Résultat de François Fillon : il s'incline avec moins de 20% des voix
[Mis à jour le 23 avril à 21h20] Avec moins de 20% des suffrages selon les premières estimations, François Fillon est éliminé dès le premier tour de l'élection présidentielle. "Malgré tous mes efforts, je n'ai pas réussi à vous convaincre (...) J'assume mes responsabilités. Cette défaite est la mienne", a-t-il déclaré dimanche soir, après la publication des résultats. Il s'incline face à Emmanuel Macron et Marine Le Pen, tous deux qualifiés pour le second tour. Et entre les deux finalistes, le candidat sait déjà pour qui il votera le 7 mai. "L'extrémisme ne peut que porter malheur et division à la France, je voterai donc pour Emmanuel Macron", a-t-il affirmé.
Comme il l'a déjà fait lors de la primaire de la droite et du centre, où il a écrasé contre toute attente le grand favori des sondages Alain Juppé, François Fillon entend donc créer la surprise et se qualifier au second tour, voire plus. Il n'est en effet pas le seul des candidats de la droite à avoir fait campagne voire à accéder à la plus haute fonction de l'Etat en ayant bravé les juges. Nicolas Sarkozy, candidat de l'UMP, se présente ainsi à l'élection présidentielle de 2012 pour un deuxième mandat, alors qu'il est cité dans plusieurs affaires : l'affaire Woerth-Bettencourt ; l'affaire Kadhafi ; l'affaire des sondages de l'Élysée ; l'affaire Tapie ; l'affaire des frégates d'Arabie saoudite et des sous-marins du Pakistan et enfin l'affaire des frégates de Taïwan. Ce qui ne l'empêchera pas de se qualifier au second tour où il convaincra 48,36% des électeurs, face à François Hollande, finalement élu président de la République à 51,64% des voix.
Quant à Jacques Chirac, élu haut la main pour un second mandat présidentiel en 2002 avec 82,21% des suffrages exprimés - bien aidé il est vrai par le sursaut républicain déclenché par la qualification du candidat du Front national Jean-Marie Le Pen au second tour -, il était lui aussi cité dans une série d'affaires, des emplois fictifs du RPR aux chargés de mission de la mairie de Paris en passant par la SEMPAP, société d'impression des documents pour la mairie de Paris ; les HLM de Paris ; les lycées d'Ile de France ; l'affaire des billets d'avion.