Trump invite deux politiques français pour son investiture, Macron peut faire grise mine
Le 20 janvier prochain aura lieu la cérémonie d'investiture de Donald Trump. Son grand retour à la Maison-Blanche fait d'ores et déjà couler beaucoup d'encre après la divulgation de la liste des invitées. En effet, selon des informations du journal Politico confirmées au Parisien et à BFMTV, deux personnalités politiques françaises ont été conviées à l'évènement.
Une annonce qui ne manque pas de susciter des débats, autant sur la signification de cette présence que sur ses éventuelles répercussions politiques. Et pour cause : c'est en dépit de son isolement croissant de la sphère politique française que le président du parti Reconquête ! Éric Zemmour a été invité à la cérémonie. Il sera accompagné de sa compagne, Sarah Knafo, l'unique eurodéputée du parti d'extrême droite.
Retrouvée seule après la sécession de Marion Maréchal et des trois autres élus de la liste zemmouriste, elle a taché de se tisser un réseau au sein de l'extrême droite européenne et des sphères conservatrices américaines. L'été dernier, l'élue a même passé plusieurs semaines au sein du Claremont Institute, un think tank proche des réseaux de Donald Trump. Des efforts payants si l'on en croit la symbolique de cette invitation.
Une victoire pour Reconquête !
L'information a été relayée et confirmée le 8 janvier sur le compte X officiel de Reconquête. "C'est la possibilité de créer des liens avec la personne à la tête de la première puissance mondiale, on ne va pas s'en priver… ", s'est exclamé un cadre du parti, interrogé par le Parisien. Selon Politico, l'invitation leur aurait été transmise en amont, le jour de la victoire du milliardaire américain en novembre.
Une bonne nouvelle pour les deux élus qui rejoindront d'autres représentants de l'extrême droite occidentale dont Giorgia Meloni, Viktor Orbán ou encore l'ultralibéral président argentin Javier Milei. En revanche, point de sésame pour la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen qui ne compte pour l'instant pas parmi les personnes officiellement invitées à la cérémonie. Pas plus que le chef de l'État français.
Emmanuel Macron qui souhaitait "coopérer" avec "le choix qui a été fait par le peuple américain" est d'ores et déjà mis sur le banc de touche au profit d'Éric Zemmour. Il n'a d'ailleurs jamais caché ses différences de point de vue avec le polémiste d'extrême droite. En mars 2022, alors candidat à sa réélection, il avait ciblé les propos tenus par l'essayiste dans son livre, La France n'a pas dit son dernier mot, sur sa volonté "d'obliger les gens à donner des prénoms français ". "Notre identité ne s'est jamais bâtie ni sur le rétrécissement, ni [sur] des prénoms, ni [sur] des formes de crispation" avait-il déclaré sans le nommer explicitement.