Julien Dray "se retient" au sujet de Valérie Pécresse
Candidat sur les listes de Claude Bartolone pour les régionales Ile-de-France, Julien Dray affirme respecter la suspension de la campagne du PS jusqu'à l'hommage aux victimes des attentats, vendredi. Mais il "se retient".
Il aurait bien des choses à dire, mais il tente de rester dans la retenue. C'est en substance ce qu'a indiqué Julien Dray ce matin sur le plateau de #DirectPolitique (Linternaute.com, Ouest-France, 20 Minutes) au sujet des régionales 2015. Le chef de file des socialistes dans le Val-de-Marne, en Ile-de-France, pour les élections du mois de décembre, soutient la décision de son camp d'avoir suspendu la campagne après les attentats de Paris, "pour ne pas donner l'impression indécente de polémiquer". Mais il ne peut s'empêcher une pique envers Valérie Pécresse sans avoir l'air d'y toucher : "Je peux vous dire que moi-même je me retiens".
En cause, les récentes déclarations de la tête de liste de la droite dans la région, pointée pour avoir "tiré un trait d'égalité un peu rapide entre ce qui est un fraudeur qui saute une barrière (dans le métro - NDLR) et en disant que le terrorisme commence là". Celui qui est actuellement vice-président de la région en charge de la culture, pointe aussi en quelques mots le programme de Valérie Pécresse dans ce domaine : "Elle a sorti un programme pour la culture que je n'ai pas commenté, mais excusez moi, elle ment de A jusqu'à Z".
Et le candidat sur les listes de Claude Bartolone pour les régionales en Ile-de-France, de recentrer l'enjeu de ce scrutin après les 130 morts au Bataclan, dans les rues de la capitale et au Stade de France il y a dix jours. Pour Julien Dray, "ce que recherchent les terroristes", c'est "une radicalisation de la société française, que la minorité musulmane se sente exclue de la société". "Il a ceux qui pensent qu'il faut fragmenter plus et désigner à la vindicte populaire telle ou telle minorité et ceux qui pensent qu'on doit s'en sortir tous ensemble et que c'est la force de la société française d'être tous ensemble."
Voir aussi :
- Front national aux régionales : "Oui, il y a un risque"