Alimentation : mais que peut-on encore manger sans (trop de) crainte ?

Alimentation : mais que peut-on encore manger sans (trop de) crainte ? Lundi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publiait une évaluation pointant la surconsommation de viande transformée (bacon, steack hâché, saucisse...) comme "hautement cancérogène". Que peut-on encore manger ?

La publication de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ce lundi 26 octobre 2015, liant consommation de viande et apparition du cancer, n'est que la dernière d'une longue liste d'alertes sur notre alimentation. Avant la viande cancérogène, on a ainsi appris que les fruits et légumes étaient contaminés par les pesticides, les poissons par des produits chimiques, des déchets et toutes sortes de pollutions, les plats préparés surchargés en graisse ou en sel,  les sodas trop riches en sucre et en colorants (pour ne citer qu'eux). Le tout sans parler des scandales de la viande de cheval, des farines animales, de la dioxine... A tel point que la question est posée : que peut-on encore manger sans crainte ? Y a-t-il encore des aliments aujourd'hui qui font du bien ou, à défaut, qui ne font pas de mal ? Linternaute.com dresse la liste de ces aliments qu'il est encore conseillé de manger. Pour en savoir plus sur les principaux produits alimentaires à consommer pour limiter les risques sur votre santé tout en l'améliorant, cliquez sur l'image ci-dessous. 

Depuis cette semaine, nous ne regardons plus notre tranche de bacon du matin, le steak haché du midi ou le saucisson de l'apéro de la même façon. La publication d'une évaluation de l'OMS rapprochant la surconsommation de "viande transformée" (notamment la charcuterie) de l'apparition de cancers du colon, a fait beaucoup de bruit. En particulier en France, dans un pays que les derniers chiffres de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) placent au 5e rang mondial de la consommation de protéines animales (72 grammes par jour et par personne en moyenne). La consommation de viande est pourtant à la baisse en France, scandales sanitaires et prix élevés obligent. Mais les viandes sur lesquelles se rabat le consommateur non-végétarien y perdent souvent en qualité... tout en y gagnant en graisse. C'est là qu'intervient la viande transformée incriminée par l'OMS, responsable de la mort de 34 000 personnes par an dans le monde (contre 1 million de décès annuels pour le tabac) d'après les chiffres du Global Burden of Diseases Project. 

Sur les étals, aux fourneaux, à table, faire appel à son bon sens  

En matière d'alimentation, tout semble tellement simple et si compliqué à la fois. Pour Thierry Touchais, directeur de la Fondation GoodPlanet interrogé par le Parisien, "on sent émerger chez les citoyens la conscience qu'il faudrait consommer moins de viande".  De la prise de conscience à l'action, il n'y a qu'un pas. Et les conseils de base des diététiciens et nutritionnistes font souvent appel au bon sens :
- Faire des choix. Ne pas s'interdire tel ou tel aliment, mais le consommer sous une forme différente et dans une quantité moindre. Par exemple, une barre de chocolat blanc fourrée à la guimauve n'aura pas le même impact sur l'organisme qu'un carré de chocolat noir à 70 %. Concernant la viande, ça peut être remplacer une bavette par une escalope de poulet.  
- "Variété" reste le maître-mot : garder une alimentation équilibrée à base de lipides, glucides, protéines, et des repas réguliers trois fois par jour s'avère indispensable. Pour ceux qui seraient tentés de devenir végétariens, l'OMS a rappelé cette semaine que les apports des légumes et de la viande étaient complémentaires. 
- Au supermarché, choisir les aliments le moins transformés possible ; cuisiner ; écouter sa faim ; savourer ce qu'on mange ou encore s’intéresser à l’origine des aliments font partie des réflexes à cultiver. Un dernier conseil, cela dit : cesser de vouloir tout contrôler !