Éric Drouet condamné : il devra débourser 1500 euros, pas de prison avec sursis

Éric Drouet condamné : il devra débourser 1500 euros, pas de prison avec sursis L'un des chefs de file des gilets jaunes, Eric Drouet, a été condamné ce vendredi 29 mars à 2000 euros d'amende, dont 500 avec sursis, pour une manifestation non-déclarée.

[Mis à jour le 29 mars 2019 à 10h47] Eric Drouet comparaissait le 15 février devant le tribunal correctionnel de Paris. Ce vendredi 29 mars, le verdict est tombé pour le chauffeur routier de Melun, chef de file des Gilets Jaunes. En tout, le tribunal l'a condamné à 2000 euros d'amende dont 500 euros avec sursis, pour l'organisation de manifestations non autorisées. C'est donc une peine bien différente de celle requise par le parquet, qui demandait un mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende.

Eric Drouet a fait savoir, par l'intermédiaire de son avocat Khéops Lara, qu'il allait faire appel pour demander un autre jugement. Le gilet jaune ne s'est pas rendu à l'audience du vendredi 29 mars, évoquant des "raisons professionnelles". Cette décision de justice a été rendue à la veille de l'acte 20 du mouvement, où le dispositif de sécurité renforcé de l'acte 19 devrait être en partie maintenu.

"Je suis juste un relais" : Eric Drouet s'était défendu d'organiser les manifestations Gilets jaunes

Lors de la première audience, Eric Drouet avait axé sa défense en niant tout rôle de leader. Il était accusé de l'organisation de deux manifestations à Paris sans déclaration préalable, samedi 22 décembre et mercredi 2 janvier. Un délit passible de six mois de prison ferme et jusqu'à 7500 euros d'amende. "Je n'ai aucun rôle d'organisateur ou de leader dans ce mouvement" s'était défendu le chauffeur routier, initiateur de la toute première manifestation des Gilets jaunes. "Je suis juste un relais" a-t-il ajouté, "je ne suis pas responsable de tout Paris !". Le procureur avait quant à lui plaidé que "s'inscrire en dehors du cadre légal ne permet pas de mettre en place les conditions pour éviter les débordements".

Le 22 décembre, Éric Drouet avait signé une déclaration préalable pour une manifestation à Versailles, mais avait finalement rejoint la capitale où il avait été interpellé près des Champs-Élysées. Le 2 janvier, il a à nouveau été interpellé près des Champs-Elysées alors qu'il était à Paris pour "se rendre au restaurant". Cependant, plus tôt dans la journée du 2 janvier, il annonçait "une grosse action" dans une vidéo Facebook. Plus récemment, il a affirmé sur BFMTV avoir été verbalisé au moment de l'acte 19 du mouvement, le 23 mars. Ce jour-là, la préfecture de police a systématiquement verbalisé les personnes situées dans le périmètre interdit aux manifestations. Éric Drouet sera également jugé le 5 juin, pour port d'arme prohibé lors de la manifestation du 22 décembre.