Christiane Taubira "pleure dans sa chambre" : le sondage gênant de Valeurs Actuelles

Christiane Taubira "pleure dans sa chambre" : le sondage gênant de Valeurs Actuelles Valeurs Actuelles a repris les termes de la ministre de la Justice pour un sondage moqueur publié sur son site. Christiane Taubira y exprimait sa tristesse face aux attaques racistes.

La ministre de la Justice avait tenté jusqu'à présent d'éviter d'évoquer son sentiment personnel. Elle a fini par l'avouer au micro de RTL : "Quand je pleure, je pleure dans ma chambre", a indiqué Christiane Taubira, qui, pour la première fois, évoquait ouvertement l'effet des attaques racistes et des caricatures la grimant en singe sur son moral. Une erreur pour certains commentateurs, qui affirment que montrer sa faiblesse, à la radio à une heure de grande écoute, ne fera qu'encourager d'autres provocations. Il faut croire que d'une certaine manière, ces commentateurs ont vu juste. Depuis ce matin, un sondage de valeurs Actuelles demande à ses lecteurs : "A votre avis, pourquoi Christiane Taubira 'pleure-t-elle dans sa chambre' ?"

""Pourquoi Taubira pleure-t-elle dans sa chambre?" : le sondage polémique de Valeurs actuelles"
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Le sondage de Valeurs Actuelles sur Christiane Taubira. © Capture Valeursactuelles.com

Parmi les réponses à ce sondage ouvertement ironique, point de référence au racisme et aux comparaisons animalières. L'hebdomadaire, de plus en plus à droite, propose, badin : "Parce que la GPA n'est pas encore autorisée", "Parce que la Manif pour Tous est une force d'opposition puissante", "Parce qu'elle n'est pas Premier ministre" ou "Parce qu'elle sent venir la défaite du PS aux départementales"... On peut sourire de la référence à la GPA, qui n'a jamais fait partie des plans du gouvernement, ou du poids un brin exagéré accordé la Manif pour Tous. Mais le sondage fait surtout réagir le monde politique et la gauche, qui y voit une provocation honteuse. Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, interpelle Valeurs Actuelles sur Twitter en jugeant la question "lamentable". De son côté, Yves de Kerdrel, le patron de l'hebdomadaire, assume un "sondage comme un autre" et juge que "Mme Taubira n'est pas une icône.