou les circonstances du décès. La dépouille et l'endroit où elle a été trouvé n'ont pas encore fini de parler et les enquêteurs reprennent les investigations sur le terrain comme l'explique David Galtier, l'ancien sous-directeur de la police judiciaire pour la gendarmerie nationale : "Il faut un peu recommencer ce que l’on a fait au départ : constatations sur les lieux, nouvelles auditions, éventuellement des perquisitions." Ils doivent aussi revenir sur les premières hypothèses, les premières recherches et les précédentes zones fouillées : "Même dans les recherches, il ne faut jamais écarter l’hypothèse qu’on ait pu passer à côté." Les recherches ont été effectuées là où Agathe Hilairet était supposée se trouver avant de disparaître, les enquêteurs doivent découvrir comment elle a pu passer de cette zone à celle où son corps a été retrouvé.
17:07 - "J'espère que ce n'est pas un meurtre" : l'inquiétude des habitants de Vivonne
La découverte du corps d'Agathe Hilairet a été un "choc" pour les habitants de Vivonne comme l'a déclaré l'un deux à BFMTV. L'hypothèse du pire, celle d'un acte criminel, est envisagée par certains qui veulent croire à un autre scénario : "J'espère que ce n'est pas un meurtre. [...] C'est quelque chose, qu'ici à Vivonne, dans une ville aussi calme, à laquelle on ne s'attend pas", a déclaré un autre habitant de la commune à la chaine d'information. Pourtant, le meurtre de la joggeuse reste une possibilité : "Il y a plein de petits chemins partout dans tous les sens, ça peut aller très vite".
15:56 - "Ca me paraît bizarre" : la localisation du corps d'Agathe Hilairet interroge
Le corps d'Agathe Hilairet a été retrouvé dans un sous-bois au sud de la commune de Vivonne, dans la Vienne, hors de la zone de recherche qui recouvrait les trajets habituellement utilisés par la joggeuse pour ses longues sorties et les alentours. La localisation de la dépouille interroge donc les enquêteurs qui envisagent toutes les possibilités : "Il ne faut pas écarter l’hypothèse d’un déplacement du corps, ni celle d’un enlèvement", souligne l'ancien sous-directeur de la police judiciaire pour la gendarmerie nationale, David Galtier, sur Ici Poitou. Des pistes qui impliqueraient l'intervention d'un tiers. L'endroit où le corps de la jeune femme a été trouvé questionne aussi les locaux comme le président de chasse de la petite commune de Payré, situé à 15 minutes de Vivonne, interrogé par Le Figaro. Selon lui, le corps aurait pu être trouvé plus tôt : "Qu’on la trouve à cet endroit, ça me paraît bizarre. Celui qui l’a retrouvée n’est pas le seul gars qui s’est promené dans ce bois depuis un mois, surtout qu’il y a des ramasseurs de champignons en ce moment". Surtout, le chasseur estime que le corps n'a pas fini ici tout seul.
Officiellement toutes les pistes sont encore envisagées : l'acte criminelle, la mort accidentelle, voire le suicide.
14:41 - Des signes de violence, de l'ADN.. Ce que peut cacher le corps d'Agathe Hilairet
L'autopsie et les premiers examens réalisés sur le corps d'Agathe Hilairet n'ont pas permis d'obtenir beaucoup d'informations sur les circonstances de la mort et pour cause "le corps a pu subir un grand nombre de dégradations" s'il est resté "dans un milieu ouvert, la nature, et par conséquent soumis aux intempéries", explique l'ancien sous-directeur de la police judiciaire pour la gendarmerie nationale, David Galtier, sur Ici Poitou. Mais la découverte du corps reste une avancée pour les enquêteurs qui vont pouvoir rechercher "des traces, des violences, de l’ADN ou du micro-ADN" sur la dépouille. Les examens sont loin d'être terminés et "le corps va parler" soutien le gendarme.
13:35 - A combien de temps remonte la mort d'Agathe Hilairet ?
Le corps d'Agathe Hilairet a été retrouvé le dimanche 4 mai, soit 25 jours après la disparition de la jeune femme de 28 ans. L'état de la dépouille suggère que le décès remonte à au moins plusieurs jours, voire plusieurs semaines, mais sans que la date exacte de la mort n'ait été révélée par le parquet. "Il va y avoir des analyses liées à la datation exacte de la mort. Par exemple, l’entomologie, qui utilise les larves et les colonies d’insectes", a cependant expliqué David Galtier, ancien sous-directeur de la police judiciaire pour la gendarmerie nationale à Ici Poitou.
12:21 - Le corps d'Agathe retrouvé dans un sous-bois, hors des zones de recherche
C'est un promeneur qui a retrouvé le corps d'Agathe Hilairet le dimanche 4 mai dans un sous-bois au sud de la commune de Vivonne. La zone n'avait pas été fouillée par les enquêteurs lors des battues, elle se trouve en dehors du périmètre de recherche pourtant étendu sur 100m². Le lien n'était a priori par régulièrement fréquenté par la joggeuse. Une question se pose alors : pourquoi son corps se trouvait-il ici ? A-t-il été déplacé ou s'est-elle volontairement mise à l'écart ?
11:06 - Plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour avoir des réponses sur la mort d'Agathe ?
Après l'autopsie réalisée le lundi 5 mai qui s'est révélée infructueuse, d'autres examens post-autopsie et plus spécifiques doivent être menés sur le corps d'Agathe Hilairet ces prochains jours. Des analyses sont en cours et d'autres doivent encore être réalisées pour examiner les cellules, les tissus, les organes et d'autres substances pouvant être retrouvées sur le corps de la joggeuse. Cette batterie d'expertises pourrait fournir des éléments à même d'expliquer la cause du décès, mais cela n'est pas une certitude.
En plus des examens concernant le corps d'Agathe, les enquêteurs vont aussi s'intéresser à l'analyse du lieu ou le corps a été découvert et des alentours en quête d'indices. Le téléphone, les vêtements et tous les éléments qui ont pu être retrouvés sur ou autour de la dépouille vont être analysés.
10:09 - La piste d'un suicide pas privilégiée, mais pas totalement écartée
Une autre hypothèse est toujours sur la able pour explique la mort d'Agathe Hilairet, même si elle n'est pas la piste privilégiée : celle du suicide. Le corps de la joggeuse a été retrouvée par un promeneur en dehors de la zone de recherche qui recouvrait pourtant une zone de 100 m². Une mise à l'écart dans un endroit qu'elle ne fréquentait pas d'habitude qui, si elle était volontaire, pouvait être une façon de trouver un calme pour mettre fin à ses jours et d'assouvir "le désir de ne pas être vue morte, être dans un endroit pour se donner un dernier moment de réflexion" envisage François Daoust, ancien directeur du pôle judiciaire de la gendarmerie, sur BFMTV. Reste que les éléments de l'enquête et les témoignages recueillis ne suggèrent aucune tendance suicidaire dans le comportement d'Agathe Hilairet dans les semaines qui ont précédé sa mort.
09:28 - Une mort accidentelle ? Pourquoi la piste est envisagée
Parmi les scénarios envisagés figure celui d'une mort accidentelle. La santé fragile d'Agathe Hilairet rend possible l'hypothèse d'un arrêt cardiaque soudain. La joggeuse pesait 35kg pour 1m65, or une extrême minceur voir une maigreur peut entraîner une insuffisance rénale ou un arrêt cardiaque par insuffisance de potassium comme expliqué par le docteur Xavier Pommereau, psychiatre spécialiste de l’anorexie, auprès du site Pourquoi docteur ?. Si un arrêt cardiaque est à l'origine de la mort, celui-ci ne peut pas être décelé lors de l'autopsie a expliqué un spécialiste dans l'identification criminelle à BFMTV.
08:42 - Agathe victime d'un meurtre ? Une possibilité malgré l'absence de preuves
La piste criminelle est toujours envisagée pour expliquer la disparition et désormais la mort d'Agathe Hilairet. D'abord, parce que le corps a été trouvé en dehors du périmètre de recherche élargi autour des zones que la joggeuse avait l'habitude de fréquenter pour courir. La jeune femme aurait pu être transportée et laissée morte à l'abri des regards. Ensuite, parce que si aucune blessure importantes n'a pu être constatée sur le corps ou du moins rapportées par le parque, ne signifie pas qu'Agathe n'a pas été violenté. L'absence de constatation s'explique par la dégradation de la dépouille qui a été retrouvée en pleine nature après trois semaines de recherche.
Enfin, la condition physique d'Agathe et sa minceur peuvent empêcher la détection d'élément balistique lié à un tir d'arme à feu sur le corps comme l'a expliqué Jean-Charles Fombonne, ancien commandant de la section de recherches d'Orléans, sur BFMTV : "Compte tenu de la corpulence de la victime, la balle aurait pu traverser le corps, sans une trace". Des examens supplémentaires post-autopsie permettront d'en savoir plus sur les causes de la mort.
05/05/25 - 23:04 - Aucune piste n'est privilégiée pour le moment
L'autopsie réalisée sur le corps de la victime n'a pas, pour l'instant, permis de déterminer de manière précise les causes de son décès. À ce stade, toutes les hypothèses restent ouvertes, et les résultats des analyses techniques prévues dans les prochaines heures pourraient permettre d'établir si la cause du décès résulte d'un accident ou s'il s'agit d'un acte criminel.
Lors des premières investigations, les enquêteurs avaient envisagé la piste du suicide, mais cette hypothèse a été rapidement écartée, bien que non totalement abandonnée. Cette décision a été prise après avoir recueilli des témoignages de proches de la victime, qui ont semblé apporter de nouveaux éléments et nuancer cette possibilité. Les enquêteurs continuent donc d'examiner toutes les pistes, afin de faire la lumière sur les circonstances entourant ce décès mystérieux.
05/05/25 - 20:09 - Les limites de l'autopsie face au temps
Lorsqu’un corps est découvert trois semaines après le décès, les médecins légistes se heurtent à une réalité implacable : le temps efface les traces. La décomposition, déjà bien avancée à ce stade, complique fortement l’identification des causes de la mort. Les tissus sont altérés, les organes parfois méconnaissables. Dans ces conditions, certaines lésions — comme des ecchymoses internes, des traces d’asphyxie ou des fractures fines — peuvent tout simplement ne plus être visibles.
L’état du cadavre dépend aussi de nombreux facteurs : température ambiante, humidité, exposition à l’air libre ou enfermement. Un corps conservé au froid ou dans un lieu sec se dégradera plus lentement, mais passé un certain délai, même les examens toxicologiques peuvent s’avérer peu concluants. Les substances ingérées ou injectées, comme l’alcool ou certains médicaments, ne sont parfois plus détectables, ou bien leur concentration est devenue impossible à interpréter avec certitude.
Agathe, 28 ans, n'avait plus donné signé de vie depuis qu'elle a quitté le domicile de ses parents, le matin du jeudi 10 avril 2025 alors qu'elle entamait son jogging vers 10h30. Ne la voyant pas rentrer, son père avait donné l'alerte et une enquête pour "disparition inquiétante" avait été ouverte par le parquet de Poitiers, puis un appel à témoins avait été diffusé par la gendarmerie. Il décrivait une femme "anorexique", pesant 35kg pour 1m65. Une mention qui a été modifiée par la suite, avec la mention d'une "taille très mince", sans précision de son poids. Elle portait une "tenue de joggeuse", à savoir un short noir et un sac de course, le jour de sa disparition.
Le lundi 14 avril, le parquet de Poitiers avait annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour enlèvement et séquestration contre X, pour renforcer "les investigations techniques, les analyses, les auditions, les perquisitions" et donner aux enquêteurs "l'ensemble des prérogatives d'enquête".
Les enquêteurs privilégiaient encore fin avril l’hypothèse d’une mauvaise rencontre. Un témoignage évoquait une personne au comportement jugé suspect, mais cette information n'a pas été confirmée. D’après Le Parisien, la piste du suicide, bien que non écartée, ne figure pas parmi les scénarios privilégiés par les gendarmes. Son quotidien "n'évoque pas de pensées suicidaires", à la lecture du journal intime de la jeune femme. La jeune femme était secrétaire dans une association sociale à Poitiers et ses dernières recherches internet récentes se concentraient sur la recherche d’un nouvel emploi, assurait fin avril Le Parisien.
Enfin, les proches de la jeune femme ne pensaient pas non plus à cette hypothèse alors qu’un proche du dossier confiait, toujours au Parisien, qu’il serait étonnant "de partir courir et de décider de mettre fin à ses jours après 10 km". Les enquêteurs ont découvert dans son logement des indices semblant éloigner l’hypothèse d’une fugue planifiée, selon une source proche de l’enquête à l’AFP.