Vaccin français anti-Covid : Il arrive ! Mais quand et avec quelle efficacité ?

Vaccin français anti-Covid : Il arrive ! Mais quand et avec quelle efficacité ? Un vaccin français entre actuellement en phase 3 des essais cliniques, selon Gilles Block le PDG de l'Inserm. Le sérum pourrait être disponible d'ici quelques mois ; même s'il n'est pas le premier sur le marché, il est présenté comme un renfort pour contrer l'épidémie.

Presque un an après le début de l'épidémie, la France ne dispose toujours pas de son propre vaccin. Mais l'espoir renaît enfin, alors que la campagne de vaccination a débuté fin décembre, juste après l'autorisation du sérum Pfizer-BioNTech. L'Hexagone pourrait revenir dans la course d'ici peu. Invité sur France Info ce mercredi 10 mars, le président directeur général de l'Inserm, Gilles Bloch, a fait mention d'un "vaccin français contre le coronavirus" disponible "dans les prochains mois". Le candidat tricolore entre en phase 3 des essais cliniques sur plusieurs volontaires recrutés par l'Inserm. Malgré une arrivée tardive, sûrement pas avant le milieu du deuxième trimestre, le vaccin pourra être utilisé "en deuxième ligne derrière les premiers vaccins qui ont été mis sur le marché" et ne sera pas de trop pour enrayer l'épidémie qui pourrait durer "encore de longs mois, voire quelques petites années", fait tristement remarquer Gilles Bloch.

Un vaccin tardif mais utile

Après plusieurs loupés, la France pourrait "rejoindre le peloton" des pays a avoir conçu un vaccin efficace. "On a un pipeline avec plusieurs dizaines de vaccins en France, il y en a une douzaine qui sont dans les laboratoires de l'Inserm", avec parmi eux le futur vaccin français. Mais Gilles Bloch ne s'avance pas sur la date de disponibilité du sérum qui, comme les autres avant lui, devra être passer au crible et obtenir l'autorisation de l'Agence européenne des médicaments et de la Haute autorité de Santé. Les examens retarderont encore de quelques semaines l'arrivée du vaccin sur le marché. Mais un nouveau sérum est une force non négligeable dans la lutte contre le Covid-19. Le PDG de l'Inserm assure qu'il trouvera toute son utilité "face à un virus qui s'installe, qui s'adapte, une épidémie qui va probablement connaître plusieurs vagues". Les chercheurs mobilisés travaillent pour que le vaccin puisse être injecté au plus de monde possible, à l'image du premier autorisé sur le marché, Pfizer-BioNTech. Gilles Bloch a laissé fuité très peu d'informations sur les conditions d'utilisation du candidat vaccin, une ou deux injections, température de conservation, autant de questions qui restent encore sans réponses.

Malgré des échecs, le vaccin français encore possible

Les premiers essais français se sont soldés par des échecs, notamment le candidat vaccin du laboratoire Sanofi, mais cela ne traduit pas une faiblesse nationale. Le PDG de l'Inserm préfère rassurer : "On n'a pas été nuls. [...] Je crois qu'il y a eu des événements un peu aléatoires qui ont fait qu'on n'a pas fait les bons choix tout de suite". Des erreurs de dosage et une succession de mauvais choix, fréquents en période de recherche rappelle-t-il, n'ont pas permis aux projets en développement lors de ce premier trimestre d'aboutir. Le temps des erreurs pourrait être révolu.

Autour du même sujet

Vaccin