Hollande : ses principales déclarations
Ce mardi 14 janvier, à 16h29, les ministres font leur entrée dans la salle du Palais de l'Elysée où se tient la conférence de presse de François Hollande, une entrée sous les flashs des photographes. Le discours de François Hollande commence à 16h37 : "C'est la troisième conférence de presse depuis le début de mon quinquennat. J'avais le 31 décembre adressé mes voeux aux Français et tracé une feuille de route. (...) Si la France veut garder son influence dans le monde, si elle veut garder la maîtrise de son destin, elle doit impérativement retrouver de la force économique. (...) Il y a eu une fuite en avant (...) un coup d'arrêt a été poprté et c'est l'action du gouvernement de Jean-Marc Ayrault qui en a été à l'origine. (...)"
16h39 : "Certes, le chômage des jeunes a reculé (...) mais nous n'avons pas encore gagné la bataille pour l'emploi". Il faut "ouvrir une nouvelle étape, il ne s'agit pas de changer de chemin, mais d'aller plus vite, plus loin, d'accélérer, d'approfondir".
Pacte de responsabilité : "il a un principe simple, d'alléger les charges des entreprises, de réduire leurs contraintes et en contrepartie de permettre plus d'embauches et plus de dialogue social"
16h41 : "Il nous faut produire plus, il nous faut produire mieux". 4 chantiers dans ce pacte : "allègement du coût du travail" avec un nouvel objectif, d'ici 2017, "la fin des cotisations familiales pour les entreprises. C'est la condition pour que les entreprises retrouvent de la marge.
16h44 : 2e chantier : "donner de la visibilité aux entreprises", "Nous fixerons un horizon 2017 avec une trajectoire de prélèvement obligatoire pour les entreprises", avec "deux exigences, l'investissement et l'emploi".
16h45 : 3e chantier du pacte de responsabilité : "la simplification", "il s'agit de réduire le nombre de normes et d'aller encore plus loin, de réduire les procédures parfois inutiles ou coûteuses".
16h46 : "Le quatrième chantier, ce sont les contreparties, elles doivent être définies au niveau national". "Elles porteront sur des objectifs chiffrés d'embauches, la qualité de l'emploi, la formation, les rémunérations et la modernisation du dialogue social". "Un observatoire des contreparties sera mis en place"
16h47 : "C'est maintenant que la France doit rebondir pour repartir, cela signifie un calendirer particulièrement dense"
16h49 : "En avril, le gouvernement lancera un deuxième train de mesures de simplification." (...) "Le gouvernement engagera sa responsabilité devant l'Assemblée nationale sur ce texte".
EN VIDEO - François Hollande a annoncé la fin des cotisations familiales pour les entreprises
"Réduire la dépense publique"
16h50 : "Le 31 décembre, lors des voeux, j'ai également indiqué aux Français ma volonté de réduire la dépense publique. Pourquoi faut-il réduire la dépense publique ? Parce que c'est le passage obligé pour réduire le déficit public."
16h52 : "J'estime qu'il est possible de faire des économies nombreuses, tout en conservant notre modèle social. Nous pouvions être confiants dans ce processus car il a déjà été engagé" (...) "Entre 2015 et 2017, nous devrons dégager au moins 50 milliards de plus, c'est beaucoup, ça n'a jamais été fait. Cela revient à 4 % des dépenses collectives." (...) Pour y parvenir, une nouvelle méthode : "Je propose de mener des réformes structurelles, de redéfinir les principales missions de l'Etat, revoir nos missions de redistribution" (...) "Je constituerai autour de moi un conseil stratégique de la dépense, qui se réunira autour de moi pour évaluer les politiques publiques"
16h54 : "Toutes les dépenses, toutes les politiques, toutes les structures seront concernées"
Revoir l'organisation territoriale
16h55 : "C'est notre organisation territoriale qui devra aussi être revue". Après les métropoles, nouvelle étape : "en terminer avec les enchevêtrements, les doublons. Les régions se verront confier de nouvelles responsabilités et se verront dotées d'un pouvoir réglementaire d'adaptation"
16h56 : "Les collectivités seront incitées à se rapprocher. Le nombre de régions dont le nombre peut aussi évoluer. Ensuite, les départements (...) devront redéfinir leur avenir" (...) "Nos élus et nos concitoyens sont prêts. Des incitations seront produites et les dotations varieront en fonction des regroupements qui seront faits".
16h57 : Sécurité sociale : "il faut réduire la multiplicationdes prescriptions (...) et puis cette pression sur l'hôpital. C'est au prix de cet effort que nous pourrons garantir le service public »
16h58 : Sur la jeunesse, "15 % de plus dans les services civiques". Et "Vincent Peillon présentera demain un plan pour l'éducation prioritaire"
17h00 : Propos antisémites : "lorsque la dignité des personnes est en cause ou que des troubles majeurs peuvent êre causés... C'est la raison pour laquelle nous sommes intervenus".
17h01 : Débat sur la fin de vie : "Je souhaite qu'il puisse être fait sans polémique, sans divisions". "Il s'agit de permettre à toute personne majeure atteinte de maladie incurable provoquant une souffrance (...) de pouvoir demander une assistance médicalisée pour terminer sa vie".
Questions internationales
17h03 : Au Mali, les "jihadistes ont pu être repoussés, vaincus, des élections ont eu lieu, l'Etat se reconstitue, l'aide au développement peut enfin être mis à disposition "Oui, il a des moments où il faut saluer les victoires, c'en est une (...) Mais l'opération va s'achever, 1 000 soldats à la fin du printemps"
17h04 : "En Centrafrique, la France aussi a été appelée par la communauté internationale", "Je le réaffirme ici, nous n'avons pas terminé le travail".
"La France, elle aide mais elle ne se substitue pas. Nous avons espoir que progressivement, l'apaisement revienne".
L'Union européenne
17h07 : En Europe, "L'union bancaire, cela peut paraître compliqué mais c'est pourtant simple". "L'union bancaire nous prémunit des crises". "Le pacte de croissance aurait pu être plus ample"
17h08 : Les propositions de François Hollande pour l'Europe : "instaurer un salaire minimum est un premier pas", "la 2e initiative : nous coordonner pour la transition énergétique", "l'idée est de créer une grande entreprise franco-allemande pour la transition énergétique". 3e initiative : une initiative franco-allemande pour l'Europe de la Défense. "Relancer l'idée européenne au lendemain des élections européennes"
17h12 : "Je veux ici rassurer les frileux, il ne faut pas avoir peur de l'Europe, il faut plutôt craindre qu'elle ne s'affaiblisse."
Séance de questions des journalistes
A 17h15, le président de la République ouvre la séance des questions des journalistes. Après le discours de François Hollande, c'est le président de l'Association de la presse présidentielle, le journaliste du Figaro Alain Barluet qui pose la première question au chef de l'Etat, après avoir souhaité "meilleurs voeux" au président. Sa première question porte sur l'affaire Julie Gayet : "Monsieur le Président, Valérie Trierweiler est-elle toujours aujourd'hui Première dame de France ?". Réponse du président : "Je comprends votre question : chacun dans sa vie personnelle peut traverser des épreuves, ce sont des moments douloureux, mais j'ai un principe, c'est que les affaires privées se traitent en privé, dans une intimité respectueuse de chacun, ce n'est donc ni le lieu, ni le moment de le faire. Mais si je ne répondrai à aucune question sur ce sujet aujourd'hui, je le ferai avant le rendez-vous" évoqué par le journaliste, c'est-à-dire la visite présidentielle aux Etats-Unis, le 11 février.
EN VIDEO - François Hollande a admis vivre des "moments douloureux" dans sa vie privée.
Une conférence très attendue
François Hollande était très attendu ce mardi 14 janvier par l'ensemble des médias français. Le président de la République doit apporter des réponses sur la politique économique qu'il entend mener pour 2014 et les années à venir. Depuis l'annonce, lors de ses voeux, d'un pacte de responsabilité à venir entre le gouvernement et les entreprises, d'aucuns jugent que François Hollande aborde la nouvelle année dans un nouvel état d'esprit, plus social-libéral et davantage inspiré par une politique économique de l'offre et de la compétitivité.
Le président est par ailleurs interrogé par la presse alors que l'actualité est marquée par les révélations de sa supposée liaison avec l'actrice Julie Gayet. François Hollande ne peut pas échapper à des questions sur le sujet, d'autant que les allégations de Closer, non démenties par le chef de l'Etat, peuvent avoir des répercussions politiques. Le statut de "Première dame" est notamment la cible de bon nombre de critiques. Une séparation entre François Hollande et Valérie Trierweiler est en outre de plus en plus évoquée par son entourage.
EN VIDEO - François Hollande s'adresse à la presse alors que l'affaire Gayet est au coeur de l'actualité :