Julie Gayet : pourquoi le président compte sur elle pour 2017

Julie Gayet : pourquoi le président compte sur elle pour 2017 Et si François Hollande avait remplacé Fleur Pellerin par Audrey Azoulay au ministère de la Culture dans le but de remercier Julie Gayet ? L'hypothèse est défendue par Le Canard Enchaîné.

Fleur Pellerin est de plus en plus présentée dans les médias comme une victime collatérale du remaniement. Si elle a été virée du gouvernement, c'est, dit-on, "pour faire de la place". L'affaire prend une tournure rocambolesque puisque le président est maintenant suspecté d'avoir agi sous l'influence de son premier cercle, voire même d'avoir manœuvré sous les recommandations de sa compagne. Pour le Canard Enchaîné, qui publie un article titré "Julie Gayet, enfin ministre de la Culture", les choses sont assez claires : François Hollande a placé Audrey Azoulay rue de Valois pour "ne pas se couper durablement du petit monde de la Culture". L'hebdomadaire satirique prend appui sur le témoignage d'un proche du président : "Il avait besoin d'offrir une compensation à Julie Gayet". Excusez du peu.

François Hollande miserait donc sur les réseaux importants de Julie Gayet pour son éventuelle candidature à sa réélection. L'actrice et productrice s'était activement employée dans la campagne du candidat socialiste en 2012. Et selon le Canard, elle "devrait récidiver l'an prochain". Audrey Azouley est elle aussi une femme de réseau, elle s'est fait un nom et une réputation de professionnelle exigeante et de grande compétence dans le monde du cinéma. L'hebdomadaire rappelle que la nouvelle ministre de la Culture, "très proche de Julie Gayet", a collaboré activement avec la compagne du président lorsqu'elle était responsable adjoint du Centre national du cinéma.

Bien entendu, les bruits de couloirs sont parvenus jusqu'aux oreilles de Fleur Pellerin. La voix de Julie Gayet a-t-elle pesé dans les choix du président sur le dernier remaniement ? "Je n'imagine pas qu'il ait pu être influencé par des manigances de courtisans", répond l'ex-ministre dans L'Obs. Dans cette interview, Fleur Pellerin semble en tout cas regretter que le ministère de la Culture serve de caisse de résonance au microcosme parisien, qu'il puisse être "tourné vers la préservation des positions acquises, et qui conduit à ne surtout pas faire bouger les lignes". Et de confier ce que lui avait suggéré François Hollande lors de sa nomination : "Va au spectacle et flatte !". Commentaire de l'intéressée : "J'avais pris ces mots du président pour une boutade, en fait ils étaient ma feuille de route".