Disparition de la joggeuse Agathe Hilairet : ces deux éléments qui laissent craindre "le pire"

Disparition de la joggeuse Agathe Hilairet : ces deux éléments qui laissent craindre "le pire" La joggeuse Agathe Hilairet a disparu depuis une semaine dans la Vienne. Témoignages, enquête... Plusieurs éléments laissent craindre un crime.

L'essentiel
  • La disparition d'Agathe Hilairet, une joggeuse de 28 ans, survenue jeudi dernier dans la Vienne, a conduit le parquet de Poitiers a ouvrir une information judiciaire pour enlèvement et séquestration contre X. Le parquet a pris cette décision pour renforcer "les investigations techniques, les analyses (ADN, numériques), les auditions, les perquisitions" et donner aux enquêteurs "l'ensemble des prérogatives d'enquête".
  • À ce stade de l'enquête, l'hypothèse d'une mauvaise rencontre est privilégiée dans le cas Agathe Hilairet. Un témoignage évoque une personne au comportement jugé suspect, mais cette information reste à vérifier. Plus précisément, un individu "louche" aurait été aperçu par un témoin proche d'une zone boisée et isolée qu’aurait pu traverser la joggeuse lors de sa sortie sportive. Un premier élément qui laisse craindre un crime.
  • Dans Le Parisien, le témoignage d'un cantonnier, qui connait par coeur les chemins empruntés par les joggeurs, laisse également craindre le pire : "Nous entretenons plus de 90 km de chemins en dehors de la commune. Elle nous disait toujours bonjour et merci – j’arrête toujours la débroussailleuse quand je croise quelqu’un. [...] Il n’y a pas de secteur dangereux. Si elle était tombée au bord d’un chemin, on l’aurait déjà trouvée".
  • 178 signalements ont été réalisés pour l'heure dans le cadre de l'enquête sur la disparition la joggeuse Agathe Hilairet, d'après les chiffres de la gendarmerie. "On imagine toujours le pire et j’espère que ce ne sera pas le cas", confie une ancienne amie d'Agathe Hilairet, interrogée par BFMTV.
  • Toute personne ayant des informations qui pourraient aider les enquêteurs dans l'affaire Agathe Hilairet est appelée à contacter le commissariat de Vivonne au 05.49.43.41.15.
En direct

16:01 - Une route communale et une voie ferrée passées au peigne fin

Ce jeudi, des gendarmes ratissent le bois de Brie à Vivonne où se concentrent les recherches pour tenter de retrouver Agathe Hilairet. Malgré des recherches pour l'heure infructueuses, près de 90 militaires ratissent la zone "par groupes" et "avançant en ligne", selon les termes utilisés par La Nouvelle République. Et depuis hier, les gendarmes poursuivent des reconnaissances sur une route communale entre Vivonne et Voulon, mercredi 16 avril. En fin de journée, ils étaient notamment aux abords de la voie ferrée, en compagnie d’agents de la SNCF, poursuit le média local.

12:28 - 178 signalements et du "contrôle spécifique" sur le terrain

Comme indiqué par le colonel Philippe-Alexandre Assou, commandant le groupement de gendarmerie de la Vienne auprès de La Nouvelle République, les militaires engagés sur le terrain pour tenter de retrouver Agathe Hilairet, joggeuse de 28 ans disparue depuis une semaine, vont continuer les recherches et mener "du contrôle spécifique". Le colonel n'a pas donné davantage de détails sur la nature des contrôles. Au total, 178 signalements ont été recensé selon les chiffres de la gendarmerie.

09:25 - "Les 48 premières heures sont les plus importantes dans ce genre d’enquête"

Interrogé par La Dépêche du Midi, un ancien enquêteur de la section de recherches de Toulouse assure que "les 48 premières heures sont les plus importantes dans ce genre d’enquête", en référence à la disparition d'Agathe Hilairet. "Après une semaine de disparition, c’est quand même troublant et pas très bon signe (...) Il faut aller vite et c’est ce qu’ils ont fait de ce que je peux voir. En tout cas, s’ils ont projeté autant de personnes à l’extérieur sur les axes où elle est censée courir, c’est qu’il y a quand même quelque chose… En agissant vite, les enquêteurs obtiennent de meilleures infos, notamment au niveau des témoignages qui restent frais. Après un certain temps les gens oublient et les preuves dépérissent", concède-t-il, alors que la joggeuse de 28 ans n'a toujours pas donné signe de vie depuis une semaine.

08:16 - Ces éléments qui laissent craindre le pire

Cela fait maintenant 7 jours que la joggeuse de 28 ans, Agathe Hilairet, a disparu dans la commune de Vivonne. Près de 200 personnes (gendarmes, sapeurs-pompiers ou encore militaires) ont été mobilisées pour quadriller la zone de recherche depuis jeudi dernier. Désormais, deux éléments principaux laissent à penser à un crime dans cette affaire. D'abord, un individu "louche" aurait été aperçu par un témoin proche d'une zone boisée et isolée qu’aurait pu traverser la joggeuse lors de sa sortie sportive. Ensuite, un cantonnier qui connait par coeur les chemins empruntés par les joggeurs, laisse craindre le pire dans les colonnes du Parisien : "Il n’y a pas de secteur dangereux. Si elle était tombée au bord d’un chemin, on l’aurait déjà trouvée", assure-t-il.

16/04/25 - 23:23 - Où en est l'enquête sur la disparition d'Agathe ?

FIN DU DIRECT - Les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver Agathe, disparue depuis presque une semaine. BFMTV a rapidement fait le point sur les difficultés qu'ont pu rencontrer les enquêteurs jusque-là. 

16/04/25 - 20:59 - La disparition d'Agathe est un "signal collectif qui est lancé" contre les femmes

Mathilde Castres, cofondatrice de l'association Sine Qua Non, qui promeut l'égalité femmes-hommes dans le sport, estime que la disparition d'Agathe constitue un "signal collectif qui est lancé", a-t-elle expliqué au Parisien. La réalité, étant que les femmes n'ont pas accès à l'espace public sans avoir peur, assure-t-elle. Elle suggère d'améliorer l'éclairage une fois la nuit tombée. Et d'ajouter : "Arrêtons de dire aux femmes d’être prudentes, expliquons plutôt aux hommes qu’ils ne doivent pas se montrer menaçants."

16/04/25 - 16:10 - Plusieurs témoins et proches d'Agathe Hilairet ont été auditionnés

Six jours après la disparition d'Agathe Hilairet, 140 signalements ont été recensés d'après une source proche de l'enquête auprès de TF1/LCI. De leur côté, les parents de la joggeuse de 28 ans ne souhaitent pas s'exprimer, comme indiqué par le journal Le Parisien. Ces derniers jours, plusieurs témoins et proches de la jeune femme ont été auditionnés, rapporte également le quotidien.

16/04/25 - 14:34 - Une ambiance de peur à Vivonne après la disparition d'Agathe

Le journal Le Parisien décrit aujourd'hui un climat de grande méfiance dans la commune où a disparu Agathe Hilairet. "Ces derniers jours, le nombre de coureurs et de promeneurs qui arpentent habituellement le secteur barré de cours d’eau aurait considérablement diminué", écrit par exemple le journal, qui citent dans habitants qui ont accepté de témoigné : "Avec les beaux jours, on en voyait plein, mais la psychose commence à s’installer. Les gens n’osent plus [s’éloigner à pied du village] tant qu’on n’en saura pas plus. "Une personne qui a disparu depuis cinq jours, plus d’une centaine de gendarmes ce week-end, un hélicoptère et des plongeurs pour la chercher, forcément, ça n’est pas rassurant", confie une autre habitante.

16/04/25 - 11:13 - Le rôle des chiens pisteurs est "primordial"

Sur le terrain, des chiens de piste des brigades cynophiles sont déployés pour tenter de retrouver la trace d'Agathe. "On peut comparer le travail des chiens de piste à ceux que font les gendarmes. Chacun a une spécialité et l’exprime sur le terrain", affirme Stéphane Renaud, dresseur et comportementaliste canin, sur le plateau de BFMTV. Pour lui, leur rôle est "primordial". "Ils ont été sélectionnés sur une dizaine de générations, qui ont permis d’obtenir des chiots avec des aptitudes exceptionnelles", précise-t-il. 

16/04/25 - 10:48 - Une habitante de Vivonne dit vivre dans la crainte

Dans les colonnes du Parisien, une salariée de 19 ans employée dans une pizzeria de Vivonne et habitante de la commune fait part de son mal-être depuis la disparition d'Agathe : "Une personne qui a disparu depuis cinq jours, plus d'une centaine de gendarmes ce week-end, un hélicoptère et des plongeurs pour la chercher, forcément, ça n'est pas rassurant", indique-t-elle. Ses clients "ne parlent que de ça (...) Je vais demander à mes patrons de me raccompagner après le service. Normalement, je rentre à pied, mais là ça m'inquiète vraiment beaucoup", concède-t-elle.

16/04/25 - 10:34 - "On imagine toujours le pire", concède une ancienne amie

Océane, l'ancienne amie d'Agathe interrogée par BFMTV au sujet de la disparition de la joggeuse de 28 ans ne cache pas la tension qui l'anime depuis ces derniers jours : "Je ressens vraiment de l'inquiétude pour elle. On imagine toujours le pire et j’espère que ce ne sera pas le cas", confie-t-elle. "Océane a partagé les bancs du lycée avec Agathe et les deux jeunes femmes, alors adolescentes, étaient dans la même classe en première puis en terminale", précise la chaîne d'informations en continu.

16/04/25 - 08:57 - Une ancienne amie d'Agathe témoigne

Une ancienne amie de lycée d'Agathe, qu'elle a perdu de vue avec les années, se dit ce matin "un peu bouleversée" par la disparition soudaine de son ancienne amie. A BFMTV, elle confie : "J’essaie de me rassurer en me disant que, peut-être, en allant courir, elle est tombée et qu’elle n’avait aucun moyen de contacter des gens, mais c’est vrai qu’après plusieurs jours sans nouvelles, c’est une hypothèse qui devient un peu caduque." Et d'ajouter : On ne s’imagine pas que quelqu’un qu’on a connu puisse disparaître comme ça du jour au lendemain."

En savoir plus :

Agathe, 28 ans, n'a plus donné signé de vie depuis qu'elle a quitté le domicile de ses parents, le matin du jeudi 10 avril 2025 alors qu'elle entamait son jogging vers 10h30. Ne la voyant pas rentrer, son père a donné l'alerte et une enquête pour "disparition inquiétante" a été ouverte par le parquet de Poitiers, puis un appel à témoins a été diffusé par la gendarmerie. Il décrit une femme "anorexique", elle pèse 35kg pour 1m65. Une mention qui a été modifiée par la suite, avec la mention d'une "taille très mince", sans précision de son poids. Elle portait une "tenue de joggeuse", à savoir un short noir et un sac de course, le jour de sa disparition.

Un important dispositif de recherche a été déployé dans la commune de Vivonne dès la fin de semaine, là où Agathe a été vue la dernière fois. En déplacement dans le Pays Basque, le ministre de l'Intérieur a assuré avoir "mobilisé beaucoup de moyens" pour retrouver la disparue : "Nous sommes mobilisés et les recherches sont très actives". Jusqu'à près de 200 personnes (gendarmes, sapeurs-pompiers ou encore militaires) ont été mobilisées pour quadriller la zone de recherche depuis jeudi. Le lundi 14 avril, le parquet de Poitiers a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour enlèvement et séquestration contre X, pour renforcer "les investigations techniques, les analyses, les auditions, les perquisitions" et donner aux enquêteurs "l'ensemble des prérogatives d'enquête".

Une zone de recherche "boisée et très dense"

Un hélicoptère avec caméra thermique, des plongeurs qui sondent la rivière Clain du nord vers le sud de la zone définie et quatre dronistes ont été dépêchés. Des employés de l'Office français de la biodiversité (OFB) des bénévoles de la Protection civile ont aussi été mobilisés, ainsi que des membres du club "Vivonne Loisirs" où Agathe Hilairet est inscrite ont aussi paricipé aux ratissages. "Ils ont l'habitude du terrain, des sentiers empruntés habituellement par Agathe, pour nous c'est une plus-value énorme", a assuré le commandant du groupement de gendarmerie de la Vienne", pour Ici Poitou.

Après avoir établi un secteur de recherche de 100km2 dans une zone forestière au sud de Vivonne, les recherches se recentrent désormais sur "un secteur restreint d’environ 3 km2 autour de Vivonne" depuis dimanche. "C'est une zone particulièrement difficile d'accès avec énormément de sentiers donc il faut adapter les moyens" a précisé le colonel Philippe-Alexandre Assou, qui pilote les opérations de recherche, auprès de Ici Poitou. Des ratissages ont aussi été effectués sur le parcours habituel de la joggeuse, mais les recherches sont rendues difficiles à cause des "zones boisées [...] très denses". "Des sondages aquatiques sont menés par la brigade nautique d’Arcachon", précise le procureur de la République de Poitiers dans les colonnes du Figaro.

Sur le terrain, des chiens de piste des brigades cynophiles sont également déployés pour tenter de retrouver la trace d'Agathe. "On peut comparer le travail des chiens de piste à ceux que font les gendarmes. Chacun a une spécialité et l’exprime sur le terrain", affirme Stéphane Renaud, dresseur et comportementaliste canin, sur le plateau de BFMTV. Pour lui, leur rôle est "primordial". "Ils ont été sélectionnés sur une dizaine de générations, qui ont permis d’obtenir des chiots avec des aptitudes exceptionnelles", précise-t-il. 

De nouvelles auditions de témoins et de proches

L'office français de la biodiversité et la sécurité civile ont participé également aux recherches ainsi que le club de footing de la joggeuse, qui ont refait les trajets qu'elle avait l'habitude de faire pendant ses séances de courses. L'analyse du bornage de son téléphone, qu'Agathe portait au poignet en courant, a aussi été analysé pour retracer son parcours jusqu'à sa disparition. Le matin de sa disparition, Agathe Hilairet était vêtue "d’un short et d’un haut manche court de couleur sombre. Elle avait les cheveux attachés et son téléphone accroché à son poignet", a précisé le procureur de la République de Poitiers. "Toutes les pistes pour retrouver cette jeune femme sont explorées" a ajouté Cyril Lacombe.

Sept jours après la disparition d'Agathe Hilairet, 178 signalements ont été recensés d'après la gendarmerie. De leur côté, les parents de la joggeuse de 28 ans ne souhaitent pas s'exprimer, comme indiqué par le journal Le Parisien. Ces derniers jours, plusieurs témoins et proches de la jeune femme ont été auditionnés, rapporte également le quotidien. Les informations "sont recoupées avec les éléments issus des moyens techniques (bornages et relais)", ajoute le parquet. Le téléphone portable d'Agathe Hilairet a été localisé pour la dernière fois jeudi après-midi. Il a borné dans un rayon de 250 mètres entre les lieux-dits "Les Grands Ormeaux" et "Le Champ Salaud" à Voulon, une commune située à 10 km au sud de Vivonne.

Une ancienne amie de lycée d'Agathe, qu'elle a perdu de vue avec les années, se disait mercredi 16 avril "un peu bouleversée" par la disparition soudaine de son ancienne amie. A BFMTV, elle confie : "J’essaie de me rassurer en me disant que, peut-être, en allant courir, elle est tombée et qu’elle n’avait aucun moyen de contacter des gens, mais c’est vrai qu’après plusieurs jours sans nouvelles, c’est une hypothèse qui devient un peu caduque." Et d'ajouter : On ne s’imagine pas que quelqu’un qu’on a connu puisse disparaître comme ça du jour au lendemain".

Une piste privilégiée par les enquêteurs

À ce stade, les enquêteurs privilégient l’hypothèse d’une mauvaise rencontre. Un témoignage évoque une personne au comportement jugé suspect, mais cette information reste à vérifier. D’après Le Parisien, la piste du suicide, bien que non écartée, ne figure pas parmi les scénarios privilégiés par les gendarmes. Le quotidien "n'évoque pas de pensées suicidaires", à la lecture du journal intime de la jeune femme. La jeune femme est secrétaire dans une association sociale à Poitiers et ses dernières recherches internet récentes se concentraient sur la recherche d’un nouvel emploi, assure Le Parisien.

Enfin, les proches de la jeune femme ne pensaient pas non plus à cette hypothèse alors qu’un proche du dossier confiait, toujours au Parisien, qu’il serait étonnant "de partir courir et de décider de mettre fin à ses jours après 10 km". Les enquêteurs ont découvert dans son logement des indices semblant éloigner l’hypothèse d’une fugue planifiée, selon une source proche de l’enquête à l’AFP. Désormais, "toutes les hypothèses restent ouvertes. On étudie toutes les pistes, dont celle criminelle, bien évidemment (...) On est sur le spectre large des hypothèses. Et c’est le travail d’investigation qui va, au bout du bout, orienter l’enquête", abonde une source proche du dossier à l’AFP.