Xavier Mathieu : un clash sur BFM, l'ancien Conti salué par les gilets jaunes

CLASH - Une conversation animée s'est tenue mercredi sur le plateau de l'émission de BFMTV consacrée aux gilets jaunes entre Ruth Elkrief et Xavier Mathieu. L'ex-syndicaliste devenu comédien a fait forte impression.

Les téléspectateurs avaient déjà notamment eu l'occasion de voir Xavier Mathieu dans la série "Baron Noir" diffusée depuis 2016. Le comédien campait un délégué syndical d'une usine en lutte du nord de la France. Un rôle très proche de la réalité puisque Xavier Mathieu a été le délégué syndical de la CGT de l'usine Continental à Clairoix durant 30 ans. Hier soir, c'est dans l'émission proposée par BFMTV "Gilets jaunes : sortir de la crise" que les téléspectateurs ont pu le découvrir.  L'ex-syndicaliste a affiché son soutien aux gilets jaunes en déclarant que le président de la République allait "dégager". "Il va falloir qu'il vire cette Assemblée nationale qu'il ne respecte même pas" a-t-il poursuivi. Une déclaration, une attitude et une éloquence qui ont inspiré à Ruth Elkrief une remarque sur sa nouvelle profession : "On voit bien que vous êtes comédien aujourd'hui". L'acteur n'a pas du tout apprécié cette remarque et l'a fait savoir en dénonçant le "mépris de classe" de Ruth Elkrief. De son côté la journaliste a assuré n'avoir eu "aucun mépris pour personne".

La nouvelle star des gilets jaunes?

Par son intervention très tendue avec la journaliste de BFMTV, l'ex-syndicaliste a tapé dans l'oeil de nombreux membres du mouvement citoyen qui se mobilise à travers la France depuis plusieurs semaines. Certains rêvent même d'en faire leur porte-parole. Sur les pages Facebook des gilets jaunes , les publications se multiplient pour "s'accorder" sur le fait que l'ex-ouvrier était "le porte-parole des gilets jaunes". Le comédien a en effet défendu avec ardeur sur le plateau le fait qu'il était "le seul parmi les huit personnes" à avoir vécu ce que les gens vivent. Une figure de porte-parole bienvenue pour les gilets jaunes à l'heure où le profil des leaders désignés par les régions il y a deux semaines commence à diviser les membres du mouvement.

Déjà remarqué dans l’émission pour son aplomb, le comédien compte un deuxième atout qui pourrait favoriser sa désignation comme étant porte-parole des gilets jaunes. L'ex-syndicaliste de l'usine Continental n'est en effet affilié à aucun parti politique. Une revendication que s'était faite le mouvement lors de sa création mais qui depuis plusieurs semaines est confronté à des nombreuses tentatives de récupération politique.