Jérôme Cahuzac : sur son blog, il confirme un compte de 600 000 euros
C'est confirmé : Jérôme Cahuzac a bien détenu un compte "à l'étranger" et a donc menti à ses confrères ministres comme aux parlementaires quand il a été interrogé à ce sujet à l'Assemblée le 5 décembre 2012. L'ancien ministre du Budget, qui avait démissionné de ses fonctions le 19 mars dernier après l'ouverture d'une enquête, a avoué aux juges d'instruction qu'il détenait bien un compte bancaire caché, comme le révélait Médiapart il y a plusieurs mois. Il confirme aussi une information du Canard Enchainé qui affirmait ce mardi matin qu'il était "sur le point" de passer aux aveux. Jérôme Cahuzac a aussi publié un texte sur son blog pour s'expliquer après ce "mensonge" d'après ses propres termes.
"J'ai rencontré les deux juges aujourd'hui. Je leur ai confirmé l'existence de ce compte", écrit Jérôme Cahuzac sur son site http://www.jerome-cahuzac.com/. L'ancien ministre, qui niait jusqu'à présent toute existence de ce compte, ajoute qu'il a "d'ores et déjà donné les instructions nécessaires pour que l'intégralité des actifs déposés" sur ce compte soient rapatriés sur son compte bancaire à Paris. Jérôme Cahuzac précise même la somme figurant sur ce compte "qui n'a pas été abondé depuis une douzaine d'années" : "environ 600 000 euros".
Soucieux de se racheter, le ministre affirme qu'il a mené "une lutte intérieure taraudante pour tenter de résoudre le conflit entre le devoir de vérité auquel j'ai manqué et le souci de remplir les missions qui m'ont été confiées". Il "demande pardon" au Président de la république et au Premier ministre du "dommage" qu'il leur a causé. "A mes collègues parlementaires, à mes électeurs, aux Françaises et aux Français j'exprime mes sincères et plus profonds regrets", conclut l'homme politique qui a été mis en examen à la sortie de son entrevue avec les juges.
EN VIDEO - Quand l'affaire de son compte en Suisse a été révélée par Médiapart en décembre dernier, Jérôme Cahuzac a nié fermement dans les médias et même à l'Assemblée nationale.