Gérald Dahan : Jean-Vincent Placé, Eva Joly et le "racisme ordinaire"
Gérald Dahan s'est expliqué sur son tweet jugé raciste à l'encontre du sénateur Jean-Vincent Placé. "On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui", estime l'humoriste.
Gérald Dahan a encore frappé. Ce lundi 16 septembre, l'humoriste, très actif sur Twitter s'est moqué du sénateur EELV Jean-Vincent Placé en s'en prenant à son physique. "Jean-François Placé on dirait Eva Joly qui reviendrait de Fukushima", s'est amusé Dahan sur son compte. Une remarque qui n'a pas été du goût de l'intéressé qui lui a répondu, toujours sur Twitter, "Moi c'est Jean-Vincent:-) Vous êtes humoriste ?" Passée cette prise de bec, somme toute légère, sur le prénom écorché de l'élu, c'est l'ensemble du Web qui s'est enflammé, opposant les accusateurs de Gérald Dahan, taxé de "racisme ordinaire" et ses défenseurs.
Né à Séoul, en Corée, Jean-Vincent Placé a été adopté très jeune par une famille française et a été naturalisé en 1977. Depuis, il met régulièrement en avant son attachement à la République, quitte, parfois, à froisser ses camarades Verts. Outre la référence au nucléaire, convoquer Fukushima et l'effet supposé de ses radiations sur un élu originaire d'Asie a donc pu choquer. Gérald Dahan a ainsi été comparé sur Twitter à Jean Roucas, qui a récemment apporté son soutien au FN, qualifié "d'humoriste has been", incarnation d'une forme de "racisme ordinaire" avec cette vanne "mal Placé".
L'humoriste s'en est finalement expliqué à Gala. Selon lui, "il ne faut pas décortiquer les bons mots des humoristes". Désolé, il fait le même constat que Pierre Desproges en son temps : "On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui". "Il y a des gens qui n'ont pas d'humour tout simplement alors que ça n'était qu'une blague qui n'avait absolument rien de raciste", ajoute celui qui se présente comme un soutien "vigoureux" de SOS Racisme. Dont acte ?
EN VIDÉO - Jean-Vincent Placé avait brièvement évoqué son adoption lors de #DirectPolitique la saison dernière sur Linternaute.com et Ouest-France.fr.