Cécilia Attias, Louis Sarkozy : des "désaccords" exposés en place publique

Cécilia Attias, Louis Sarkozy : des "désaccords" exposés en place publique Ils ont raté la rentrée littéraire, mais Cécilia Attias et son fils Louis Sarkozy devraient marquer la fin d'année en librairie avec un livre co-écrit, "Une envie de désaccord(s)" (Plon), qui se veut un petit événement philosophique et surtout médiatique...

[Mis à jour le 24 octobre 2019 à 14h29] Ils étaient les invités de Léa Salamé dans la très écoutée matinale de France Inter ce jeudi 24 octobre 2019. Cécilia Attias et son fils Louis Sarkozy ont fait l'objet d'une interview inédite sur la radio publique, un entretien d'exception puisqu'il réunissait l'ancienne épouse d'un président de la République, la seule à avoir demandé le divorce en plein mandat présidentiel, et le fils du couple, lui même particulièrement médiatique ces dernières années. Si Louis Sarkozy et Cécilia Attias décident de prendre la parole, c'est pour faire la promotion de leur livre, "Une envie de désaccord(s)", qui sort en cette fin du mois d'octobre chez Plon. L'ouvrage est présenté par l'éditeur comme un "échange épistolaire passionné" où Cécilia Attias et son fils Louis Sarkozy "débattent des sujets brûlants de notre époque : la religion, la planète, la place des femmes, la politique, la famille, les fake news..."

On l'aura compris assez aisément, ce livre vaut au moins autant pour ceux qui l'ont écrit que pour les sujets qui y sont abordés. Dans la matinale de France Inter ce jeudi, il sera d'ailleurs principalement question du parcours singulier de Cécilia Attias, des épreuves qu'elle aura dû surmonter, mais aussi de ce fils pour lequel elle imagine déjà un avenir brillant. "J'ai beaucoup culpabilisé. Pendant des années, je me suis demandé 'Quelle vie j'offre à mes enfants ?'. Tous nos déménagements les mettaient dans des situations très inconfortables. Mais après tout, avec le temps, c'est un plus", a par exemple confié Cécilia Attias à Léa Salamé au sujet de ses divorces, avant de lâcher tout de go au sujet de Louis Sarkozy : "Je pense qu'il est l'homme politique de demain, on verra si c'est sa voie, sa vocation ou son envie". Le jeune homme ne fera aucun excès de pudeur pour répondre à cette question, avec un brin de malice : "Je n'ai aucune volonté politique, je vous l'assure, mais on en reparle en 2035"... Evidemment, quand on parle à Louis Sarkozy, le père, Nicolas Sarkozy, n'est jamais loin. Il sera lui aussi évoqué dans une séquence émotion :

Cécilia Attias et Louis Sarkozy complices dans Le Point

Dans l'article du Point publié ce mercredi et qui accompagne lui aussi la sortie de l'ouvrage, les sujets du livre sont une fois encore effleurés, mais jamais vraiment abordés. Il faut aller tout en bas de la page pour trouver quelques extraits d'"Une envie de désaccord(s)". On y apprend que Cécilia Attias commence ses missives par un simple "Louis", quand Louis Sarkozy opte quant à lui pour un tendre "Maman". Un peu plus haut, l'auteur de l'article précise que l'ex-épouse de Nicolas Sarkozy sait elle aussi introduire ses lettres en douceur par des "Mon chéri", "Mon Louis" ou "Mon fils"... Sur le fond, on sent un Louis Sarkozy agacé par la religion et sa promesse d'un paradis qu'il compare à "un club de vacances" ou à un "Disneyland dans les nuages". "Et pourquoi pas être accueilli par Batman pour prendre le p'tit déj avec Mamita [sa grand-mère, ndlr]", s'interroge le garnement avec encore un peu plus d'outrance dans Le Point, avant de déclarer qu'il préférerait finalement "boire du whisky toute la nuit avec Lincoln" (sic).

Mis à part ces quelques indices sur le contenu du livre, l'article de l'hebdomadaire se focalise bien plus largement, avec force détails personnels, sur le parcours de Louis Sarkozy, sa "place à part" dans la famille recomposée des Martin-Sarkozy-Attias, les émois que cet "enfant terrible de la fratrie" ne manque jamais de provoquer lors des querelles familiales, mais aussi l'amour et la tendresse que voue Cécilia Attias à ce fils qui a gardé de l'adolescence son côté "provocateur", "fanfaron", "passionné". A l'arrivée, plus qu'une réflexion sur "les sujets brûlants de notre époque", on retient de ces quelques paragraphes la complicité affichée de ces duettistes qui "se taquinent, chahutent sur la banquette d'un grand hôtel parisien, mais s'entendent à merveille".

Cécilia Attias et Louis Sarkozy, une saga politico-familiale

Au sommet de la galaxie people en 2007, quand Nicolas Sarkozy était élu chef de l'Etat, Cécilia Attias et Louis Sarkozy ont, chacun de leur côté, défrayé la chronique par la suite. Il y a 12 ans presque jour pour jour, Cécilia Sarkozy quittait son mari à peine installé à l'Elysée, dans un fracas médiatique encore rarement observé auparavant (le "Gayetgate" était encore très loin). Cécilia Sarkozy s'expliquera sur cette décision en 2013, dans l'ouvrage "Une envie de Vérité" (Flammarion), dont le titre en rappelle aujourd'hui un autre. En livrant des moment de vie intime et des confessions sur son couple à la dérive en 2007, elle racontera sans filtre que sa relation avec Nicolas Sarkozy battait de l'aile pendant la campagne présidentielle et qu'elle est alors tombée amoureuse d'un autre homme, Richard Attias, avec lequel elle vit toujours aujourd'hui, aux Etats-Unis.

Louis Sarkozy apparaît quant à lui dès 2004 dans les médias, quand son père, en pleine conquête de l'UMP, décide de diffuser un court clip dans lequel il affiche ses soutiens, dont celui du jeune garçon qui lui lance : "Bonne chance mon papa". Un affichage de sa famille à des fins politique que l'ancien chef de l'Etat dit regretter dans son ouvrage "Passions" (L'Observatoire), paru cet été. Mais la machine est enclenchée : durant son mandat et surtout après, le fils de Nicolas Sarkozy sera la coqueluche des médias et parfois aussi leur cible, passant de l'enfant photographié à la sauvette lors des visites et cérémonies officielles, aux côtés de la nouvelle "Première dame" Carla Bruni, au jeune ado friand de polémiques sur les réseaux sociaux.

"Sarko Junior", les clashs, le people, la philo et la mode

Ayant rejoint sa mère aux Etats-Unis juste avant la défaite de son père à la présidentielle de 2012, Louis Sarkozy se rappellera ensuite régulièrement au bon souvenir des Français en s'écharpant régulièrement sur Twitter avec Léonard Trierweiler, le fils d'une autre Première dame blessée, ou en donnant son avis tous azimuts sur le Web et dans la presse. Pour l'élève de l'école militaire prestigieuse de la Valley Forge Academy, qu'il quittera en 2016, tous les sujets seront bons pour provoquer le débat ou provoquer tout court. Opinions politiques tranchées, passion pour la chose militaire, défense du port d'arme... Celui qui se fait alors appeler "Sarko Junior" n'a déjà aucun complexe quand il s'agit de donner son point de vue sur tout, avec un certain sens du contre-pied quand il se dit favorable par exemple favorable au Mariage pour tous ou à la libération de toutes les drogues. En 2016, c'est sur le terrain people qu'on le retrouvera à Paris, à la faveur d'une brève relation avec la chroniqueuse télé Capucine Anav. 

Mais ce passé serait déjà très loin. En 2019, Louis Sarkozy qui a depuis étudié la philo au sein de la réputée New York University, semble désormais s'être assagi. A 22 ans, il souligne que son CV s'est enrichi "de quatre ans d'études de philosophie à l'université de New York". Et en plus de ce livre co-écrit avec sa mère, les projets s'accumulent, comme celui d'une...  collection de mocassins de luxe ! Sortis sous la marque espagnole Boonper, les souliers se veulent d'ailleurs "philosophiques" comme l'a indiqué l'Express en avril dernier. Louis Sarkozy a en effet voulu dédier chaque chaussure issue de cette gamme, baptisée "Enigma Collection", à un philosophe ou à un précurseur. Marcher  avec une paire de "Curie", de "TJ" (en hommage à Thomas Jefferson), de "William" (Shakespeare), ou de "Sigmund" (Freud), qui affichent toutes entre 290 et 330 euros, voilà qui devrait permettre de donner un sens à sa vie.