Jean-Marie Le Pen : les rires du père, l'inquiétude de la fille ?
Le leader historique du Front national a subi une "intervention" au coeur. Hospitalisé jeudi, Jean-Marie Le Pen doit rester encore quelques jours dans l'établissement hospitalier. Mais il a gardé son sens de l'humour.
Les dirigeants du Front national qui se réunissent en bureau politique ce vendredi doivent avoir une pensée pour Jean-Marie le Pen, déjà exclu de la liste des candidats investis pour les élections régionales de décembre. Le leader historique du parti frontiste, hospitalisé jeudi, a bien subi une intervention chirurgicale et ne pourra sortir de l'établissement hospitalier que dans quelques jours. "Je reste très optimiste mais je serai totalement rassurée lundi" a fait savoir son épouse Jany à la presse, ajoutant que l'état de santé du vieil homme de 86 ans devait être suivi avec attention par l'équipe médicale, qui estime nécessaire une surveillance prolongée.
Jean-Marie Le Pen, lui, n'a rien perdu de son humour riche de références. Interrogé par téléphone par l'AFP hier, le frontiste s'est dit confiant pour un rétablissement rapide, mais confie son état de santé aux docteurs : "La chanson du Quartier Latin disait 'les médecins, c’est comme les curés, il faut les croire sur parole'". Et d'ajouter : "Je ne suis pas 'l’homme qui rit dans les cimetières', je suis l’homme qui rit jusqu’au cercueil" a-t-il confié en souriant, faisant référence à une accusation faite à l'ancien président Raymond Poincaré, lorsqu'il s'était rendu dans un cimetière de soldats de la Première guerre mondiale.
L'AFP a cité hier une source assurant qu'il ne s'agissait pas d'une "hospitalisation habituelle". Jean-Marie Le Pen a été opéré du coeur, ce qui n'est pas une opération des plus anodines. Il avait d'abord réagi auprès de la l'Agence France Presse : "Ça me donne l’occasion de me reposer. C’est un petit problème cardiaque, pas gravissime. La bête est solide".
Marine Le Pen, elle, doit à la fois s'enquérir de l'état de santé de son père, tout en ayant la tête à régler les questions des investitures de son parti pour les régionales. Un proche de Jean-Marie Le Pen a évoqué auprès de l'AFP que l'hospitalisation du frontiste était dû aux récents "chocs émotionnels" subis ces derniers jours.
EN VIDEO - La crise politique du FN a renforcé Marine Le Pen :