Dopage : le Tour de France visé ?
Ce n'est sûrement pas un hasard. C'est pendant le Tour de France que les affaires de dopage éclatent. Mardi 10 juin, Rémy Di Gregorio, grimpeur de l'équipe Cofidis a été interpellé et mis en garde à vue pour présomption de dopage. Pourtant, les suspicions à son égard ne datent pas d'hier puisque le coureur était sur écoute dans le cadre d'une enquête ouverte en juin 2011 concernant l'équipe kazakhe d'Astana, pour laquelle il courait à l'époque. Mais c'est bien au beau milieu du Tour que l'affaire éclate. Pourquoi ? L'impact médiatique est sans doute déterminant. Di Gregorio est en tout cas aujourd'hui très fortement soupçonné d'avoir profité d'un trafic de produits dopants en bande organisée.
Au-delà de ce dossier des plus tangibles, d'autres affaires participent à la création d'un climat malsain sur le Tour de France. Le coureur de la Française des Jeux Mickaël Delage, avait été interdit de départ aux derniers championnats de France, avant d'être blanchi de tous soupçons, mais après le départ du Tour... Les suspicions autour de l'équipe d'Europcar ont aussi éclaboussé le début de l'événement sportif. Thomas Voeckler, membre de l'équipe, en a fait les frais lors du prologue en Belgique, où il a été copieusement sifflé.
Enfin, les rebondissements de l'affaire Lance Armstrong font également partie de l'actualité. L'Agence Américaine Antidopage a lancé une procédure disciplinaire contre le septuple vainqueur du Tour de France. Les éléments s'accumulent contre le champion : plusieurs de ses anciens coéquipiers ont déjà reconnu avoir triché. D'après le journal néerlandais De Telegraaf, certains d'entre eux auraient même accepté de témoigner contre lui. Trois proches collaborateurs d'Armstrong durant sa carrière - le préparateur Michele Ferrari, le docteur Luis Garcia del Moral et l'entraîneur "Pepe" Marti - viennent d'être suspendus à vie pour des infractions commises dans le cadre d'un réseau de dopage organisé au sein de l'équipe US Postal.