Jean Germain : son corps retrouvé à la veille du procès, une lettre d'adieu laissée

Jean Germain : son corps retrouvé à la veille du procès, une lettre d'adieu laissée L'ancien maire socialiste de Tours, Jean Germain, devait comparaître ce mardi dans le procès des "mariages chinois". Il a été retrouvé mort ce matin près de chez lui. Il aurait laissé une lettre d'adieu.

L'ancien maire socialiste de Tours, Jean Germain, devait comparaître ce mardi dans le procès des " mariages chinois ". Il a été retrouvé mort ce mardi matin près de chez lui. Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'un suicide. C'est ce qu'affirme, en tout cas, une source proche de l'enquête, citée par l'AFP. Une lettre d'adieu a été retrouvée dans la voiture de Jean Germain. Des extraits de cette missive ont été lus au tribunal par son avocat, révèle France Bleu Touraine. "Soyez sûrs que je n'ai jamais volé un centime, écrit notamment l'ancien maire de Tours. Mes proches comprendront". "Je ne peux accepter d'être poursuivi pour une telle forfaiture, ni accepter la chasse aux politiques", poursuit-il dans cette lettre.

Jean Germain, 67 ans, était accusé de "complicité de prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics" pour avoir organisé des mariages civils symboliques entre Chinois, entre 2007 et 2011. Des simulacres d'union, mêlant tourisme et marketing, durant lesquels il arborait son écharpe tricolore. En fait, ces unions étaient organisées par la société privée Lotus bleu, dirigée à l'époque par une certaine Lise Han. Le problème, c'est que cette femme, une Taïwanaise, travaillait en parallèle au sein du cabinet du maire, comme responsable des relations "franco-chinoises". En clair, elle s'attribuait à elle-même des marchés publics, dont la somme aurait avoisiné les 950 000 euros, selon Le Monde. Lise Han devait comparaître à ce procès pour "prise illégale d'intérêts". Les juges ont soupçonné Jean Germain d'être au courant de ses combines.

Après l'annonce du décès de Jean Germain, le procureur a demandé le renvoi de l'audience à une date ultérieure. Les trois autres prévenus, le mari et l'ex-mari de Lise Han, ainsi que François Lagière, ancien directeur du cabinet du maire, sont maintenus sous contrôle judiciaire.