Grippe aviaire : la Chine a créé un nouveau virus mutant

Grippe aviaire : la Chine a créé un nouveau virus mutant Des scientifiques s'inquiètent d'un virus créé par les chercheurs chinois et qui pourrait contaminer l'homme à terme. Un virus de la grippe aviaire jugé dangereux.

Des chercheurs de l'Académie chinoise des sciences agricoles et de l'Université agricole du Gansu ont publié jeudi le résultat de leurs expériences dans la très sérieuse revue Science. Qu'ont-ils réalisé, d'après cette publication ? Ils avancent qu'ils ont créé un nouveau type de virus, en mélangeant les gènes de la grippe aviaire H5N1 et d'autres gènes du virus H1N1. Leur objectif selon eux : démontrer que ce nouveau virus mutant peut se transmettre par voie respiratoire entre les cochons d'Inde.

Sauf que cette "avancée" chinoise est vue d'un très mauvais œil par d'autres scientifiques, qui pointent la dangerosité de ces travaux. Des chercheurs expérimentés ont ainsi dénoncé, en Angleterre, des recherches d'une "irresponsabilité affligeante". Pointant qu'il existe un danger que ce nouveau virus "s'échappe du laboratoire et entraîne une pandémie mondiale, qui pourrait tuer des millions de personnes". En clair, ce que redoutent ces chercheurs occidentaux, c'est que la grippe aviaire H5N1 profite de cette mutation génétique réalisée par l'homme pour se transmettre d'un mammifère à l'autre. Pour l'heure, ce virus ne peut se transmettre que de l'oiseau à l'homme. S'il pouvait se transmettre de mammifère à mammifère, d'humain à humain, les conséquences pourraient être catastrophiques.

Les scientifiques en colère dénoncent dans le média "The Independent" que les chercheurs chinois "avancent faire cela pour aider au développement de vaccins (...). Mais en fait, la vraie raison, c'est qu'ils sont dirigés par une ambition aveugle, sans aucun sens commun". Des propos très durs de Lord Robert May, scientifique reconnu outre-Manche. Rappelons que le virus H5N1, qui ne se transmet pour l'instant pas d'homme à homme, est mortel dans environ 60 % des cas. Simon Wain-Hobson, virologue à l'institut Pasteur, estime de son côté qu'une "erreur" pourrait entraîner la mort de "100 000 à 100 millions" de personnes.

EN VIDEO – Zoom sur les maladies émergentes.

"Zoom sur les maladies émergentes"