Laurent Lopez : ancien boxeur et fanatique de Marine Le Pen

Laurent Lopez : ancien boxeur et fanatique de Marine Le Pen Depuis la victoire du FN à Brignoles, lors de cantonales partielles très observées, le nom de Laurent Lopez est sur toutes les lèvres. Qui est ce nouveau visage du Front national ? Portrait.

Il l'a emporté avec 53,9 % des voix. La large victoire de Laurent Lopez, candidat du Front national dans la cantonale partielle de Brignoles (devenues départementales en 2015), le dimanche 13 octobre a obsédé les médias comme jamais pour ce type d'élection locale. L'élection d'un candidat du FN, le second conseiller général du parti dans toute la France, est présentée, à tort ou à raison comme le symbole de la progression du parti de Marine Le Pen et de la défiance des Français envers le PS et l'UMP. Mais qui est vraiment ce petit élu local désormais sous le feu des projecteurs ?

Laurent Lopez, 48 ans est le père de père de deux enfants. La presse le présente comme un ancien boxeur devenu cadre commercial. A 48 ans, il est surtout un fanatique de la famille Le Pen. Il le répète d'ailleurs à longueur d'interviews : "Jean-Marie Le Pen a construit les socles de la maison. Aujourd'hui, sa fille est en train de construire les murs et le toit". Dans sa permanence les affiches de la présidente du FN recouvrent les murs tandis que lui-même a décidé de se montrer sur les panneaux électoraux aux côtés de sa muse. Laurent Lopez estime que c'est avant tout à un leader comme Marine Le Pen que l'électorat soutient par le bulletin de vote. Et il se présente au niveau local comme l'un de ses "représentants".

 

Une référence indirecte à Vichy

Cela n'empêche évidemment pas Laurent Lopez d'adhérer à la ligne du FN : "le brise-glace de notre futur prise de pouvoir", se plait-il à dire. Le nouveau conseiller général a axé toute sa campagne sur les thèmes forts du parti frontiste : la montée de l'insécurité, la pauvreté" et "le ras-le-bol fiscal". Une façon de tester ces thématiques dans la perspective des municipales. Le style sulfureux du FN a aussi été repris. En qualifiant sa victoire de "divine surprise", Laurent Lopez savait sans doute qu'il reprenait les mots Charles Maurras, militant nationaliste et fondateur de la revue L'Action française, ravi lors de la mise en place du régime de Vichy...

Ce positionnement de bon élève du parti lepéniste a valu à Laurent Lopez des inimités au sein même d la fédération locale du FN. Présenté par un "apparatchik", un "parachuté", il a dû plusieurs fois rappeler son enracinement à Brignoles et a été confronté à un dissident (9 % au premier tour). Mais Laurent Lopez aura bénéficié de soutiens de marque pour l'emporter : Marine Le Pen est venue soutenir son poulain pendant la campagne. Après la victoire, c'est Marion Maréchal-Le Pen, élue voisine du Vaucluse, qui est venu faire la bise au vainqueur.

EN VIDÉO - La victoire était  attendue pour Laurent Lopez, lui qui était arrivé en tête du premier tour avec 20 points d'avance sur ses rivaux.

"Victorieux à Brignoles, le FN voit grand pour 2014"