Des coupures d'électricité "ciblées" : qui est visé par la CGT ?

Des coupures d'électricité "ciblées" : qui est visé par la CGT ? En marge des manifestions et des grèves contre la réforme des retraites qui vont se poursuivre, la CGT des mines et de l'énergie a prévenu que des coupures de courant "ciblées" pourraient viser certains élus.

Depuis l'annonce du projet de réforme des retraites du gouvernement Borne, la CGT multiplie les annonces sur les moyens d'action à mettre en place pour contester. Dernière proposition en date ? La menace, formulée par une branche de la CGT, de procéder à des coupures de courant visant des élus favorables au projet de loi. Ce lundi 23 janvier, l'exécutif a réagi par la voix d'Olivier Dussopt. A la sortie du conseil des ministres qui avait justement à l'ordre du jour la réforme des retraites, le ministre du Travail a en effet déclaré "que tout n'est pas acceptable" de la part des syndicats pour faire plier le gouvernement. 

"Il y a un certain nombre d'actions qui sont envisagées, qui sont annoncées, qui ne relèvent pas d'une action militante revendicative, mais qui peuvent relever d'un délit. C'est le cas, notamment, des coupures, lorsqu'elles sont ciblées et volontaires", a rappelé le ministre. Cette mise en garde n'est pas la première annoncée par les membres de l'exécutif ; en marge des manifestations du 19 janvier lorsque la CGT des mines et de l'énergie a prévenu de telles mesures, Gérald Darmanin, avait jugé une annonce "absolument scandaleuse", et le porte-parole du gouvernement des propos "proprement inacceptables". 

Face à la gronde du gouvernement, Phillipe Martinez secrétaire général de la CGT avait tenté de faire baisser la pression le 19 janvier. Sur Public Sénat, le syndicaliste semblait faire marche arrière pour faire dégonfler la polémique, précisant qu'il s'agissait "plus un symbole qu'une véritable menace", le syndicat ayant fait selon lui ces annonces pour "exprimer une véritable colère". Pourtant dimanche 22 janvier sur RTL, Phillipe Martinez semblait ne pas avoir complètement abandonner l'idée, voulait viser cette fois ci non plus les élus, mais les "milliardaires".

Même son de cloche pour Sébastien Menesplier, qui lui semble vouloir instaurer un rapport de force avec les élus qui voteraient la réforme des retraites. Le secrétaire général de la fédération CGT des mines et de l'énergie a ainsi estimé sur BFMTV ce lundi 23 janvier que "la grève c'est bien, mais ça ne suffit plus". "Il faut prendre des actions et des actions qui se voient, qui ont un impact vis-à-vis de ceux qui soutiennent le gouvernement et les lois de régression sociale", a-t-il prévenu au micro de la chaîne en continu. Ironisant sur ses annonces, il a annoncé vouloir "faire de la sobriété énergétique" pour les élus et milliardaires. Et d'ajouter avec sarcasme : Il faudra "certainement cibler les personnes qui mènent de l'activité qui n'est pas essentielle, on va faire comme le gouvernement nous l'a dit. [...] Si les agents en assemblée décident de mener des actions diverses, ça pourrait être organisé."