Gare Montparnasse : la police tire sur un homme armé, il menaçait son ex-femme
Cohue générale à la gare Montparnasse. Un important mouvement de foule s'est produit à l'intérieur de la gare Montparnasse, à Paris, ce vendredi après-midi. Des coups de feu ont été entendus, avant que la gare ne soit peu à peu évacuée. On sait désormais que c'est l'interpellation d'un homme âgé de 44 ans qui a dégénéré. Celui-ci venait d'arriver en gare via un train Ouigo parti de Rennes.
Visé par une enquête pour violences conjugales diligentée par le commissariat du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), l'individu qui sortait du train a rapidement découvert un barrage de policiers venus l'accueillir. C'est alors qu'il a tenté de fuir en courant. Forçant un premier barrage de policiers, comme en témoigne un passager auprès du Parisien, l'individu s'est ensuite retrouvé face à un second. Et alors qu'on lui demandait de stopper sa course, l'homme ne s'est pas arrêté. "Ils ont fini par le gazer. Là, il a mis un masque chirurgical sur son visage pour éviter d’être gêné par la lacrymogène", explique une jeune femme qui a assisté à la scène au quotidien de la capitale.
Mis en joue, l'homme a continué d'avancer malgré les demandes qui lui étaient faites de s'arrêter. C'est alors qu'il a glissé une main à l'intérieur de son manteau. Un geste qui a suscité la panique dans les rangs des policiers, alors que la France commémorait hier les 10 ans des attentats du 13-Novembre. La police a fait feu à deux reprises. Selon le parquet de Paris, l'individu a été "touché à la jambe par le tir d’un policier de la brigade des réseaux ferrés, et s’est ensuite asséné des coups de couteau à la gorge". Pris en charge par les secours dans la foulée, il a été hospitalisé. Son pronostic vital n'est pas engagé.
Condamné à 18 mois de prison en septembre dernier
L'homme serait originaire de Wallis-et-Futuna et recherché à la demande du parquet de Créteil et du commissariat de Cachan, selon une source policière auprès du journal Le Figaro. L'individu était donc connu des services de police et de justice pour violences conjugales. Fin septembre, il avait été condamné à 18 mois de prison pour des faits de violences sur conjoint, en présence d'un mineur, avec ITT supérieure à huit jours. Mais également pour menace de mort par conjoint et violences par ascendant sur un mineur, rapporte Le Parisien. Les faits reprochés ont été commis entre le 1er janvier 2024 et le 17 septembre 2025, indique le parquet dans un communiqué relayé par Ouest-France, qui précise que sa peine comprenait une obligation de se faire soigner ainsi qu'une interdiction de se rendre au travail et au domicile de son ex-femme.
Deux enquêtes bien distinctes ont été ouvertes, selon les informations de Radio France. Une enquête a été confiée au 3e district de police judiciaire et porte sur la "tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique", par le porteur du couteau. L’autre, confiée à l’IGPN, porte sur le "cadre dans lequel il a été fait usage de l’arme à feu par le policier".
À noter qu'il y a eu une victime collatérale dans cette affaire. Un passant né en 1972 a en effet été blessé au pied par un coup de feu, a fait savoir le parquet. Il a également été pris en charge par les secours.
Une gare bondée au moment des faits et de nombreux retards
"On est arrivé à la gare entre 14h30 et 14h45 et attendait notre train dans le Hall 1-2 des TGV. La gare était bondée, avec beaucoup d’attente aux ascenseurs pour rejoindre les halls des départs. On a entendu crier au loin. Tout de suite après, il y a eu plusieurs coups de feu, au moins 2 ou 3. La gare était pleine, il y a eu des cris ; tout le monde s’est mis à courir, avec un mouvement de foule, notamment dans les escalateurs pour redescendre sur le parvis. Des personnes ont chuté en arrivant sur le parvis", nous indique un couple en partance pour Bordeaux, présent au moment des faits. "Le temps de sortir sur le parvis, on a vu des fourgons de police arriver, des policiers armés et des gros camions de pompiers. La gare a ensuite été rapidement évacuée", poursuivent-ils.
Les faits se sont déroulés au niveau des "Grandes lignes" de la gare située dans le XVe arrondissement de la capitale. Sur place, un important dispositif de forces de l'ordre est présent. À 19 heures, ce vendredi soir, les voies 3 à 6 étaient toujours inaccessibles au public et les magasins en face de ces quais fermés. Les panneaux d'affichage de la gare Montparnasse affichaient, quant à eux, des retards de 10 à 15 minutes en direction de Brest, Bordeaux, Toulouse, La Rochelle et Tours. L'ensemble des voies a finalement été rouvert à tous vers 22 heures.
14/11/25 - 22:31 - L'ensemble des quais rouvert au public à la gare Montparnasse
Comme le constate Ouest-France, alors que certaines voies demeuraient fermées au public en début de soirée, vers 22 heures, l'ensemble des quais a finalement été rendu accessible à tous. Un retour total à la normale semble se profiler pour demain matin.
14/11/25 - 20:30 - "On ne peut s’empêcher de penser au Bataclan"
Dans les colonnes du Parisien, plusieurs témoins confient avoir pensé à une possible attaque terroriste alors que la veille se sont tenues les commémorations pour les dix ans des attentats du 13-Novembre. "Il y a des gens qui sont partis en courant, ils ont eu peur", confie un témoin. Et une autre de renchérir : "Tout le monde s’est mis à courir, j’ai suivi la foule. En même temps avec les commémorations d’hier, on ne peut s’empêcher de penser au Bataclan. Il y a toujours cette psychose." Deux retraités acquiescent : "Forcément, on pense tout de suite à un attentat."
14/11/25 - 19:48 - Beaucoup de policiers présents au moment des faits
Comme l'a remarqué un témoin sur X, il y avait "beaucoup beaucoup de policiers, de militaires" au moment des faits survenus gare de Montparnasse. "Ils devaient être au courant de quelque chose". Un "périmètre de sécurité" avait d'ailleurs été mis en place dans une partie de la gare, a fait savoir la SNCF.
Je sais pas précisément en gros je descends du train jvois y’a bcp bcp de policiers, de militaires donc ils devaient être au courant de qq chose et d’un coup j’entends la blinde de cris, tout le monde qui court et les flics qui demandent à un gars de lâcher ce qu’il avait
— Théo (@theols_23) November 14, 2025
14/11/25 - 19:14 - Certaines voies toujours inaccessibles à Montparnasse
Selon une journaliste de Ouest-France, à 19 heures, les voies 3 à 6 étaient toujours inaccessibles à la gare Montparnasse. De même, les boutiques situées en face des voies étaient toujours fermées. Par ailleurs, les panneaux d'affichage indiquaient des retards compris entre 10 et 15 minutes en direction de Brest, Bordeaux, Toulouse, La Rochelle et Tours.
14/11/25 - 18:44 - L'homme menaçait de tuer son ex-femme et ses enfants à leur domicile
Selon les informations du Parisien, l'individu de la gare Montparnasse était visé par une enquête pour violences conjugales diligentée par le commissariat du Kremlin-Bicêtre. L'homme menaçait de tuer ses enfants et son ex-femme à leur domicile. Selon un communiqué du parquet de Paris transmis à Ouest-France, le porteur de couteau avait été condamné par le tribunal correctionnel de Créteil le 22 septembre dernier pour violences conjugales pour des faits commis entre le 1er janvier 2024 et le 17 septembre 2025. Selon le parquet, l'individu a précisément été condamné "pour menace de mort par conjoint, faits commis entre le 7 et le 14 septembre 2025, violence n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail, par ascendant sur un mineur, faits commis le 7 septembre 2025".
14/11/25 - 18:25 - Le pronostic vital de l'homme n'est pas engagé
Contrairement à ce qui était rapporté plus tôt, le pronostic vital de l'homme qui s'est fait maîtriser à la gare Montparnasse n'est pas engagé. Alors qu'il s'est tout de même fait tirer dessus par les forces de l'ordre, l'individu a été pris en charge par les secours et a été transporté à l'hôpital.
14/11/25 - 17:39 - Le trafic a quasiment repris normalement
"Le trafic ferroviaire a quasiment repris normalement à la gare Montparnasse", indique TF1/LCI. Comme nous vous l'annoncions un peu plus tôt, une seule exception concerne un train à destination de Bordeaux, retardé d'1h40 environ, n'est toujours pas parti. Enfin, un train en destination du Mans a notamment été supprimé.
14/11/25 - 17:10 - "La situation aurait pu être bien plus dramatique"
"Si mes collègues n’avaient pas été alertés, ou qu’ils avaient été prévenus trop tard, la situation aurait pu être bien plus dramatique" confie Yannick Landreau, représentant du syndicat de police Alliance, saluant l’action des intervenants dans les colonnes du quotidien Le Figaro. Actuellement, l'accès à la gare a été de nouveau permis, mais plusieurs voies sont toujours inaccessibles aux voyageurs et le trafic reste perturbé.
14/11/25 - 16:56 - Retour à un trafic complètement normal avant 19 heures
Le périmètre de sécurité de la police concerne désormais "deux voies" nous confirme la SNCF. "Nous avons eu 3 à 4 suppressions de train. Les retards se sont échelonnés entre 10 minutes et 1h30 avec une exception sur un train à 1h40", apprend-on. Une bonne nouvelle est enfin annoncée avec le "retour à un trafic complètement normal avant 19 heures, donc avant la pointe pour le week-end".
14/11/25 - 16:34 - Deux enquêtes distinctes ouvertes
Une enquête a été confiée au 3ème district de police judiciaire et porte sur la "tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique", par le porteur du couteau. L’autre, confiée à l’IGPN, porte sur le "cadre dans lequel il a été fait usage de l’arme à feu par le policier", indique France Info.
14/11/25 - 16:14 - Le pronostic vital de l'homme porteur du couteau est engagé
Selon les informations de BFMTV, l’homme porteur du couteau "est en urgence absolue, son pronostic vital est engagé". La deuxième victime, blessée, est en urgence relative. Les deux ont été pris en charge par les secours, précise la chaîne info.
14/11/25 - 15:55 - Le forcené était recherché à la demande du parquet de Créteil
Le forcené était, selon une source policière au Figaro, originaire de Wallis-et-Futuna, et recherché à la demande du parquet de Créteil et du commissariat de Cachan pour avoir menacé de tuer sa femme et ses enfants. Il arrivait en provenance de Rennes à bord d'un train OUIGO.
14/11/25 - 15:38 - "Le trafic est toujours perturbé", confie la SNCF
Contacté par Linternaute.com, la SNCF confirme un incident gare Montparnasse, ce vendredi mais ne donne pas davantage d'informations sur la nature des faits. "Le trafic est toujours perturbé avec un périmètre de sécurité établi à la demande de la police (...) Ce périmètre concerne les Hall 1-2 TGV. Sur le reste de la gare, le trafic est normal", indique le service presse de la SNCF.
14/11/25 - 15:36 - "Il y a eu des cris, tout le monde s’est mis à courir"
"On est arrivé à la gare entre 14h30 et 14h45 et attendait notre train dans le Hall 1-2 des TGV. La gare était bondée, avec beaucoup d’attente aux ascenseurs pour rejoindre les halls des départs. On a entendu crier au loin. Tout de suite après, il y a eu plusieurs coups de feu, au moins 2 ou 3. La gare était pleine, il y a eu des cris ; tout le monde s’est mis à courir, avec un mouvement de foule, notamment dans les escalators pour redescendre sur le parvis. Des personnes ont chuté en arrivant sur le parvis", nous indique un couple présent au moment des faits, en partance pour Bordeaux. "Le temps de sortir sur le parvis, on a vu des fourgons de police arriver, des policiers armés et des gros camions de pompiers. La gare a ensuite été rapidement évacuée", poursuivent-ils.
14/11/25 - 15:29 - Une victime collatérale, la piste terroriste pas privilégiée
L'homme qui menaçait de tuer sa femme et qui a été neutralisé par les forces de l'ordre est âgé de 44 ans, indique Le Parisien. À ce stade, la piste terroriste n’est pas privilégiée, indique une source policière auprès du quotidien francilien. De plus, "une victime collatérale aurait été touchée par balle au pied lors des tirs", apprend-on.