Attentat évité à Villejuif : 300 chrétiens étaient potentiellement visées

C'est donc bien dans une ou deux églises de Villejuif que Sid Ahmed Ghlam, jihadiste présumé, aurait projeté de commettre un attentat si sa maladresse n'avait pas eu raison de ses projets.

Les dernières informations sur l'attentat déjoué cette semaine, en région parisienne, provoquent la stupeur. Près de 300 personnes auraient pu devenir les cibles du jihadiste présumé, Sid Ahmed Ghlam, arrêté par la police le week-end dernier. Ce dernier aurait en effet projeté d'attaquer une ou deux églises de Villejuif, ville située au sud de la capitale, en marge d'une messe dominicale. Si les fidèles sont rares en semaine, ils peuvent être jusqu'à 300 dans la principale église de la ville, comme l'indique à l'AFP le père Philippe Louveau, le curé de la paroisse. Et ces centaines de fidèles ne devraient leur salut qu'à la maladresse du terroriste présumé.

Autre information confirmée en effet depuis ce mercredi soir : c'est bien en se blessant lui-même avec son arme dimanche que Sid Ahmed Ghlam a été finalement contraint de contacter le Samu. Le jeune homme de 24 ans aurait longuement hésité et tenté d'annuler le projet, mais il a manifestement été poussé à agir par un contact en Syrie qui a "téléguidé" son fanatique à distance. L'étudiant algérien s'est finalement rendu dimanche dernier à Villejuif. C'est là qu'il aurait croisé la route de d'Aurélie Châtelain. Sid Ahmed Ghlam aurait alors tenté de dérober son véhicule, entraînant la mort de la jeune femme de 32 ans, originaire du Nord. Le jihadiste présumé aurait voulu assurer ses arrières et une hypothétique fuite vers Saint-Dizier, en Haute-Marne. Mais en reprenant son véhicule, il se blessera finalement avec son pistolet, involontairement. Une maladresse, suivie d'une hémorragie, qui va le contraindre à appeler le Samu.

EN VIDEO - Les églises de Villejuif sont déjà sous surveillance. Des renforts ont été promis par le maire.