Dieudonné : Taubira parle de "lutte politique"

Dieudonné : Taubira parle de "lutte politique" La ministre de la Justice Christiane Taubira a fait une courte déclaration à la sortie du Conseil des ministres du mercredi 8 janvier. La garde des Sceaux affirme que l'affaire Dieudonné n'est "pas que judiciaire".

"Dieudonné: une affaire qui n'est "pas que judiciaire""

L'interdiction des spectacles de Dieudonné, accusé d'antisémitisme, n'est pas qu'une question "judiciaire". C'est la ministre de la justice Christiane Taubira qui l'a affirmé en sortant du Conseil des ministres ce mercredi 8 janvier, en pleine polémique sur les propos de l'humoriste et polémiste. Le spectacle de Dieudonné, Le Mur, a déjà été interdit dans plusieurs villes, dont Nantes ou encore Bordeaux, et a pris un tournant politique quand Manuel Valls s'est clairement positionné, envoyant une circulaire aux préfets pour bloquer les représentations.

La garde des Sceaux justifie l'intervention du gouvernement. Selon Christiane Taubira, "le sujet n'est pas que judiciaire". Celle qui a été ces derniers mois la cible d'attaques racistes de l'extrême droite affirme : "Nous devons prendre notre part dans la lutte politique qui consiste à faire assumer la mémoire commune d'une part, à respecter la loi d'autre part, à respecter ce qu'est un crime contre l'humanité, toutes les souffrances que cela suppose aujourd'hui encore et à faire en sorte que les valeurs de la République prévalent."

Le portefeuille de Christiane Taubira est très clairement impliqué dans l'affaire Dieudonné. "Les parquets qui ont eu à traiter de ces affaires ont communiqué au Trésor Public les amendes prononcées, il revient au Trésor de recouvrer ces amendes", déclare-t-elle encore au sujet des impayés de Dieudonné au Fisc. "Nous travaillons avec l'Administration fiscale et nous suivons les choses, donc la justice suit son cours." La ministre ne s'est en revanche pas prononcée sur les soupçons de fraude qui pèsent sur Dieudonné, l'humoriste ayant, selon Le Monde, transféré plus de 400 000 euros au Cameroun depuis 2009 alors qu'il s'affichait comme "insolvable" aux yeux du Fisc.