Villes les plus polluées : dans quelles grandes villes de France la pollution de l'air est la plus élevée ?
Durant l'hiver 2016-2017, la France a vécu des épisodes inédits de pollution aux particules fines, notamment à Paris : les hôpitaux de la capitale ont déjà fait état d'une augmentation de 30 % des enfants hospitalisés pour une affection respiratoire en décembre. La circulation alternée (puis différenciée) a pris effet à Paris et dans sa banlieue proche, pour la quatrième puis la cinquième fois seulement en 20 ans, mais de façon de plus en plus rapprochée : octobre 1997, mars 2014, mars 2015, décembre 2016 et janvier 2017. L'enjeu est tel que la mairie de Paris a décidé de rendre obligatoire une vignette pollution pour les véhicules souhaitant rouler dans la capitale. A Lyon et à Grenoble, la qualité de l'air a aussi poussé les autorités à des mesures exceptionnelles. En partant des données officielles 2013 des AASQA, associations régionales de surveillance de la qualité de l'air agréées par le ministère de l'Écologie, nous avons voulu savoir quelles grandes villes françaises sont les plus touchées par la pollution de l'air au monoxyde de carbone, à l'ozone, aux particules fines ou au dioxyde de soufre. Quatre polluants atmosphériques des plus néfastes pour la santé humaine. Pour consulter notre classement, cliquez sur l'image ci-dessous :
Pour terminer ce classement, il est important de rappeler qu'en terme de particules fines, polluant atmosphérique le plus meurtrier, les villes françaises sont pour la plupart en-dessous du seuil fixé par l'Union Européenne (40 µg/m3) mais dépassent en majorité le seuil établi par l'Organisation mondiale de la santé (20 µg/m3 de particules fines).
Quelles solutions à long terme ?
Face à une pollution atmosphérique responsable de 48 000 morts prématurées par an en France d'après l'agence Santé publique France, ce qui en fait la troisième cause de mort évitable après le tabac (78 000) et l'alcool (49 000), que faire ? Le problème n'est pas tant les doses de polluants que l'exposition quotidienne sur une longue période, souvent invisible. Comme le soulignent les experts, les pics de pollution qui font du bruit ne sont que la partie émergée de l'iceberg, et les initiatives du type circulation alternée ont une efficacité limitée. Les mesures à mettre en place doivent donc l'être pour réduire les seuils au quotidien. Parmi les solutions mises en avant pour rendre l'amélioration quotidienne, on retiendra :
- L'utilisation accrue des transports publics et du covoiturage
- L'emploi généralisé de modes de transports non polluants, à l'image de la voiture électrique
- L'amélioration de l'efficacité énergétique des chauffages l'hiver (isolation thermique renforcée, matériel plus performant...)
- Se passer du chauffage au bois ou de la production d'électricité avec des énergies fossiles tel le charbon
- Le développement des énergies renouvelables