Donald Trump : sondages, procès, primaire... Peut-il gagner l'élection présidentielle 2024 ?

Donald Trump : sondages, procès, primaire... Peut-il gagner l'élection présidentielle 2024 ? TRUMP. Alors qu'il doit participer à plusieurs procès en 2024, Donald Trump reste candidat à l'élection présidentielle américaine. Il doit toutefois remporter la primaire de la droite et surmonter ses déboires judiciaires avant d'espérer revenir à la Maison Blanche.

[Mis à jour le 29 août 2023 à 16h12] Donald Trump compose entre déboires judiciaires et préparation de la campagne présidentielle. Et si les affaires judiciaires semblent prendre le pas sur la carrière politique du milliardaire américain, l'ancien président des Etats-Unis tente de tirer profit de toutes les occasions pour renforcer sa position de candidat à l'élection présidentielle de 2024. Quitte à brûler des étapes.

Alors que les primaires du parti républicain ont débuté, le septuagénaire a décidé de contourner les rendez-vous politiques de la droite américaine, sûr de son avance sur ses adversaires. A la place, c'est avec la justice qu'il se démène et le combat s'annonce plus compliqué. La date du premier procès de Donald Trump, celui sur la tentative de renversement du résultat de l'élection présidentielle de 2020, a été fixée au 4 mars 2024, soit en plein campagne électorale. La campagne du milliardaire promet donc d'être mouvementée, au point d'être suspendue ? Pas sûr, car pour l'heure Donald Trump semble en mesure d'être candidat et qui plus est de faire un joli score au prochain scrutin pour la Maison-Blanche.

Donald Trump peut-il être candidat à la présidentielle 2024 malgré les procès ?

Si ce n'est qu'ils priveront Donald Trump d'un temps précieux durant la campagne présidentielle, les procès n'empêcheront pas l'ancien locataire de la Maison Blanche de se présenter à l'élection. Et au contraire, les passages de Donald Trump devant la justice déjà prévus en mars et en mai 2024 auront des répercussions sur la campagne : ils risquent d'entacher encore plus la réputation du septuagénaire auprès de ses détracteurs, mais peuvent aussi très bien renforcer l'adhésion des électeurs de la droite à la candidature du Républicain. Cet engouement des trumpistes autour du politique s'est déjà fait remarquer à chaque inculpation de Donald Trump. Suivant l'exemple de l'ancien chef d'Etat, ils ont dénoncé un "acharnement juridique" ou encore des "tentatives d'intimidation", faisant du milliardaire une "victime du système".

Et malgré une condamnation à une peine de prison ?

Les procès à venir ne freineront pas les ambitions politiques de Donald Trump, pas plus qu'une condamnation prononcée par la justice américaine à l'issue d'un de ces procès. L'article 2 de la Constitution américaine qui prévoit les conditions d'éligibilité du président des Etats-Unis ne fait pas mention de l'obligation d'avoir un casier judiciaire vierge. Les inculpations, la tenue d'un procès et même une condamnation à une peine de prison n'empêchent donc pas à Donald Trump d'être candidat à l'élection en 2024, encore moins d'être élu. La preuve avec le bref passage du magnat de l'immobilier en prison le 23 août, sur décision du tribunal d'Atlanta, qui n'a pas remis en question sa candidature. Le milliardaire est toutefois le premier ancien chef d'Etat à être inculpé et à se présenter à une élection présidentielle.

Parmi les procédures menées contre Donald Trump, une seule pourrait être un obstacle à sa candidature : l'enquête fédérale sur la tentative de renversement du résultat de l'élection présidentielle de 2020 et l'insurrection du 6 janvier 2021, plus connue comme l'assaut du Capitole, dans lesquelles l'ancien chef d'Etat est suspecté d'avoir joué un rôle clé. Etre responsable ou avoir participé à une rébellion contre les Etats-Unis est bien un critère d'inéligibilité à la présidence américaine, or le chef de "complot frauduleux contre les Etats-Unis" a été retenu contre le candidat lors de son inculpation dans cette affaire, le 3 août 2023. Si les conclusions de la justice confirment la culpabilité de Donald Trump, sa candidature ne serait plus valide. Encore faut-il que la justice tranche avant l'élection présidentielle de 2024. Passé ce délai, la question ne se posera plus et en cas de victoire de Donald Trump, l'homme pourrait s'auto-gracier.

Pourquoi Donald Trump ne participe pas aux débat de la primaire des Républicains ?

S'il veut être le candidat du parti républicain à l'élection présidentielle de 2024, Donald Trump n'a d'autre choix que de participer et de remporter la primaire du parti. Toutefois, l'ancienne star de télé-réalité estime ne pas avoir à se soumettre aux débats des primaires face à ces rivaux et a confirmé son absence lors de ces rendez-vous politiques. "Le public sait qui je suis et quelle présidence réussie j'ai exercée", a-t-il déclaré pour justifier son choix de s'exempter des débats.

Tous les derniers sondages donnent raison à Donald Trump et confirment son avance sur ses adversaires de la droite, même sur son rival le plus sérieux : le gouverneur de Floride Ron DeSantis. Mais l'homme va-t-il conserver cette avance ? Certains conseillers du candidats redoutent au contraire une perte de vitesse. Les autres candidats à la primaire pourraient profiter de l'absence de Donald Trump pour se démarquer et glaner des points dans les sondages. C'est comme ça qu'en 2016, Donald Trump avait perdu l'Etat de l'Iowa aux primaires républicaines.

Quel score pour Donald Trump dans les sondages ?

Les sondages s'accordent pour placer Donald Trump en tête dans l'opinion des électeurs républicains au regard de toutes les études parues en 2023. Son principal concurrent, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, pourrait obtenir 15% des suffrages des républicains contre plus de 50% pour Donald Trump.

En cas de duel ensuite avec Joe Biden, l'actuel président des Etats-Unis, les deux scores des candidats sont estimés à 43% ! Les nombreuses inculpations à l'encontre de Donald Trump ne semblent donc pas le desservir dans la course à la présidentielle de 2024.

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