Castex nommé par Macron à un poste stratégique, ce n'est pas vraiment un cadeau

Castex nommé par Macron à un poste stratégique, ce n'est pas vraiment un cadeau L'ancien Premier ministre, Jean Castex a été proposé par l'Élysée pour présider le groupe SNCF. Si les atouts d'une nomination de l'ex-chef du gouvernement sont nombreux, il n'en reste pas moins qu'il devrait avoir plusieurs défis à relever.

Son nom était dans les tuyaux pendant des mois… Emmanuel Macron a proposé le nom de Jean Castex pour présider le groupe SNCF, ce vendredi 26 septembre. L'ancien Premier ministre remplace Jean-Pierre Farandou à la tête du réseau ferroviaire. Comme l'indique la chaîne d'information continue BFMTV, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, respectivement présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, se sont saisis de ces projets de nomination. L'objectif consiste à ce que "chacune des assemblées se prononce dans les conditions prévues" par la Constitution dans le cadre de cette nomination.

Même si le nom de Jean Castex circulait depuis des mois pour le poste, le principal intéressé a précisé, plusieurs fois ,qu'il ne se porterait pas candidat. Son profil a pourtant convaincu. Jean Castex connaît le monde ferroviaire. De plus, il a plutôt bonne réputation auprès des syndicats de la SNCF, un avantage non négligeable. Selon un ministre cité, toujours par BFMTV, Sophie Binet, patronne de la CGT, a elle-même demandé à ce que Jean Castex soit nommé à la tête de la SNCF. À l'époque de son rôle de chef du gouvernement, il avait, en effet, entretenu de bonnes relations avec les syndicats. Autre point positif, l'ex-Premier ministre français a aussi été apprécié par certains syndicats, à l'image de FO.

Comme l'indique le journal Le Parisien d'autres noms circulaient comme ceux de Xavier Piechaczyk, président de RTE, qui était également pressenti pour succéder à Jean-Pierre Farandou après les JO de Paris 2024, ou encore Marie-Ange Debon, actuelle présidente de Keolis, une filiale de la SNCF. Cette dernière a finalement été proposée par le président de la République pour prendre la tête du conseil d'administration de La Poste.

Beaucoup de travail en perspective

Toutefois et malgré ses atouts, Jean Castex aura du pain sur la planche dans ce nouveau rôle. Il devra, entre autres, reprendre la tâche difficile de son prédécesseur sur la question du financement de la régénération du réseau. Comme l'explique encore BFMTV, les moyens à court terme, en particulier financiers, restent très flous. Ainsi, le financement repose sur le renouvellement des concessions autoroutières avec "le fléchage de l'intégralité des recettes des futures nouvelles concessions autoroutières vers les infrastructures de transports, estimées à terme à 2 500 000 000 d'Euros par an". Un milliard d'euros par an serait utilisé pour boucler le budget de maintenance du réseau ferroviaire. Le problème étant que ces concessions se finiront entre 2026 et 2031.

La situation politique pourrait également freiner le projet. Il n'y a toujours pas de gouvernement et la question du budget n'est toujours pas résolue. L'ancien locataire de Matignon pourrait faire face à des pertes économiques entre cette même période de 2026 à 2031.