Professeure attaquée à Benfeld (Bas-Rhin) : ce que l'on sait de la mort du jeune assaillant
L'adolescent de 14 ans qui avait attaqué une professeure de musique de 66 ans au couteau, mercredi 24 septembre, au collège Robert-Schuman de Benfeld, est mort, indique Radio France ce lundi. "Il est décédé dimanche", précise TF1. Pour rappel, il s'était porté plusieurs coups de couteau à la gorge pendant son interpellation, provoquant des "lésions à la fois aux jugulaires et aux carotides", précise le média. Opéré et sédaté, il a finalement succombé à ses blessures. Les raisons de son acte ne sont pas encore connues.
Pour rappel, mercredi 24 septembre, entre 8 heures et 8h15, une professeure de musique a été poignardée en classe par un élève dans le Bas-Rhin. Elle a été "blessée au visage" et hospitalisée. Elle est désormais hors de danger. L'auteur présumé des faits est un élève de 14 ans. Il a été interpellé autour de 9h30, alors qu'il prenait la fuite à vélo. L'adolescent est "originaire du Bas-Rhin" et avait subi des violences au sein d'une famille d'accueil entre 2021 et 2022. Il avait "une fascination pour Hitler" précise la ministre démissionnaire de l'Education nationale, Elisabeth Borne.
Deux enquêtes ont été ouvertes, l'une pour tentative d'homicide sur personne chargée d'une mission de service public, l'autre sur les conditions d'interpellation du collégien. Même si "le parquet n'a pas d'inquiétude particulière sur le comportement des forces de gendarmerie", d'après Clarisse Taron, procureure de la République de Strasbourg.
"Isolé" et "en fragilité scolaire"
Selon les informations du journal Le Parisien, l'auteur présumé des faits avait déjà été signalé en mars 2025 par l'Éducation nationale pour "son intérêt porté à Hitler et aux armes". Il était "connu de son établissement pour y avoir fait des tags nazis", abonde BFMTV. Des élèves, interrogés par ICI Alsace, parlaient, eux, d'un jeune homme "taciturne", "isolé", "toujours habillé en noir".
"En début de semaine" dernière, "il a de nouveau dessiné des symboles 'SS' sur un cahier et une procédure disciplinaire était prévue, expliquait la ministre démissionnaire de l'Education sur place, venue sur les lieux de l'agression. Le mineur était "très suivi par l'équipe éducative de l'établissement" et "en fragilité scolaire", a précisé à l'AFP un porte-parole du rectorat. Il était en situation de handicap à cause d'une maladie génétique et placé dans un foyer de l'Aide sociale à l'enfance. Selon la procureure, "il avait fait l'objet de mesures éducatives et de sanctions de la part de l'établissement".