Taxe sur les tampons contre mousse à raser : Christian Eckert scandalise les femmes à l'Assemblée

Taxe sur les tampons contre mousse à raser : Christian Eckert scandalise les femmes à l'Assemblée Christian Eckert, secrétaire d'Etat au Budget, a provoqué un tollé à l'Assemblée en comparant les tampons hygiéniques pour les femmes à la mousse à raser pour les hommes.

Les tampons hygiéniques au même grade que la mousse à raser ! Christian Eckert, secrétaire d'Etat en charge du Budget, s'est attiré les foudres de la gent féminine à l'Assemblée nationale. La raison ? Sa comparaison faite entre les coupes menstruelles et la mousse à raser pour hommes. Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'Assemblée nationale a rejeté un amendement au projet de loi de finances 2016 portant sur la "taxe tampon", une mesure portée par la socialiste Catherine Coutelle, présidente de la délégation aux droits des femmes. Cet amendement voulait faire passer à 5,5 % le taux de TVA applicable sur les tampons et autres serviettes hygiéniques - produits jugés "de première nécessité" - actuellement taxés à hauteur de 20 %.

Christian Eckert présentait à l'Assemblée l'avis du gouvernement sur cet amendement. "Le gouvernement ne souhaite pas bouger sur les niveaux de taux de TVA. Ça vaut pour cet amendement comme pour la kyrielle d'amendements que nous allons examiner dans les jours et heures qui viennent (...). Il y a beaucoup de produits d'hygiène qui concernent plutôt les hommes et dont le taux de TVA est à 20%, comme les mousses à raser spéciales hommes", a-t-il déclaré ajoutant aussitôt un autre argument : "cet amendement a un coût : 55 millions d'euros d'après nous".

Sur les réseaux sociaux, les femmes n'ont pas mis longtemps à s'indigner face aux propos du secrétaire d'Etat. En proposant cet amendement, Catherine Coutelle s'appuyait sur une pétition du collectif féministe Georgette Sand qui milite pour que "la TVA sur les tampons, serviettes et coupe menstruelle passe à minima de 20 à 5,5%, comme d'autres produits de première nécessité tels que l'eau, les denrées alimentaires ou les préservatifs". La pétition en ligne a déjà récolté plus de 18 350 signatures.