Nicolas Sarkozy : son plan choc pour les fonctionnaires et la fonction publique

Nicolas Sarkozy : son plan choc pour les fonctionnaires et la fonction publique Dans une interview au Figaro, Nicolas Sarkozy détaille ses idées sur les radicaux changements qu'il veut amener dans la fonction publique. Attention, révolution culturelle.

"La France ne peut plus recruter systématiquement sous le statut des fonctionnaires à vie" : Nicolas Sarkozy a décidé de lever tous les tabous concernant la fonction publique, en avançant des propositions concrètes qui ne manqueront pas de créer la polémique. Dans une longue interview donnée au Figaro Magazine, l'ancien président développe ce qui ressemble à une ébauche de programme pour la présidentielle 2017, se donnant plusieurs priorités, l'une d'elle étant de révolutionner le statut des fonctionnaires. "Je crois utile la création d'un nouveau contrat de cinq ans dans la fonction publique" assure Nicolas Sarkozy, qui précise que "ce nouveau contrat ne s'appliquerait pas à tous les postes : les policiers ou les enseignants, par exemple, ne seraient pas concernés. Mais il existe de nombreux métiers dans les trois fonctions publiques qui pourraient utilement relever de ce nouveau régime".

"Nicolas Sarkozy veut "redonner de l'espoir""

L'ancien président risque d'attiser la colère de bon nombre d'agents de la fonction publique en mettant un terme à la sécurité de l'emploi. Mais quitte à s'attirer de vives critiques, Nicolas Sarkozy insiste et signe : "Il faudra rétablir le jour de carence dans la fonction publique afin de lutter contre l'absentéisme dans nos administrations. De toutes les mesures prises par ce gouvernement, ce fut l'une des plus démagogiques". Sans surprise, l'ancien chef de l'Etat souhaite revenir au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partants à la retraite, mais veut aussi remettre en cause la limitation du temps de travail : "les 35 heures ont durablement plongé l'hôpital dans un imbroglio dont personne ne sait comment sortir. Il faudra, à l'hôpital comme dans d'autres administrations, augmenter le nombre d'heures travaillées. Mais il faudra payer davantage les agents qui travailleront plus" assène-il.