Aaron Alexis : un ancien de la Navy, "traumatisé" par le 11-septembre
[Mis à jour le 17 septembre 2013 à 17h11] Aaron Alexis, 34 ans, originaire du Texas, a été identifié par la police comme l'auteur de la fusillade de Washington qui a fait au moins douze morts ce lundi 16 septembre. Le tireur a fait feu au sein de la Navy Yard, le QG du Commandement des systèmes navals de la Marine américaine. Il a été abattu par les forces de police à l'issue du carnage. Plusieurs autres suspects ont été mentionnés, dont un homme noir d'une cinquantaine d'années en uniforme et en possession d'une arme d'épaule. Mais il semblerait que ce soldat ait plutôt cherché à se défendre contre le tireur et que ce dernier n'ait bénéficié d'aucune complicité.
Issu de Fort Worth, au Texas, Aaron Alexis avait récemment commencé à travailler à la Navy en tant que civil sous contrat selon des informations de CBS et de USA Today. L'homme était informaticien et était chargé des mises à jour de l'Intranet de la Navy. D'autres sources affirment que le jeune Texan, recruté comme réserviste en 2007, avait été renvoyé de la Navy en 2011 après un "incident" avec son arme en 2010. Aaron Alexis avait logé une balle par accident dans l'habitation de son voisin, au Texas, alors qu'il était en train de nettoyer son arme à feu.
Un homme prompt à utiliser son arme
En 2004, Aaron Alexis avait été interpellé par la police de Seattle pour usage dangereux de son arme à feu. L'homme, dans un excès de colère, avait logé deux balles dans les pneus d'une voiture garée devant sa maison, et tiré une balle en l'air. Il avait alors expliqué à la police avoir perdu ses nerfs, sans se souvenir pourquoi. Il avait aussi invoqué des souffrances psychologiques, expliquant qu'il souffrait d'un syndrome de stress post-traumatique depuis les attentats du 11-septembre. Aaron Alexis aurait été sur place le jour des attaques de New York. Il avait dit à la police avoir cherché dans les décombres la trace de survivants pendant des heures.
La vengeance comme motivation ?
Les premières pistes s'orientent donc vers la thèse de la vengeance contre l'institution. Aaron Alexis s'est d'ailleurs attaqué à un centre administratif de la marine américaine, ce qui ne serait pas anodin. Le terme de "tuerie de masse" ("mass killing") est préféré à ce stade à celui "d'acte terroriste".
Une photographie d'Aaron Alexis a été diffusée dans la soirée (heure française) du 16 septembre par le FBI, qui est à la recherche de toute information pouvant faire avancer l'enquête.