Emploi fictif pour Anne Hidalgo ? Ce qu'on lui reproche, ce qu'elle répond

Emploi fictif pour Anne Hidalgo ? Ce qu'on lui reproche, ce qu'elle répond ANNE HIDALGO - Selon Capital, la maire de Paris aurait touché du ministère du Travail jusqu'à 100 000 euros entre 2001 et 2003, alors qu'elle était adjointe auprès de Bertrand Delanoë. Elle porte plainte pour diffamation...

[Mis à jour le 25 octobre 2017 à 18h50] En pleine journée de présentation des nouveaux Vélibs, Anne Hidalgo a été accusée par le magazine Capital d'avoir exercé un emploi fictif pendant plus de deux ans, au début des années 2000. Le magazine dédié à l'économie prétend que l'actuelle maire de Paris a été rémunérée pour un emploi, sans effectuer le travail correspondant, entre 2001 et 2003. Inspectrice du travail auprès de la direction régionale d'Ile-de-France, Anne Hidalgo était alors mise à disposition par le ministère du Travail pour une mission auprès du ministère de la Justice.

De quel emploi fictif est accusée Anne Hidalgo ?

A compter de novembre 2000, Anne Hidalgo aurait ainsi touché 3040 euros mensuel, sans compter les primes, pour cette mission dans le cabinet de Marylise Lebranchu, garde des Sceaux de l'époque. Mais très vite, elle aurait brillé par ses absences écrit Capital. "Elle est partie faire sa campagne municipale, et on ne l'a pratiquement plus revue", indique un ancien conseiller cité par l'hebdomadaire. En mars 2001, Anne Hidalgo est en effet élue maire du XVe arrondissement de Paris et est nommée adjointe de Bertrand Delanoë. Pourtant, elle reste officiellement attachée au ministère.

Suite à la défaite de Lionel Jospin à la présidentielle de 2002, Marylise Lebranchu quittera la place Vendôme, mais Anne Hidalgo aurait été réintégrée par la direction régionale du travail, uniquement de façon formelle, pour toucher le salaire correspondant selon Capital. Elle ne sera placée en détachement à la mairie de Paris qu'en janvier 2003 précise l'enquête. Un détachement rétroactif qui aurait provoqué le remboursement d'un peu plus de 21 000 euros, mais lui aurait tout de même permis de toucher, pour l'ensemble de la période, près de 80 000 euros écrit Capital, feuilles de paie à l'appui (lire l'article ici).

Quelle est la défense d'Anne Hidalgo ?

Ces accusations ont fait réagir le cabinet d'Anne Hidalgo, qui annonce que la maire de Paris va porter plainte pour diffamation contre Capital. Dans un communiqué, le cabinet d'Anne Hidalgo indique que "face aux accusations qui avaient été portées contre elle sur ce même sujet par un syndicaliste, le ministère du Travail et Anne Hidalgo avaient déjà fourni à la justice tous les éléments permettant de confirmer la légalité de sa situation". Il est notamment question d'un congé maternité qu'Anne Hidalgo aurait effectué en 2001 pour son troisième enfant, mais dont la durée exacte n'a pas été précisée.

Anne Hidalgo indique par ailleurs qu'elle avait demandé, dès le retour de ce congé, son détachement au ministère du Travail, "avec cessation du paiement de sa rémunération". C'est ce détachement, qui, selon elle, avait été validé par arrêté ministériel en janvier 2003.