Première Guerre mondiale : résumé de la Grande Guerre 14-18

Première Guerre mondiale : résumé de la Grande Guerre 14-18 La Première Guerre mondiale est un conflit qui s'est déroulé de 1914 à 1918, principalement en Europe. Opposant les Alliés aux Empires centraux, cette guerre a fait 18 millions de morts et a abouti à la modification de la carte politique de l'Europe.

Résumé de la Première Guerre mondiale - La Première Guerre mondiale s'est déroulée du 28 juillet 1914 au 11 novembre 1918, notamment en Europe de l'Ouest, mais aussi en Europe de l'Est et dans les Balkans. La plupart des grandes nations de l'époque y ont participé, c'est pourquoi elle a été qualifiée très rapidement de "mondiale". Guerre totale, elle est aussi appelée la "Grande Guerre" ou la "Der des der", car les soldats espéraient que cela serait la dernière guerre en France. Elle oppose les empires centraux comme l'Allemagne, l'Empire ottoman et l'Autriche-Hongrie aux Alliés tels que la France, le Royaume-Uni, la Russie et les États-Unis. Marquée par la mobilisation massive de soldats appelés "poilus", par des combats dans les tranchées et l'utilisation de nouvelles armes comme les avions, les blindés et les gaz, elle a fait au total 18 millions de morts, militaires et civils. La victoire des Alliés entraîne le démantèlement des Empires et la création de nouveaux États.

Comment a débuté la Première Guerre mondiale ?

Le 28 juin 1914, un attentat entraine une crise majeure en Europe. L'archiduc François-Ferdinand de Habsbourg, héritier de la couronne de l'Empire austro-hongrois, est assassiné à Sarajevo par un étudiant serbe de Bosnie. Ce dernier militait pour le rattachement de la Bosnie à la Serbie. Cela donne ainsi une bonne excuse à l'Empire austro-hongrois pour attaquer la Serbie le 28 juillet 1914. Les Serbes voulaient en effet réunir tous les Slaves des Balkans dans un seul et même royaume et récupérer la Bosnie, annexée par les Austro-Hongrois, afin d'avoir un accès à la mer Adriatique. Cet évènement met en marche un jeu d'alliances politiques vers la Première Guerre mondiale. Dès le 30 juillet, le Russie se mobilise pour la Serbie. L'Allemagne qui soutient l'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Russie, puis à la France. Le Royaume-Uni s'engage alors aux côtés de la France. Le 4 août 1914, l'Allemagne entre en Belgique, s'ensuit la bataille des Ardennes.

Quelles sont les causes de la Première Guerre mondiale ?

Pour comprendre les causes de la Première Guerre mondiale, il faut se pencher sur une carte du monde du début de l'année 1914. L'Empire austro-hongrois abrite une multitude de peuples (autrichiens, hongrois, tchèques, roumains, polonais, serbes...). La Pologne est partagée entre l'Empire russe, la Prusse et l'Autriche-Hongrie. Tandis que la Turquie constitue alors l'Empire ottoman. La France, à qui l'Allemagne a pris l'Alsace et une partie de la Lorraine à l'issue de la guerre de 1870-1871, veut les récupérer et se venger. Les autres pays et empires se disputent également des territoires, aggravant les tensions diplomatiques.

Carte Première Guerre mondiale
© Robert R Condon - Stock.adobe.com

Quels sont les acteurs de la Première Guerre mondiale ?

Deux coalitions se font face en 1914 au début de la Première Guerre mondiale :

  • La Triple Entente, qui regroupe le Royaume-Uni, la France et l'Empire russe, soutenue par les États-Unis, le Japon, le Portugal, la Belgique, l'Italie, la Roumanie, la Grèce, le Brésil, etc.
  • La Triple Alliance, qui réunit les empires allemand et austro-hongrois et l'Italie, qui passera du côté de la Triple Entente dès 1915. La Triple Alliance a le soutien de l'Empire ottoman et de la Bulgarie.

En raison du jeu des alliances, bientôt, tous ces pays se déclarent la guerre les uns aux autres.

Verdun et les autres batailles de 1914-1918

La Première Guerre mondiale se déroule sur plusieurs fronts en même temps. A l'Ouest, aux frontières de la France et de l'Italie se dessine une première ligne de combats. A l'Est, l'Empire russe fait face à la Triple Alliance de la Baltique à la Mer Noire. Un troisième grand front est présent dans les Balkans. Mais dans les faits, la Grande Guerre s'est exportée un peu partout dans le monde, en Afrique et au Moyen-Orient notamment, et sur tous les océans. Sur le front de l'Ouest, la Première Guerre mondiale est marquée par trois phases différentes. D'août à novembre 1914, il s'agit d'une guerre de mouvement. Mais l'utilisation de nouvelles armes très meurtrières (artillerie lourde, obus...) va stopper ces avancées rapides pour une guerre de position de fin 1914 à mars 1918. Le conflit se transforme alors en guerre de tranchées. La guerre de mouvement est de retour en mars 1918 avec l'arrivée massive des chars et des avions.

A la lumière de ces trois grandes phases, voici la liste des batailles emblématiques de la Première Guerre mondiale sur le front de l'Ouest :

  • La première bataille de la Marne se déroule du 5 au 12 septembre 1914 et fait 250 000 morts.
  • Les Dardanelles se déroule de février 1915 à janvier 1916 et fait 250 000 morts.
  • La bataille de Verdun se déroule du 21 février jusqu'à juin 1916 et fait 700 000 morts.
  • La bataille de la Somme se déroule du 1er juillet au 18 novembre 1916 et fait 1,2 million de morts.
  • La bataille du Chemin des Dames se déroule du 16 avril au 9 mai 1917 et fait 180 000 morts français.
  • La deuxième bataille de la Marne se déroule à partir du 18 juillet 1918 et fait 200 000 morts.

Quelle est la vie des poilus dans les tranchées ?

Guerre 14 18 dessin
Agent de liaison pendant la guerre 1914-1918. Dessin de Jean Droit. © ABECASIS/SIPA

Durant la Première Guerre mondiale, les soldats français sont surnommés les poilus, en référence à l'expression ancienne "avoir du poil", qui signifie avoir du courage. A partir de novembre 1914, les armées n'arrivant à percer ni d'un côté ni de l'autre, la ligne de front s'établit durablement sur une longueur de 700 km et se fortifie sous forme de tranchées. C'est une guerre de position. Dans ces tranchées de terre, les poilus s'abritent tant bien que mal des bombardements. Entre deux assauts, la vie y est difficile à cause de la boue, des intempéries, des rats, des poux et de l'odeur des cadavres voisins. Les ravitaillements sont de mauvaise qualité et aléatoires, surtout en première ligne. Excédés autant par les échecs de l'état-major que par les conditions de vie misérables, certains poilus se mutinent, d'autres, moins nombreux, désertent pour échapper à l'enfer. Ils risquent la peine de mort.

La Première Guerre mondiale est-elle une guerre totale ?

La Première Guerre mondiale est une guerre totale, car elle a un impact sur tous les pans de la société dans les pays impactés :

  • La mobilisation militaire : du fait de l'entrée en guerre des empires coloniaux (France, Royaume-Uni et Russie), des États-Unis et du Japon, le conflit européen se mondialise. Chaque pays mobilise en masse les hommes pour aller combattre.
  • La mobilisation économique : une grande partie de la production industrielle de chaque pays belligérant soutient l'effort de guerre. La France lance également des emprunts publics. La vie civile est tout autant impactée. Les femmes remplacent les hommes dans les champs et les usines. Les denrées ont plus de mal à circuler et le rationnement devient la règle.

Comment s'est terminée la Première Guerre mondiale ?

Les États-Unis entrent en guerre en 1917 sur le front Ouest. La Russie, engluée dans les révolutions communistes depuis mars 1917, cesse les combats contre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie sur le front Est. En 1918, des offensives allemandes à l'Ouest échouent tandis que les puissances de l'Entente font une percée. L'Allemagne, à son tour secouée par la révolution, demande l'armistice qui sera signé le 11 novembre 1918 à Rethondes, en France avec les représentants de la toute nouvelle République allemande. 

Quel est le nombre de morts de la Grande Guerre ?

La Première Guerre mondiale aura été un des conflits les plus meurtriers de l'Histoire, bien plus que la Seconde Guerre mondiale. Elle a causé la mort de 18 millions de personnes, dont 10 millions de militaires. En France, 1,4 million de soldats ont péri lors de cette guerre. En Allemagne, c'est plus de 2 million de soldats. Il ne faut pas oublier les 21 millions de blessés, en particulier les "gueules cassées", ces soldats défigurés ou amputés lors des combats. Le virus de la grippe espagnole touchera également l'Europe dès le mois d'avril 1918 et sévira jusqu'en été 1919. Après plusieurs années de guerre, les organismes des populations sont affaiblis. Ce virus aurait causé la mort de plus de 2 millions de personnes en Europe.

Quelles sont les conséquences de la Première Guerre mondiale ?

La Première Guerre mondiale a fait un grand nombre de victimes et de blessés. Elle a désorganisé et endetté les pays touchés. Elle a causé de nombreuses destructions. Elle a surtout eu des conséquences territoriales :

  • La France récupère les territoires d'Alsace et de Lorraine.
  • L'Empire austro-hongrois est démantelé pour créer l'Autriche et la Hongrie. Le reste de ses territoires forment de nouveaux pays : la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie, la Pologne...
  • L'Empire ottoman est morcelé, occupé et perd de nombreux territoires. La Turquie verra le jour en 1923.
  • L'Empire allemand laisse place à une République amputée de plusieurs territoires comme l'Alsace-Lorraine ou "couloir de Dantzig" cédé à la Pologne.
  • L'Empire russe, devenu également une République, a été contraint d'abandonner certains territoires qui réclamaient leur indépendance comme la Finlande, la Biélorussie, l'Ukraine, la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie.

Un lourd tribut est imposé à l'Allemagne par le traité de Versailles, le 28 juin 1919. La nouvelle République allemande doit notamment payer un tribut financier. Elle perd ses colonies et son armée est réduite au strict minimum. Le "diktat" de Versailles, comme le surnomment les Allemands, sera source d'un ressentiment réutilisé par Adolf Hitler dans les années 1930.

Première Guerre mondiale : dates clés

25 mai 1882 - Naissance de la Triple-Alliance
L’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie signent un accord défensif nommé Triple-Alliance de 1882 ou Triplice. L’Allemagne est ainsi renforcée face à une France hostile depuis la guerre de 1870 tandis que l’Autriche-Hongrie trouve des alliés face aux menaces que fait peser sur elle la politique expansionniste russe dans les Balkans. Quant aux Italiens, ils souhaitent avant tout avoir du poids face à la France et sa politique coloniale. Tous participeront à une tentative d’isolement diplomatique de cette dernière. Cet accord sera fondamental dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Il sera rompu en mai 1915 lorsque l’Italie prendra le parti du camp adverse.
18 août 1892 - Signature d'un accord militaire franco-russe
La France et la Russie concluent un accord diplomatique et militaire et se sortent ainsi mutuellement de leur isolement diplomatique face à la Triplice. Outre l’alliance militaire, ce traité définit aussi les termes d’une souscription à un emprunt russe pour aider financièrement l’empire. Il donnera par la suite naissance à la Triple-Entente grâce au rapprochement de chacun des deux pays avec la Grande-Bretagne, participant ainsi au climat de tension qui annonce la Première Guerre mondiale.
8 avril 1904 - Signature de l'Entente cordiale
Face à la situation de plus en plus tendue en Europe et à la menace d’un déséquilibre des forces que fait peser la Triple-Alliance sur les autres pays, le Royaume-Uni et la France parviennent à s’entendre pour régler leurs différends coloniaux. C’est ainsi qu’en quatre articles statuant entre autres sur la pêche à Terre-Neuve, la main mise sur l’Egypte pour l’une et sur le Maroc pour l’autre, les deux puissance inaugurent un rapprochement qui les mènera quelques années plus tard à un accord militaire avec la Russie dans ce qu’on appellera la Triple-Entente.
13 mars 1905 - Renforcement du blocus de l'Allemagne
La France renforce sa politique de guerre économique et de blocus de l’Allemagne en publiant un décret affirmant que toute marchandise en provenance ou en direction de l’Allemagne sera interceptée. Ce traité est en fait une réponse à la décision de l’Allemagne le 4 février de déclarer zone de guerre la Manche et les eaux entourant la France et le Royaume-Uni. La réponse française est en fait concertée avec les britanniques qui avaient donnés des ordres similaires dès le 9 février.
31 août 1907 - Naissance de la Triple-Entente
Alors que depuis un an des négociations militaires officieuses ont lieu entre la France et le Royaume-Uni, ce dernier signe un accord avec la Russie. Celui-ci définit les zones d’influences de chacun en Afghanistan et en Iran, mais il permet également aux trois pays de se lier indirectement. Désormais la France est alliée à l’empire russe qui est allié au Royaume-Uni qui est allié à la France. En vue du conflit qui éclatera sept ans plus tard, cet accord va se révéler fondamental.
1er juillet 1911 - Episode de la canonnière "Panther"
Point crucial dans les tensions qui mèneront à la Première Guerre mondiale, les rivalités coloniales provoquent une crise aiguë. L’Allemagne envoie la canonnière "Panther" dans le port d’Agadir officiellement pour protéger ses ressortissants. L’envoi de ce bateau armé est un signe vers la France qui soutient le sultan Moulay Hafiz face à une révolte berbère. Les deux puissances européennes ont des vues sur le Maroc et l’Allemagne voit d’un mauvais œil une présence militaire renforcée, et donc une influence accrue, de la France. L’intervention du Royaume-Uni en faveur de la France souligne la puissance de l’Entente cordiale et chacun se prépare alors à la guerre. Finalement, en prise avec des difficultés économiques, l’Allemagne fait machine arrière à l’automne.
28 juin 1914 - Assassinat de l'Archiduc François-Ferdinand à Sarajevo
L'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d'Autriche-Hongrie, et sa femme, Sophie de Hoenberg, en visite à Sarajevo, sont assassinés par un nationaliste serbe de 19 ans, Gavrilo Princip. Cet attentat met le feu à l'Europe, alors divisée entre la Triple-Alliance (Autriche-Hongrie, Allemagne et Italie) et la Triple-Entente (Russie, France et Grande-Bretagne). L'Autriche-Hongrie déclarera la guerre à la Serbie le 28 juillet et le conflit entraînera la Première guerre mondiale. Elle durera quatre ans et fera 18 millions de morts.
28 juillet 1914 - L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie
Un mois après l'assassinat de l'archiduc autrichien François-Ferdinand à Sarajevo, l'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. Le conflit se généralisera rapidement avec l'enchaînement des alliances : d'un côté la Triple-Entente (Russie, France et Grande-Bretagne) et de l'autres la Triple-Alliance (Autriche-Hongrie, Allemagne et Italie).
1er août 1914 - Début de la Première Guerre mondiale
Quatre jours après que l'Autriche-Hongrie ait déclaré la guerre à la Serbie, suite à l'assassinat de l'archiduc d'Autriche à Sarajevo, l'Allemagne déclare la guerre à la Russie, tandis que la France ordonne la mobilisation générale. Le 3 août l'Allemagne déclarera la guerre à la France et le 4 août ses troupes violeront la neutralité de la Belgique. Toutes les grandes nations européennes entrent dans le conflit avec l'idée qu'il sera court.
4 août 1914 - Les Allemands envahissent la Belgique
Malgré la neutralité du pays, les Allemands franchissent les frontières belges dans le cadre du plan Schlieffen. Ce dernier fut élaboré suite à l’alliance entre la France et la Russie. Les Allemands espèrent ainsi contourner les zones françaises « à risque » et éviter un combat frontal. La résistance de l’armée dirigée par le roi Albert Ier sera particulièrement vive mais n’empêchera pas l’occupation d’une grande partie du territoire. Le traité de Versailles donnera finalement au pays les cantons d’Eupen, de Malmedy et de Saint-Vith. La Belgique obtiendra également un mandat sur le Ruanda-Urundi. Enfin, le conflit mettra un terme à sa neutralité.
22 août 1914 - Première bataille des Ardennes
Les troupes françaises peinent dans leurs tentatives pour ralentir la progression des troupes allemandes. Chaque camp préconise en effet le mouvement et c’est en fonction de ces théories que les batailles s’organisent. Mais dans ce que l’on appelle la "bataille des frontières", les Français sont dans un premier temps dépassés et doivent refluer. C’est ainsi qu’ils échouent dans les Ardennes à un combat qu’ils réussiront lors de la bataille de la Marne.
30 août 1914 - Défaite russe à Tannenberg
La guerre a commencé depuis un mois. Les Russes ont ouvert un front à l'Est à la demande des Français, pour obliger l'Allemagne à diviser ses forces. Mais des messages russes sont interceptés par les Allemands, qui profitent de cette information pour attaquer et bousculer les Russes à Tannenberg, en Prusse orientale. Plus de 92 000 Russes sont faits prisonniers et 500 canons sont pris par les Allemands.
3 septembre 1914 - La Triple-entente officialisée
La France, le Royaume-Uni et la Russie renforcent leurs accords militaires et donnent ainsi un fondement politique stable à la Triple-Entente. Il s’engagent en effet à ne pas signer de paix séparée.
12 septembre 1914 - Victoire française sur la Marne
La guerre fait rage depuis un mois. Les troupes franco-britanniques, commandées par le général français Joffre et le général Maunoury, reculent sans cesse depuis la frontière belge face à l'offensive allemande. Joffre décide de contre-attaquer, avec l'appui de troupes fraîches véhiculées depuis Paris par des taxis réquisitionnés (les taxis de la Marne). Les Allemands sont défaits et doivent reculer, l'armée française est sauvée.
5 octobre 1914 - Premier combat aérien
Pendant la Première Guerre mondiale, l'Aviatik du lieutenant allemand Von Zangen est abattu, près de Reims, par le Voisin III du sergent Frantz et du caporal Quenault. Ce combat est considéré comme étant le premier à s'être déroulé dans les airs. Avant le premier conflit international, les avions militaires étaient utilisés pour photographier les positions des belligérants. Ils servaient donc d'informateurs et n'étaient pas armés.
17 octobre 1914 - Les écluses stoppent l'avancée allemande sur le front de l'Yser
Afin de barrer la route de la mer aux Allemands, l’armée belge réfugiée derrière le fleuve côtier Yser ouvre les écluses pour immerger la plaine. Malgré leur infériorité numérique, et après des victoires dans la Marne, cette inondation artificielle permet aux Belges de stopper la progression ennemie et d’établir un barrage effectif tout au long de la guerre.
1er novembre 1914 - Victoire allemande dans la bataille de Coronel
La rencontre de deux cuirassés de la réputée Royal Navy avec des croiseurs allemands provoque une bataille au large du Chili. Le vice-amiral allemand Maximilian von Spee parvient alors à couler les deux navires britanniques sans subir d’importants dégâts. Cette victoire inattendue marque les esprits tandis que la Royal Navy tiendra sa revanche lors de la bataille des Falkland.
5 novembre 1914 - La France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à la Turquie
Deux jours après la Russie, c'est au tour de l'Angleterre et de la France d'entrer en conflit contre l'empire Ottoman. La Turquie est entrée dans la Première Guerre mondiale le 28 octobre et s'est ralliée aux empires centraux : l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie.
8 décembre 1914 - Bataille des Falkland
Après que deux navires allemands aient été repérés par la marine britannique, celle-ci se lance à leur poursuite et engage la bataille quelques heures plus tard avec une escadre allemande dirigée par le vice-amiral Maximilian von Spee. Cette attaque au large des îles Falkland se traduit par une victoire du Royaume-Uni. Outre la revanche de la Royal Navy sur le vice-amiral, cela permet avant tout un contrôle des routes commerciales par les Britanniques.
22 avril 1915 - La première utilisation de gaz asphyxiants
Lors de la guerre des tranchées, les Allemands utilisent une nouvelle arme à Ypres (Belgique) : des gaz asphyxiants. Contre ces gaz, les alliés se muniront au début de lunettes et de tampons. Puis ils se protégeront avec des masques respiratoires. Cette arme toxique, interdite par la déclaration de la Haye de 1899, tua près de 100 000 soldats entre 1915 et 1916. Des dispositions plus récentes concernant l'emploi des gaz, figurent dans le Protocole de Genève de 1925 et la résolution 2603 des Nations Unies de 1969.
24 avril 1915 - Le début du génocide arménien
600 notables arméniens d'Istanbul sont assassinés sur ordre du gouvernement de l'Empire ottoman. C'est le début du 1er génocide du XXème siècle. Il fera 1,5 million de victimes. Lors de la Première Guerre mondiale, le territoire arménien est déchiré entre les Russes (alliés de la France et de la Grande-Bretagne) et les Turques (alliés de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie). L'Arménie n'obtiendra son indépendance qu'en 1991 et la France ne reconnaîtra officiellement le génocide arménien qu'en 2000.
24 avril 1915 - Débarquement de Gallipoli
L'expédition navale des Alliés dans les Dardanelles, en direction de Constantinople, se heurte à la résistance ottomane et aux mines sous-marines. En soutien, 75 000 soldats sont débarqués à Gallipoli. Comptant sur l'effet de surprise, les Alliés sont accueillis par une garde ottomane renforcée. Les renforts arrivés en août ne changeront rien. Malgré 200 000 pertes subies et 120 000 infligées, l'offensive ne progresse pas et se solde par un échec. Les Alliés doivent se retirer entre décembre et janvier 1916.
7 mai 1915 - Un sous-marin coule le "Lusitania"
Le sous-marin allemand "U-20" torpille le paquebot britannique "Lusitania" en provenance de New-York, au large de l'Irlande. Le bateau coule rapidement et sur les 1 959 passagers, 1 198, dont 128 américains, meurent. Ce drame choque l'opinion publique américaine, de plus en plus favorable à un engagement militaire contre les "Puissances centrales". En 1917, l'empereur Guillaume II proclamera la reprise de la guerre sous-marine à outrance et le président Wilson déclarera la guerre à l'Allemagne.
23 mai 1915 - L'Italie déclare la Guerre à l'Autriche-Hongrie
L’Italie déclare la guerre à une puissance à laquelle elle était liée un an plus tôt : l’Autriche-Hongrie. Ce revirement face à un allié qu’elle n’a d’ailleurs jamais porté dans son cœur est permis par des accords passés un mois plus tôt à Londres avec la Triple-entente. Cette dernière a su tirer parti des ambitions régionales de l’Italie concernant certaines régions d’Autriche-Hongrie, notamment l’Istrie. Initialement membre de la Triple-Alliance, l’Italie n’était jusqu’ici pas entrée en guerre : jugeant que ces alliés étaient les agresseurs, elle n’avait aucune obligation envers eux.
6 octobre 1915 - L'Autriche-Hongrie envahit la Serbie
Alors que les hostilités en Europe ont été déclenchées par la déclaration de guerre de l’Empire Austro-hongrois à la Serbie, cette dernière en subit plus d’un an après les conséquences. Quatorze mois après sa déclaration, l’Autriche-Hongrie s’attaque effectivement à la Serbie et l’envahit. Belgrade tombera dès le lendemain.
12 octobre 1915 - Edith Cavell est assassinée
L'infirmière anglaise Edith Louisa Cavell est exécutée en Belgique par des soldats allemands. Elle est accusée d'avoir aidé des alliés à se rendre en Hollande pour reprendre le combat. L'infirmière-major d'une grande clinique bruxelloise travaillait en Belgique occupée. Grâce à son action, 170 hommes ont pu rejoindre les Pays-Bas en quelques mois. Au moment de son arrestation, elle ne cherchera pas à nier, au contraire, elle avouera tout à l'Allemagne.
29 janvier 1916 - Un Zeppelin allemand bombarde Paris
Un Zeppelin allemand bombarde les quartiers de Belleville et de Ménilmontant en faisant 26 morts et 32 blessés. Mais il s'écrase sur le chemin du retour. Cette stratégie d'attaque aérienne, coûteuse et peu efficace, sera abandonnée au profit du bombardement par des canons (la Grosse Bertha) et des avions.
21 février 1916 - La bataille de Verdun commence
A 7h30 du matin, les fantassins allemands commandés par le chef d'état-major Erich von Falkenhayn, se lancent à l'assaut des forts et des tranchées de Verdun. Les trois divisions françaises présentes sont pilonnées par l'artillerie allemande pendant 9h et sur près de 15 km. La puissance de feu est telle que la colline appelée "Côte 304" perd 7 m de hauteur. Les premières positions de la rive Sud de la Meuse sont prises par les troupes allemandes. La riposte française sera dirigée par le général Philippe Pétain. La bataille de Verdun prendra fin 10 mois plus tard, le 15 décembre 1916. Le bilan sera un des plus lourds de la Première Guerre mondiale : 700 000 morts.
25 février 1916 - Pétain prend la direction des opérations à Verdun
Quatre jours après le début de l'offensive allemande à Verdun, le général Philippe Pétain est chargé en urgence de la défense de la zone. Dès son arrivée à ce poste, il réorganise le front sur les rives de la Meuse avec un roulement des hommes au front. Il réarme les forts et utilise l'aviation pour obtenir des renseignements sur l'ennemi. Il deviendra pour les Français "l'Homme de Verdun".
10 avril 1916 - "On les aura", ordre du jour mythique de Pétain
Pétain s'adresse tous les jours à ses hommes. Le 10 avril 1916, dans son 94e ordre général, il salue la victoire française de la veille et incite les soldats français au courage en leur disant "On les aura !". Ces trois mots seront repris, clamés et chantés dans les tranchées et jusqu'à l'arrière, où les journaux les impriment en une.
1er mai 1916 - Nivelle remplace Pétain
Le général Pétain est promu et doit quitter Verdun, à son grand regret. Il doit laisser le commandement au général Nivelle, dont il deviendra le superviseur. Là où Verdun était jugé un peu trop défensif, Nivelle sera au contraire très offensif, quel qu'en soit le coût en vies humaines. Pétain restera pour les soldats celui qui a gagné la bataille de Verdun.
31 mai 1916 - La bataille navale de Jutland
Une bataille navale oppose dans le Jutland, au large du Danemark, 37 navires britanniques à 21 navires allemands. Les Britanniques tentent d'encercler la flotte allemande grâce à leur supériorité numérique. Mais cette dernière réussit par une habile retraite à l'éviter et finit par obliger l'ennemi à rompre le combat au prix de lourdes pertes. 6 800 marins britanniques et 3 000 marins allemands perdront la vie. La Royal Navy est humiliée, mais la flotte allemande qui n'a pu lever le blocus anglais, a perdu son pari de contrôler la Mer du Nord.
23 juin 1916 - Les Allemands aux portes de Verdun
Après une attaque au phosgène, gaz toxique, les Allemands, qui sont alors très proches de Verdun, lancent une attaque que von Falkenhayn souhaite décisive. Mais faute d’avoir pu attaquer avant, les gaz devant se dissiper, ils font face à des ennemis qui ont su se réorganiser. Mangin lancera d’ailleurs des contre-attaques dès le lendemain. Mais celles-ci se révèleront tout aussi infructueuses.
1er juillet 1916 - Début de la bataille de la Somme
Après une semaine de bombardement des lignes allemandes, les soldats britanniques partent à l’attaque de l’ennemi. C'est le premier jour d’une bataille qui durera jusqu'au 18 novembre et symbolisera l’horreur et l’apparente vanité de la guerre : près de 20 000 soldats britanniques sont tués dans la journée, pour une avancée des alliés d’au maximum dix kilomètres en dix jours. En cinq mois, le terrain de bataille totalisera plus d'un million de victimes, tous camps confondus, pour un résultat insignifiant.
11 juillet 1916 - Ultime offensive allemande à Verdun
Le général von Falkenhayn lance une ultime offensive pour s’emparer de Verdun. Face à l’attaque britannique menée dans la Somme et qui met à mal les troupes allemandes, le temps est pour lui compté. Fort d’une position favorable, il doit maintenant la concrétiser en victoire effective. Mais face à la résistance du fort de Souville, il devra faire machine arrière. Dès lors, privé de soldats par la bataille de la Somme, il doit se cantonner à une stratégie de défense.
15 septembre 1916 - L'arrivée des chars d'assaut
Pendant la Première Guerre mondiale, l'armée britannique utilise pour la première fois des blindés à Flers (dans la Somme). La première véritable bataille entre blindés aura lieu que le 26 avril 1918 à Villers-Bretonneux. Les chars d'assaut joueront un rôle important dans la rupture des fronts en 1918.
24 octobre 1916 - Avancée française décisive à Verdun
Les Français, dotés de l’initiative depuis le mois d’août, lancent une vaste offensive pour reprendre les forts de Vaux et de Douaumont. Le front s’étend sur 7 km et s’avère efficace. Les Allemands doivent reculer et, après avoir perdu Thiaumont, voient les Français s’emparer du fort de Douaumont sans véritable combat. Toutefois, ceux-ci devront patienter jusqu’au 3 novembre pour atteindre le fort de Vaux. Les Allemands sont définitivement dépassés et ne pourront pas revenir dans la bataille qui diminuera d'intensité dès la fin de l'année.
1er février 1917 - L'Allemagne renforce la guerre sous-marine
L’empereur Guillaume II décide de miser sur l’insularité du Royaume-Uni pour le déstabiliser. Il proclame la guerre sous-marine totale en vue de rompre l’approvisionnement de l’île. Les Etats-Unis protestent vivement, rompent les relations diplomatiques et engagent plusieurs pays à faire de même. Face à cette situation, Wilson s’assure du soutien de la population avant d’entrer en guerre contre les Empires centraux en avril.
6 avril 1917 - Les Etats-Unis déclarent la guerre à l'Allemagne
En 1914, les États-Unis décident de rester neutres. En janvier 1917, les Allemands, au bord de la famine, reprennent la guerre sous-marine à outrance pour faire une brèche dans le blocus imposé par la marine britannique. C'est cet acte de guerre qui fait basculer l'opinion américaine et pousse les États-Unis à déclarer la guerre à l'Allemagne. Deux millions de soldats sont expédiés en Europe.
9 avril 1917 - Victoire canadienne fondatrice à Vimy
Après deux semaines de bombardements intensifs des lignes ennemies, 35 000 soldats canadiens partent à l’assaut de la crête de Vimy. Le lieu, fortifié par les Allemands, est entouré de tranchées, barbelés et autres mitrailleuses. La majorité des objectifs est atteint dès le soir, mais les combats se prolongeront encore quelques jours. Surtout, cette victoire devient un symbole fort pour la nation naissante qu’est le Canada. Le 9 avril deviendra d’ailleurs une journée nationale de commémoration, où le drapeau du pays est mis en berne sur la Tour de la paix, monument construit en hommage aux victimes de la Première Guerre mondiale et symbole d’une volonté de paix entre les nations.
16 avril 1917 - Défaite du Chemin des Dames
Intégrée dans un vaste plan offensif allié, la reprise du Chemin des Dames est le principal objectif visé par Nivelle. Loin de se dérouler comme prévue, cette attaque rencontre des difficultés dès le premier jour et se soldera finalement par un échec meurtrier. Elle voit surtout se développer les premières mutineries importantes parmi les Français et annonce le remplacement de Nivelle par Pétain.
mai 1917 - Mutineries dans le camp français
Suite au désastre de la bataille du Chemin des Dames et pendant différentes de ses attaques, de nombreux soldats refusent d’attaquer et l’armée française voit se développer les mutineries. Phénomène qui atteint en fait les deux camps, il intervient au bout de plus de deux ans de guerre sans véritable avancée et se traduit surtout par des refus d’attaquer, et non de défendre. Le contexte difficile et la lassitude des horreurs de la guerre entraîneront des agitations mineures, souvent à l’arrière, pendant deux mois. 42 poilus seront fusillés, d’après des choix plus ou moins arbitraires, pour l’exemple et afin de rétablir l’ordre. Ils seront réhabilités après la guerre.
6 juillet 1917 - Victoire des Arabes à Aqaba
Voulant ouvrir un nouveau front contre l'Empire ottoman (allié de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie), les Britanniques s'allient aux pays arabes, qui, eux, souhaitent créer un État indépendant de l'Empire ottoman. Menés par Lawrence d'Arabie, les Arabes remportent la bataille d'Aqaba contre les Ottomans.
11 septembre 1917 - Mort de Guynemer
Le pilote de chasse français est abattu aux commandes de son Spad près de Ypres en Belgique. Le corps de "l'as des as" qui compte 53 victoires à son actif et qui avait déjà été "descendu" sept fois auparavant ne sera jamais retrouvé.
17 novembre 1917 - Clemenceau rappelé au gouvernement
Georges Clemenceau est appelé à nouveau à la tête du gouvernement par le président de la IIIe République Raymond Poincaré, car il semble le seul capable de regrouper les parlementaires autour de l'Union sacrée et de mener la France à la victoire. Clemenceau, surnommé le "Tigre", met fin à l'instabilité politique et devient à la fois président du Conseil et ministre de la guerre.
15 décembre 1917 - L'armistice de Brest-Litovsk
La Russie des tsars est secouée par les révolutions de février (en mars selon le calendrier grégorien) puis d'octobre 1917. Parmi les premières décisions prises lors de l'arrivée au pouvoir des bolcheviques en octobre 1917, le "décret sur la paix" est entériné et mène à un armistice avec les Allemands et les Autrichiens le 15 décembre 1917 à Brest-Litovsk (aujourd'hui en Biélorussie). Les Russes cèdent plusieurs territoires lors de cet accord et certaines provinces en profitent pour prendre leur indépendance comme la Finlande ou l'Ukraine. La Russie profitera de la défaite de l'Allemagne en 1918 pour récupérer certains territoires abandonnés en 1917.
8 janvier 1918 - Wilson dévoile son plan
Les "quatorze points de Wilson" constituent le programme du président américain pour la paix et la reconstruction de l'Europe à la suite des combats. Il énonce ses principes devant le Congrès américain le 18 janvier 1918 : libre-échange économique, démocratie, désarmement, droit à l'autodétermination des peuples, remodelage des frontières, etc.
3 mars 1918 - Signature du traité de Brest-Litovsk
À la suite des négociations entre les empires centraux (coalition réunissant l'Empire allemand, l'Autriche-Hongrie, l'Empire ottoman et le royaume de Bulgarie) et la toute récente République bolchévique de Russie, le traité de Brest-Litovsk est signé le 3 mars 1918 et met fin aux combats sur le front Est. Moscou est obligée de reconnaitre l'indépendance de la Finlande, des pays baltes, de la Pologne et de l'Ukraine.
21 mars 1918 - Début de la dernière offensive allemande
Les Allemands lancent une offensive en France qui annonce une vaste série d’attaques jusqu’en juillet et qui mèneront notamment à la deuxième défaite du Chemin des Dames au mois de juin pour les Alliés. Mais l’arrivée des troupes américaines, de leur matériel ainsi que des chars contrarie les plans de l’Empire. Finalement toutes ces attaques aboutissent à des avancées parfois importantes, mais jamais décisives pour le cours de la guerre. Au contraire, elles épuisent l’armée et la mettent parfois en mauvaise posture pour son ravitaillement.
26 mars 1918 - Foch commandant des forces alliées
L'offensive allemande sur la Somme pour essayer de couper en deux le front crée la panique du côté des Alliés. Les chefs civils alliés se réunissent à Doullens et nomment Foch généralissime du front Ouest, à la tête à la fois de Douglas Haig pour les troupes britanniques et Philippe Pétain pour les troupes françaises.
21 avril 1918 - La mort du Baron Rouge
Le Baron Rouge, de son vrai nom Manfred von Richthofen, est un héros de l'aviation allemande, un véritable "as". Victorieux de 80 batailles aériennes au cours de la Première Guerre mondiale, il meurt le 21 avril 1918 lorsque son avion, de couleur rouge, est abattu au-dessus du département de la Somme.
26 juin 1918 - La Grosse Bertha bombarde Paris
Appelé la "Grosse Bertha", du nom de la fille de l'industriel Krupp, un canon de l'armée allemande fait des ravages à Paris. L'engin est capable de propulser des obus à près de 30 kilomètres d'altitude et plus de 100 kilomètres de distance.
8 août 1918 - Contre attaque décisive des Alliés
Le 8 août 1918, les troupes franco-britanniques lancent une offensive près de Montdidier, dans le département de la Somme : c'est le début de la bataille d'Amiens. Les troupes allemandes, épuisées, sont obligées de battre en retraite à partir du 8 septembre 1918 derrière les fortification édifiées au tournant de 1916-1917.
9 novembre 1918 - Le Kaiser quitte son empire
Alors que l'Allemagne est sur le point de perdre la guerre, la révolte éclate à Berlin et la marine se mutine. L'empereur Guillaume II abdique et part pour les Pays-Bas avec sa famille. Le socialiste Scheidemann proclame la République. Deux jours plus tard, il demandera l'armistice aux alliés.
11 novembre 1918 - Fin de la Première Guerre mondiale
Au début du mois de novembre 1918, l'Allemagne demande aux Alliés l'armistice. Le pays est à la fois affaibli par toutes ces années de guerre et de blocus, mais aussi fragilisé par la "révolution allemande" qui mènera à un changement de régime politique. L'armistice est signé le 11 novembre 1918 dans un wagon à Rethondes, dans la forêt de Compiègne.
21 juin 1919 - Sabordage de la flotte allemande à Scapa Flow
Refusant de livrer ses navires aux vainqueurs, la marine allemande, regroupée dans le port de Scapa Flow en Ecosse, décide de se saborder. A l’exception des sous-marins, tout le reste de la flotte allemande était dans ce port.
28 juin 1919 - Le traité de Versailles
Le traité de Versailles, signé le 28 juin 1919 dans la galerie des Glaces du château de Versailles, impose des conditions terribles aux Allemands. En premier lieu, l'Allemagne est reconnue comme seule responsable de la guerre. Elle doit payer de très lourdes indemnités de guerre. Elle perd une partie de ses territoires comme l'Alsace-Lorraine ou le "couloir de Dantzig" donnant accès à la mer à la Pologne. Elle est privée de ses colonies et se voit imposer une occupation à l'Ouest. Pour finir, l'Allemagne est désarmée et en partie démilitarisée.
11 novembre 1920 - Inhumation du soldat inconnu
Le corps d'un soldat français mort pendant la Première Guerre mondiale est déposé dans une chapelle ardente au premier étage de l'Arc de Triomphe à Paris. En hommage à tous les "poilus" tombés pour la France, il sera plus tard inhumé sous la voûte de l'Arc. Le corps du soldat inconnu a été choisi par un jeune soldat de la garde d'honneur, Auguste Thin, parmi huit cercueils de combattants non identifiés.
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