Benoît Hamon : vers la fin de sa carrière politique, vraiment ?
[Mis à jour le 27 mai 2019 à 14h51] Benoît Hamon avait promis qu'il tirerait "les leçons d'un deuxième échec majeur", la semaine dernière, quelques jours seulement avant ces élections européennes. Sur France 2, la tête de liste avait même fixé ses ambitions aux fameux 5%, condition sine qua non pour obtenir des sièges au Parlement européen. "Si je ne passe pas les 5%, les idées que j'ai défendues s'évanouiront", avait-il lancé. Le scrutin passé, le nouvel échec des 3,27% digéré, le temps est aux perspectives d'avenir pour l'ancien du Parti socialiste et ministre de l'Education.
Ce lundi, Benoît Hamon a publié lui-même un communiqué qui, finalement, ne dit pas grand chose. "C'est une déception. Notre jeune mouvement constate l'échec de la gauche à apparaître lors de ce scrutin comme un débouché naturel à la demande de justice sociale, de transition écologique et de souveraineté démocratique des Français", écrit le leader de Génération.s.
Benoît Hamon "va clairement se mettre en retrait"
En revanche, Guillaume Balas, décrit par Le Figaro comme "proche" de Benoît Hamon, s'est voulu plus disert. "Il va clairement se mettre en retrait de la vie politique, pour un temps du moins", annonce-t-il au quotidien français, précisant qu'Hamon souhaitait "prendre un temps certain pour se consacrer à autre chose, notamment sa vie professionnelle". Quid de Génération.s, fondé il y a deux ans seulement ? Guillaume Balas, coordinateur national du parti, assure, toujours au Figaro, qu'il faudra toujours compter dessus. "Nous souhaitons en faire un outil de rassemblement, pour la gauche et les écologistes", prédit-il, ouvrant la porte à un rassemblement et à une unité de la gauche, "de la France Insoumise à Europe Écologie-Les Verts".
Benoît Hamon semble parti pour rester quelque peu à l'écart, tout en gardant un oeil, malgré tout, sur la progression de Génération.s jusqu'aux élections municipales de mars 2020. Guillaume Balas l'assure en tout cas, Benoît Hamon n'est pas dans l'optique de se représenter à "une élection à venir", et donc pas aux municipales, a priori. Et de se corriger quelque peu : "Pas pour l'instant en tout cas".