AZF : une usine d'armement en cause ?
Dans quelques semaines, la cour d'appel de Toulouse doit rendre sa décision au sujet de la catastrophe AZF, survenue dans la ville rose en septembre 2001. Mais le quotidien régional Sud Ouest vient de révéler les conclusions de nouvelles recherches d'une équipe d'experts, menée par le polytechnicien et retraité de l'armement Laurent Jacob. Celles-ci remettent en question la thèse jusque-là privilégiée par la justice de l'accident industriel chez AZF. Selon le scénario dévoilé par Sud Ouest, une fuite d'ergol, qui est un carburant pour les fusées, serait survenue sur un site voisin de celui d'AZF. Le site en question ? Celui de la SNPE, la Société nationale des poudres et explosifs, une structure protégée par le secret défense.
Selon les experts qui ont étayé leur rapport, une première explosion se serait produite dans la SNPE, avec pour origine la fuite de 10 tonnes d'ergol. L'explosion aurait entraîné un séisme qui aurait ensuite déclenché l'explosion de deux bombes dormantes datant de la Seconde guerre mondiale qui auraient été présentes sous le hangar 221 d'AZF. Info ou intox ? Pour l'heure, les familles des victimes restent prudentes. Le rapport met en avant plusieurs arguments : 10 tonnes d'ergol auraient été portées manquantes à la SNPE avant le drame et les riverains auraient senti une odeur de poisson pourri avant l'explosion, ce qui est l'une des caractéristiques de l'ergol. Cette thèse irait en tout cas dans le sens de certains témoignages qui font état d'une première explosion quelques instants avant celle de l'usine AZF. Mais comment, à la base, la fuite d'ergol a-t-elle été déclenchée ? Le rapport n'exclue pas un acte lié au terrorisme.
La justice, face aux questions restées sans réponse, avait prononcé une relaxe générale en 2009. Décision de la cour d'appel le 24 septembre prochain.
EN VIDEO – Reportage sur France 2, le jour de l'explosion d'AZF.
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