Bernadette Chirac : "blessée" et en colère, elle se bat pour "sa" Corrèze

Bernadette Chirac : "blessée" et en colère, elle se bat pour "sa" Corrèze Très remontée, Bernadette Chirac s'estime lésée par le redécoupage électoral qui supprime son canton.

Bernadette Chirac est en colère. A 80 ans, l'épouse de l'ancien chef de l'Etat ne compte manifestement pas arrêter ses activités politiques en Corrèze, elle qui est conseillère générale depuis mars 1979 dans un canton qui comprend notamment Sarran. Un canton victime du dernier découpage électoral mis en oeuvre par le ministère de l'Intérieur. Bernadette Chirac s'indigne publiquement dans le journal La Montagne que son fief électoral soit découpé en trois, dans une nouvelle carte qui fait passer le nombre de cantons du département de 37 à 19 : "C'est la disparition pure et simple du département de Corrèze" estime l'ex-première dame dans le quotidien.

Elle se dit "sceptique" et insiste sur le travail mené depuis plus de 30 ans : "J'ai attiré sur mon canton plusieurs entreprises comme Coriolis, le laboratoire Fabre, A Novo... J'ai fait venir Johnny Hallyday. [...] Et est-ce que quelqu'un d'autre que moi a essayé de faire passer le Tour de France dans une zone rurale en Corrèze ?" Une colère sincère et spontanée visiblement, d'autant que certains élus locaux de droite seraient plus ou moins directement en train de la lâcher.

"J'ai été très gentille avec François Hollande"

Bernadette Chirac ne s'est pas contentée d'une interview dans La Montagne. C'est à Paris qu'elle est venue se faire entendre, d'abord place Beauvau, le 2 décembre. Manuel Valls en personne, accompagné de son conseiller Yves Colmou l'ont reçue plus d'une heure. A l'hôtel de Marigny - une annexe de l'Elysée - ensuite, le 12 décembre. Selon Le Parisien, l'ex-première dame, "blessée", aurait clairement évoqué ses relations avec l'actuel chef de l'Etat, lui même élu historique de Corrèze : "Vous savez, j'ai été très gentille avec François Hollande..." aurait-elle soufflé à l'oreille de Bernard Combes, le conseiller aux élus du président de la République. Une référence, notamment, aux tablettes iPad distribués dans les collèges de Corrèze, département dirigé alors par François Hollande, une décision prise contre son camp. François Hollande, très apprécié par Jacques Chirac, aurait même eu l'occasion ces derniers jours de s'entretenir du sujet avec l'ancienne première dame. Le président va devoir trancher : soutenir Bernadette Chirac ou le ministère de l'Intérieur.

EN VIDEO - Bernadette Chirac est aussi encore très engagée dans son association Les pièces jaunes :

"Bernadette Chirac lance la 24e opération Pièces jaunes"