Bayrou reparle de la gifle qu'il a donnée à un enfant et pense que tous les parents le font
Une séquence qui avait fait grand bruit. Pendant un déplacement à Strasbourg, dans le cadre de sa première campagne présidentielle pour l'UDF en 2022, François Bayrou avait alors donné une gifle à un jeune garçon qui tentait de lui faire les poches. Ce mercredi 14 mai, l'actuel Premier ministre a justement été interrogé par le député insoumis Paul Vannier - corapporteur de la commission d'enquête sur l'affaire de Bétharram - sur cette fameuse gifle. Le maire de Pau s'est défendu, comme à l'époque, en justifiant une attitude de "père de famille".
Vingt-trois ans en arrière, dans le quartier de la Meinau, une annexe de la mairie vient d'être caillassée. François Bayrou se rend sur place et fait face à une vingtaine de jeunes pour échanger. Il gifle alors un jeune garçon de 11 ans : "Tu ne me fais pas les poches", abonde-t-il. Une séquence aussitôt capturée par les médias et qui inonde les écrans de télévisions. "Je voudrais vous interroger sur votre rapport à la violence faite aux enfants", a entamé Paul Vannier ce jeudi, en référence à la gifle donnée en 2002.
"C'était une tape de père de famille"
"J'ai trouvé la main d'un petit garçon qui était en train de sortir mon portefeuille de ma poche et je lui ai donné une tape. Pas une claque, je veux dire pas… pas… pas une claque. Pas quelque chose de brutal. Je lui ai donné une tape", assure François Bayrou devant la commission d'enquête. Mais "ce n'était pas du tout une claque violente, c'était une tape, en effet, de père de famille. Et si quelqu'un ici pense que jamais il n'a donné une tape à un enfant, je crois que beaucoup, s'ils sont honnêtes, pourront admettre qu'ils l'ont fait", indique-t-il.
Le locataire de Matignon persiste et signe : "ce n'est pas de la violence", mais "un geste éducatif". "Il y a donc pour vous des tapes éducatives et des claques non violentes. Je crois que c'est des éléments importants qui vont nous accompagner dans la suite de cette audition", rétorque le député insoumis et corapporteur de cette commission d'enquête, Paul Vannier. Une réponse qui n'a pas plu au Premier ministre, l'accusant d'utiliser "toujours la même méthode", avant de légèrement s'emporter. "Vous essayez chaque fois de reformuler, de reformuler de manière scandaleuse ce qu'on vous dit", lance-t-il. Dans la foulée, l'audition a été brièvement suspendue.