Incendie à Toulouse (rue Bayard) : les images, les questions qui se posent

Incendie à Toulouse (rue Bayard) : les images, les questions qui se posent Un incendie s'est déclaré cette nuit dans un immeuble situé dans le centre-ville de Toulouse. Le feu a fait 20 blessés dont 2 en urgence absolue.

[Mis à jour le 10 janvier 2018 à 16h54] On ignore encore quelles sont les raisons pour lesquelles le feu s'est déclaré puis propagé dans un immeuble de Toulouse, situé près de la gare Matabiau. L'incendie a pris dans un bâtiment de 4 étages, au 73 rue Bayard, un peu avant 3h du matin. Ce jeudi matin, le feu a été maîtrisé. Les 72 résidents de l'immeuble avaient été évacués dans la nuit pour être hébergés dans des locaux municipaux, et les blessés pris en charge et hospitalisées. Deux personnes sont grièvement blessées.

Le lieutenant-colonel Sylvain Gergaud, chef des opérations, a donné quelques éléments d'information à l'Agence France Presse sur l'incendie : "Le feu s'est propagé très vite dans la cage d'escalier avec une grande violence", a-t-il fait savoir, précisant que l'avancée des flammes et du sinistre avait provoqué "l'effondrement partiel du bâtiment". France Bleu Occitanie rapporte que le préfet s'est déplacé sur les lieux ce jeudi matin. Interrogé par la presse, il a indiqué que "l'immeuble, certes ancien, n'était pas en péril". 

"Tout sauf une surprise"

Interrogé par France Bleu Occitanie, un habitant s'est dit amer. "Depuis une heure, les flammes lèchent notre toit. Les étincelles vrillent dans le ciel. Moi je paye 900 euros pour un quatre pièces là-dedans, un appartement farci de blattes, à l'électricité défectueuse, c'est vraiment la cour des miracles." a t-il déclaré. Un autre habitant définit le sinistre comme étant "tout sauf une surprise". Selon lui, il s'agit d'"un immeuble de pauvres, décrépi". Cet habitant précise également que cet immeuble "sent l'urine" et  revient sur l'intérieur de l'immeuble dans lequel "tout est laissé en vrac". Par ailleurs, a-t-il déploré, "tous les experts nous le disent, il y a des marques noires sur les ampoules et les canalisations chauffent.

Un habitant qui n'a pu être évacué qu'à 7h ce matin a été interrogé par Europe 1. L'immeuble n'est toutefois pas insalubre selon le préfet de la région Occitanie, Etienne Guyot. Alors qu'il avait déjà été ravagé par un incendie il y a quelques années, la mairie avait demandé à ce que des régulations soient faites. Ce qui a été le cas assure-t-elle. Elle s'est engagé à fournir des couvertures et de la nourriture aux sinistrés avant de leur proposer une solution de relogement.

Où sont hébergés les sinistrés ?

Trois personnes âgées qui résidaient dans un hôtel doivent cette nuit dormir dans un EHPAD. Les familles avec enfants ont pu être accueillies dans un hôtel. Les habitants qui sont toujours à la recherches d'une solution peuvent dormir dans un gymnase. Certains sinistrés qui y ont été dans un premier temps accueillis, en sont partis cet après-midi pour aller se réfugier chez des proches.

Si l'on ignorait jusque là les origines de l'incendie, la préfecture a expliqué qu'il se serait développé dans les combles "avant de se propager de manière fulgurante dans la cage d'escalier, avec une grande violence". Les escaliers et la plupart des planchers étaient en effet en bois. L'enquête a été confiée à la brigade de répression des atteintes aux biens.

Compte tenu des nombreuses victimes et de l'ampleur des dégâts causés par l'incendie, le plan NOVI (pour "nombreuses victimes") a été déclenché par le préfet. Il s'agit d'un plan d'urgence qui permet la mobilisation de l'ensemble des acteurs des chaînes de secours. Un arrêt de mise en péril imminent doit être décidé par la mairie. Des moyens de secours très conséquents ont donc été déployés bien que l'intervention des pompiers a été rendue compliquée par la destruction de l'escalier intérieur. Un poste médical assisté a été installé sur place.