Dans les coulisses du Front national Le Front et la peine de mort

Claire Checcaglini a assisté à une session de formation sur "la justice et la sécurité" au Front national. L'occasion de se voir exposer la position du Wallerand de Saint-Just, trésorier et membre exécutif du parti, sur la peine de mort. 


wallerand de saint-just, membre exécutif du front national.
Wallerand de Saint-Just, membre exécutif du Front national. © INA

"Wallerand de Saint-Just, lui non plus, n'arrête pas de progresser dans son exposé et ses formulations : "en supprimant la peine de mort, on a coupé les couilles de la justice criminelle française ".

Et pour convaincre les récalcitrants du rétablissement de la peine capitale, notre avocat propose donc de poser cette question : "Est-il envisageable qu'un être humain tue un autre être humain ? La réponse est évidemment oui. Rien n'empêche un être humain d'en tuer un autre. Aucun précepte moral, aucune religion ne l'a jamais interdit et ne peut l'interdire. Quand les Allemands sont entrés sur le territoire français, les Français ont dû chercher à les tuer."

Quelques instants plus tard, Wallerand de Saint-Just insiste et nous propose de faire valoir à d'éventuels électeurs un nouvel argument. "Le catéchisme officiel de l'Église catholique et le Front national ont la même définition de la nation, de la politique de l'immigration, de la protection de la vie, de l'avortement et de la peine de mort. J'ai essayé de le dire à des cathos qui sont généralement gnangnans et bien-pensants. Mais ça les met dans des transes diaboliques absolument extraordinaires !" L'Église milite en effet pour l'abolition de la peine capitale. En janvier 2008, par exemple, Benoît XVI se "réjouissait du moratoire sur l'application de la peine de mort adoptée par l'ONU". 

"Comment procéderait-on pour la peine de mort, parce que la guillotine, ce n'était pas reluisant..."

Mais, plus que des questions d'ordre philosophique ou religieux, se pose un problème pratique. Patrick, le militant de Puteaux, demande : "comment procéderait-on pour la peine de mort, parce que la guillotine, ce n'était pas reluisant..." Wallerand de Saint-Just suggère donc des méthodes modernes employées aux États-Unis, sans doute plus "reluisantes" ! Celui qui aux Universités d'été fustigeait l'américanisation de notre système judiciaire trouvait finalement intéressantes quelques pratiques outre-Atlantique."