Mystères et légendes du Titanic Une malédiction déjà écrite

l'écrivain américain morgan robertson.
L'écrivain américain Morgan Robertson. © US Archive

Etrange coïncidence ou rêve prémonitoire ? En 1898, l'écrivain américain Morgan Robertson écrit un roman dénommé "Futility". Le scénario : un paquebot géant du nom de "Titan" sombre après avoir heurté un iceberg. Il est décrit dans l'ouvrage comme le plus grand, le plus rapide, le plus luxueux mais aussi le plus solide des navires de son époque. Du haut de son piédestal, il ira jusqu'à saborder un autre navire sans même s'arrêter avant de rencontrer l'iceberg. Comme le Titanic, le Titan dispose d'un nombre réduit de canots de sauvetage et seule la moitié des 2 000 passagers y trouvera refuge ! Les similitudes sont telles qu'elles inspirent des théories à la limite de la métaphysique. Le livre sera réédité après le naufrage du Titanic.

Le journaliste qui avait écrit sa propre mort sur le Titanic

Ironie du sort, Stead se trouve à bord du Titanic le 14 avril 1912.

A la même époque, en 1896, un journaliste prénommé William Thomas Stead publie un article de fiction dans la Review of Reviews pour fustiger la folie des grandeurs des compagnies maritimes et la légèreté des dispositifs de sauvetage. Prénommé "Du vieux monde au nouveau", il met en scène le Majestic, un autre bateau de la White Star Line, bien réel celui-ci. Dans l'article, il est piloté par... le capitaine Smith, le capitaine du Titanic ! Bien évidemment, le Majestic s'échoue lui aussi sur un iceberg faisant de nombreuses victimes. "C'est exactement ce qui se produira si les paquebots sont lancés avec trop peu de canots", conclut le journaliste. Ironie du sort, Stead se trouve à bord du Titanic le 14 avril 1912. Pendant le voyage qui lui sera fatal, il sera atteint d'affreux cauchemars et aurait plusieurs fois évoqué l'éventualité du naufrage.