"Je le ferai à ce moment-là", Emmanuel Macron évoque son entrée en campagne
Au lendemain de son discours sur l'Europe à la Sorbonne, Emmanuel Macron s'est défendu de s'être lancé en campagne et d'avoir profité de l'exercice pour plaider la cause de son camp en vue des élections européennes.
"Une parole de président de la République." Tels sont les termes employés ce vendredi 26 avril par Emmanuel Macron pour qualifier son discours sur l'Europe tenu la veille à la Sorbonne. Il faut dire que si le chef de l'État affirme s'être exprimé en tant que "président de la République", ses opposants politiques ont perçu quelques piques qui leur étaient directement adressées dans ce discours.
"Plus personne n'ose tellement proposer des sorties, ni de l'Europe, ni de l'euro", s'est ainsi réjoui jeudi Emmanuel Macron. Pour lui, les nationalistes ne suggéreraient désormais plus de quitter l'"immeuble", mais simplement "de ne plus avoir de règles de copropriété, de ne plus investir, de ne plus payer le loyer". Une stratégie purement et simplement vouée à tuer le projet européen, selon Emmanuel Macron.
Tollé sur les réseaux sociaux. Les Républicains ont même dès jeudi saisi Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) et Arcom exigeant que ce discours de la Sorbonne soit officiellement décompté du temps de parole du camp présidentiel dans la campagne des Européennes. En déplacement ce vendredi à Strasbourg, le chef de l'État s'est défendu, jugeant que "la voix de la France en Europe, c'est au cœur de notre diplomatie, de notre politique". Et d'assurer : "Les temps de campagne, si je devais participer à certains d'entre eux - je ne l'ai pas encore décidé - je le ferai à ce moment-là à part, comme je l'avais fait il y a cinq ans."
Questionnée par BFMTV, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a toutefois fourni une interprétation légèrement différente de celle du président. Elle estime que le temps de parole du camp Macron doit être décompté à chaque fois qu'Emmanuel Macron évoque les élections. Une chose est sûre, les radios et chaînes télévisées n'ont pas fini de se tirer les cheveux !