Abstention, suffrage exprimé, non inscrits : ça veut dire quoi ? Le point sur les définitions

Abstention, suffrage exprimé, non inscrits : ça veut dire quoi ? Le point sur les définitions Le second tour des législatives a lieu ce dimanche 19 juin. Combien de Français prendront part au scrutin ? Combien s'abstiendront ? A l'heure du dernier vote de cette période électorale, Linternaute vous rappelle quelques définitions.

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[Mis à jour le 19 juin 2022 à 17h10] Que ce soit par démobilisation partisane, désintérêt, méconnaissance ou défiance, une chose est sûre : les urnes ont peu de chance d'être remplies en France ce dimanche au 2e tour des élections législatives 2022. Si l'enjeu du scrutin est de taille, avec 280 duels qui opposeront des candidats de la majorité présidentielle et ceux de la Nupes, et dont l'issue déterminera la nature de la composition de l'Assemblée pour les cinq prochaines années, le problème de l'abstention semble persister, en témoigne le taux record de 52,49% atteint dimanche dernier lors du premier tour des élections législatives.

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé de sensibiliser les électeurs, comme l'illustrent les nombreuses initiatives de personnalités influentes, à l'instar de la campagne lancée le 25 février dernier pour lutter contre l'abstention durant ces deux scrutins de 2022, en particulier chez les jeunes avec des influenceurs comme Quentin Deronzier et ses 100 000 abonnés sur Instagram qui diffusent des messages incitant à aller aux urnes. Les personnalités politiques s'attaquent aussi au problème, à l'instar d'Elisabeth Borne qui a été présente dans le Calvados pour mobiliser les plus désintéressés dans sa circonscription du Calvados, ou de Jean-Luc Mélenchon qui appelle les abstentionnistes à "changer la donne" en s'impliquant pour une assemblée de gauche. 

Quelles participation et d'abstention pour le 2nd tour des législatives ?

Les bureaux de vote réouvrent ce dimanche ! C'est la dernière fois que les Français sont invités à glisser leur bulletin dans l'urne cette année. Après une élection présidentielle marquée par une forte abstention, avec un record de 26,31% au premier tour, il était peu probable que les Français se mobilisent tous pour le premier tour des élections législatives, ce scrutin mobilisant traditionnellement moins que celui qui permet de désigner le chef de l'Etat. Et de fait, les 52,49% de dimanche dernier dépassent d'un point le record établi au premier tour des législatives de 2017. En sera-t-il autrement en ce jour de second tour, décisif pour l'avenir de l'Assemblée nationale ?

Ce dimanche, les premiers chiffres de la participation publiés par le ministère de l'Intérieur indiquent que la tendance du premier tour se poursuivent : ils étaient 18,99% à avoir voté à midi, soit un chiffre relativement stable par rapport au premier tour à la même heure. Nous saurons avec les chiffres de 17h et de 20h si ce second tour confirme cette tendance d'une participation à la baisse qui révèle un problème bien connu : l'abstention des électeurs Français aux élections est en hausse constante depuis une dizaine d'années. En attendant, il peut être utile de comprendre ensemble les raisons de cette abstention, mais aussi de se remémorer quelques définitions. Suffrage exprimé, vote blanc, nombre d'inscrits... On fait le point.

Une abstention liée au calendrier électoral ?

C'est un fait bien connu. Sur ces trente dernières années, l'abstention n'a eu de cesse de dégringoler d'une élection à l'autre. Cette baisse constante est particulièrement frappante sur la période des vingt années écoulées : en 2002, le taux de participation au premier tour des législatives s'élevait à 64,42%, pour perdre 4 points en 2007, jusqu'à tomber à 47,5% en 2022. On remarque un point de chute particulier : de plus de 57% en 2012, on tombe à moins de 49% en 2017. 2002 est un repère-clé en cela qu'elle correspond à l'année de l'entrée en vigueur du quinquennat, et donc à l'inversement du calendrier électoral.

Les législatives succédant aux présidentielles, et ce sur une période très rapprochée, elles ont presque perdu en autonomie, ne devenant qu'une confirmation du vote pour désigner le chef de l'Etat. C'est ce qu'expliquait sur France 24 le directeur du Cevipof et politologue à Sciences Po Martial Foucault :  "Nous sommes dans un système où l'élection présidentielle a pris une telle place que les électeurs considèrent que les jeux sont faits lorsque le président est élu".

La personnification et l'effet "spectacle" qui caractérisent désormais l'élection présidentielle française et qui peuvent susciter l'engouement font clairement défaut aux élections législatives, quand bien même certaines personnalités, à l'instar de Jean-Luc Mélenchon, tentent de fédérer l'électorat avec des apparitions publiques récurrentes et une campagne active. Alors même que l'enjeu de ces législatives est particulièrement important, donnant la possibilité aux Français de changer de majorité, ou au contraire d'exprimer leur soutien envers la politique menée par Emmanuel Macron ces cinq dernières années, l'on a enregistré une abstention record au premier tour. 

Une jeune génération particulièrement abstentionniste

"C'est nul de pas aller voter". C'est le reproche qu'a adressé le leader de la Nupes aux jeunes, qui font partie des abstentionnistes les plus nombreux. "Vous avez vu le nombre de ceux qui n'ont pas été voter ? C'est scandaleux, non ? Moi je m'épluche la vie pour supprimer Parcoursup alors il faut qu'ils viennent me donner un coup de main", les a-t-il interpellés au micro de Quotidien. Jean-Luc Mélenchon vise ici une réserve électorale très peu mobilisée : au premier tour dimanche dernier, ce sont sept jeunes sur dix qui n'ont pas voté. Si l'abstention a été historiquement élevée chez toutes les classes d'âge confondues (52,49%), chez les jeunes générations, elle s'envole. Selon un sondage Ipsos-Sopra Steria, 69 % des 18-24 ans se sont abstenus, en particulier les 25-34 ans, à 71%. Certains voient cela comme une opportunité à saisir : c'est particulièrement le cas de la Nupes qui, sur les pas de son leader, se demande comment grossir le chiffre de 3 jeunes électeurs actifs sur 10.

"Nous avons une réserve de voix fantastique dans ce second tour : 69% des 18-24 ans et 71% des 25-34 ans n'ont pas voté au premier tour. C'est dans cette génération montante que la Nupes réalise potentiellement ses meilleurs scores (...) Je lance un appel à la génération climat, celle qui a aussi marché contre les discriminations, le racisme et l'antisémitisme, contre les violences faites aux femmes : le 19 juin, c'est la dernière station avant le désert!" s'écriait Olivier Faure interrogé par le Huff Post sur l'abstention en hausse chez les jeunes. Mais peut-on changer une tendance devenue structurelle ? Selon le directeur d'études à Ipsos France, Mathieu Gallard, "Les jeunes et les catégories populaires votent systématiquement moins que les seniors et les catégories moyennes/supérieures, mais leur participation s'effondre lors des élections jugées secondaires pour lesquelles l'enjeu est moins clair" (propos rapportés par Le Figaro).

Un taux de participation anticipé très bas : une baisse d'intérêt pour les élections législatives

Les experts anticipent une abstention record et une participation historiquement faible, directement liées au désintérêt croissant pour la politique, ou du moins à la perte de foi à l'égard du pouvoir, sinon de l'utilité, des urnes. C'est en tout cas ce qu'ont indiqué tous les baromètres, sondages et questionnaires publiés durant cette campagne législative, mais aussi à l'occasion de la campagne présidentielle. Le dernier en date est le sondage Ifop pour le JDD, qui anticipe une abstention stable pour le second tour de législatives avec un taux à 54,5%, non loin des 52,49% du premier tour, en sachant que le deuxième round mobilise toujours moins (l'illustre le cas de 2017, avec 48,70% de votants au premier tour et 42,64% au second tour).

Il est à noter que ce taux de participation que les enquêtes fixent à environ 46% serait un peu plus élevé que celui du second tour de 2017. Mais un sondage n'étant que l'expression de l'opinion d'une partie de la population à un instant T, cette donnée estimée n'est pas suffisante pour s'enthousiasmer d'un rebond de participation après des décennies de déclin de la mobilisation électorale. Cette baisse s'inscrit de fait dans la continuité de la démobilisation à l'œuvre depuis 1993, moment à partir duquel la participation a commencé à décliner. Et quel déclin ! Plus de 20 points de participation perdus en trente ans. Cette perte de vitesse s'explique principalement par une baisse d'intérêt conséquente, avec seuls 33% des Français qui disent avoir un manque d'intérêt pour la politique de manière générale, 24% qui ne se sentent représentés par aucun candidat et qui ne vont donc plus voter, mais aussi 20% qui estiment que voter ne changera rien à la situation du pays et 15% pour qui l'élection est déjà jouée. Nous saurons dans quelques heures si la participation poursuit sa courbe descendante.

Comment expliquer l'abstention?

Alors qu'1 français sur 3 n'a pas voté lors du premier tour de la présidentielle et que seulement 1 Français sur 3 avait pris part aux élections départementales et régionales de juin 2021, de nombreuses études tentent de comprendre et déterminer les raisons de l'abstention aux élections. Après le nouveau record établi au premier tour des élections législatives de 2022, il est intéressant de se pencher sur la mission parlementaire d'information sur les ressorts de l'abstention qui a donné lieu à un rapport publié le 15 décembre 2021. Cet état des lieux est valable autant pour l'élection présidentielle que pour les législatives qui débutent aujourd'hui. Entre autres raisons, il fait état d'un accroissement de l'écart d'abstention entre villes et villages, qui est passé de 2% en 1995 à 12% en 2014 et 17% en 2021, mais aussi d'une combinaison de protestation électorale et de désintérêt de la part des Français (notamment la note de Jérémie Peltier du 4 mars 2021 : " la France qui s'en fout"). Enfin, le rapport explique que les défaillances du système politiques ont été accentuées par la crise sanitaire. On citera également le rapport d'Odoxa pour Franceinfo, Le Figaro et Backbone consulting sur l'abstention aux élections régionales et départementales de l'an dernier qui explique que l'abstention s'explique à la fois par une défiance massive à l'égard de la chose politique (à 50%) et par un ordre des priorités bouleversé par la crise sanitaire (41%), rendant les citoyens "indisponibles" pour le scrutin. 

Quels étaient les taux de participation aux précédentes élections ?

L'abstention aux élections françaises quelles qu'elles soient est croissante depuis quelques années, ce qui signifie qu'à l'inverse, le taux de participation, lui, décroît. Côté législatives, on se souvient du vertigineux 57,36% qui correspondait à l'abstention au second tour de 2017 (la participation était elle de 42,64%). Quant au premier tour, il n'avait mobilisé que 48,70% des Français, correspondant à une baisse de 8,5% par rapport au scrutin précédent. Lors des élections régionales de juin 2021, le taux de participation définitif au second tour était de 34,69%, contre 58,41% en 2015 et 51,21% en 2010. Les chiffres étaient encore pire pour les élections départementales qui avaient lieu le même mois puisque le taux de participation y était tombé à 34,36%, contre 49,9% en 2015. Si les élections européennes de 2019 ont été une surprise avec une participation plus élevée qu'en 2014, (50,66% en 2019, représentant une hausse de 8,06 points par rapport à 2014), les précédentes élections présidentielles reflètent bien la tendance à la baisse du nombre de votants se rendant aux urnes : de fait, le chiffre final de la participation au 1er tour était de 77,77% en 2017 face à 79,48% en 2012, ce qui représente une différence de 1,71 points. En 2022, le constat est encore plus extrême. Avec 28,01% d'abstention et 71,99 % de participation, ce sont plus de 13 millions d'électeurs n'ont pas voté lors du 2e tour de l'élection présidentielle. Au total, près de 3 électeurs sur 10 ne sont donc pas allés voter. Et la semaine dernière ? Même schéma pour le premier tour des élections législatives, où seuls 47,51% des inscrits se sont déplacés, une baisse d'un point par rapport au scrutin de 2017.

Abstention

L'abstention ne doit pas être confondue avec les votes blancs ou nuls. Le taux d'abstention représente la proportion de citoyens inscrits sur les listes électorales qui ne se sont pas déplacés dans les bureaux de vote (et qui n'ont pas fait de procuration). Si, lors d'une élection, le taux d'abstention est à 50%, cela signifie que 5 électeurs sur 10 n'ont pas pris soin de voter. Qui sont les abstentionnistes ? Des citoyens absents qui n'ont pas eu le temps de faire une procuration, des personnes qui se désintéressent de la politique ou qui refusent de cautionner le système politique, des indécis qui, à défaut de savoir pour qui voter, ne se déplacent pas... Pour rappel, lors du premier tour des législatives de 2017, 24 403 480 s'étaient abstenus, portant le chiffre à 51,30%. A l'époque, record battu au second tour avec plus de 27 000 000 citoyens n'avaient pas procédé au vote (ce qui représentait une abstention de 57,36%. De la même manière, au premier tour de la présidentielle de 2017, ils étaient 10 577 572, soit 22,23% des inscrits à ne pas prendre part aux urnes, lors du second tour, ils passaient à 12 101 366, soit 25,44% des inscrits. Plus récemment, lors des élections régionales en juin 2021 par exemple, le taux d'abstention définitif au second tour était de 65,31%, tandis qu'il n'était que de 41,59% en 2015. Et qu'en était-il de l'abstention lors du premier tour de la présidentielle 2022? Avec 26% des inscrits sur les listes électorales, soit 12,8 millions de personnes qui se sont abstenues, nous avons failli battre le record de 2002, où elle avait été de 28%. Enfin, au premier tour des législatives la semaine dernière, 52,49% des électeurs n'ont pas pris part au vote.

Participation

Le chiffre de l'abstention est le strict inverse de celui de la participation. Si 3 électeurs sur 10 ont déserté les urnes, cela signifie que 7 sur 10 ont, eux, participé au scrutin. La participation s'élève donc dans ce cas à 70% et représente le ratio du nombre de votants sur le nombre d'inscrits total sur les listes électorales. Lors des législatives de 2017, la participation avait été historiquement faible, avec un peu plus de 23 000 000 votants au premier tour (soit 48,70% des inscrits), contre un peu plus de 24 000 000 abstentionnistes. Même schéma lors du second tour qui n'avait mobilisé que 42,64% des Français, portant leur nombre à quelques 20 000 000 votants. Des chiffres déjà annoncés par la faible mobilisation au premier tour de la présidentielle 2017, avec 37 003 546 électeurs qui s'étaient rendus aux urnes soit 77,77% des inscrits, alors même que ce scrutin mobilise davantage. Lors du second tour, ils étaient 35 467 327 votants, soit 74,56% des inscrits. Plus récemment, lors des élections régionales de juin 2021, il était de 36,49%, ce qui représente une baisse par rapport aux régionales précédentes, avec 58,41% des inscrits qui ont voté en 2015 et 51,21% en 2010. Lors de l'élection présidentielle, le taux de participation était de 73,69% au premier tour et de 71,99 au second, tandis qu'au premier tour des élections législatives, seuls 47,51% des inscrits se sont déplacés, une baisse d'un point par rapport au scrutin de 2017.

Vote blanc

Le vote blanc consiste à se rendre dans l'isoloir et à ne glisser aucun bulletin dans l'enveloppe. L'électeur qui vote blanc dépose son enveloppe vide dans l'urne, signe le registre, mais son vote n'est pas comptabilisé dans les résultats. Il s'est déplacé dans son bureau de vote et n'alimente donc pas les chiffres de l'abstention, mais son action civique compte pour rien. Le vote blanc est aussi à distinguer depuis les élections européennes de 2014 du vote nul puisque désormais, le vote blanc est compté. Quels étaient les chiffres en 2017 ? Lors du premier tour des législatives, 357 018 votes étaient des votes blancs (soit une proportion de 0,75% des inscrits) ; au second, ce chiffre montait à 1 409 784, soit 2,98 des inscrits. Quelque temps avant, lors de la présidentielle, on comptabilisait 659 302 votes blancs pour le premier tour, soit 1,78% des votants, puis 3 021 499 au second, soit 6,35%. Aujourd'hui, nombreuses sont les personnalités publiques à prendre position en faveur de la reconnaissance du vote blanc aux élections. C'était par exemple le cas de la la moitié des candidats (6/12) qui ont concouru à l'élection présidentielle 2022, dont Jean-Luc Mélenchon, qui porte aujourd'hui la Nupes aux législatives. Plaidant pour la légitimation de ce mode de scrutin, il a par exemple organisé une consultation en ligne en laissant à ses électeurs le choix du vote blanc, tandis que Jean Lassalle n'a préféré donné aucune consigne de vote, lui qui a assuré qu'il voterait blanc et qui milite activement pour sa reconnaissance. 

Vote nul

Celui-ci correspond à un vote entaché d'une irrégularité : deux bulletins glissés dans l'enveloppe, un bulletin raturé ou déchiré, un bulletin au nom d'un candidat qui ne se présente pas... Le vote nul n'entre pas non plus dans le calcul des résultats, à l'inverse du vote blanc. D'après la loi électorale, ce n'est pas un "suffrage exprimé". Pour le premier tour de la présidentielle 2017, le nombre de votes nuls était de 285 431. Il dépassait le million au second tour. Et pour le premier tour de l'élection présidentielle 2022? Moins d'1% des votants (0,78%) ont fait un vote nul, ce qui correspond à 289 337, une légère hausse par rapport au premier tour de 2017. La proportion du vote nul était encore plus faible au premier tour de ces législatives : à 0,30% des inscrits, il ne représentait que 0,64% des votants.

Suffrage exprimé

Le suffrage exprimé correspond à un vote qui peut être dûment enregistré car non blanc et non nul. Il est souvent remplacé dans les commentaires par le mot "voix". Le nombre de votes exprimés (ou le nombre de voix) est ce qui détermine le résultat d'une élection. Cinq ans auparavant, lors du premier tour des législatives, c'était 22 654 164 suffrages qui avaient été exprimés, soit 47,62% des inscrits, un chiffre qui était tombé à 18 176 066 lors du second tour (soit seulement 38% des inscrits). Et pour la présidentielle ? Lors du premier tour de la présidentielle 2017, on dénombrait 36 058 813 suffrages exprimés. Au second tour, ils étaient 31 381 603. Plus récemment, lors des élections régionales françaises des 20 et 27 juin 2021, on dénombrait  14 680 885 votes exprimés au 1er tour (ce qui représente une baisse de 16,6 points par rapport aux régionales de 2015), et 15 932 659 au second tour (soit une baisse de 23,7 points par rapport à 2015). Plus récemment, lors du premier tour de l'élection 2022, le nombre de suffrages exprimés a été de 35 312 947, là aussi en légère baisse par rapport au premier tour de 2017. Cette fois, au premier tour des législatives, 22 744 708 suffrages ont été exprimés; 

Nombre d'inscrits

Le nombre d'inscrits représente le nombre total d'électeurs inscrits sur les listes électorales. En 2017, 47 570 988 personnes étaient inscrites au premier tour, et 47 293 103 au second. Pour les élections régionales 2021, plus de 47,5 millions de personnes étaient inscrites sur les listes électorales sur toute la France. Et, pour cette élection présidentielle 2022, 48,7 millions de Français étaient inscrits sur les listes électorales à la fin du mois de mars, ce qui signifie que 95% des Français en âge de voter sont sur liste. Etonnant s'il en est, pour ce premier tour des législatives, on dénombrait davantage d'inscrits : ils étaient 48 953 748.

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